Déclaration
Déclaration du surintendant Eric Rochette, officier responsable de la GRC de Nanaimo
14 septembre 2025
-
Nanaimo (Colombie-Britannique)
De : GRC de Nanaimo
Sur cette page
Contenu
En réaction à l’article publié dans le Times Colonist le 14 septembre 2025, je tiens à apporter des précisions importantes.
Bien que je sois conscient que des démarches sont toujours en cours, dont une possible enquête menée par le bureau des coroners, je tiens à exprimer combien il est bouleversant de constater que certaines interventions policières peuvent se solder par des pertes humaines. Je reconnais pleinement le besoin légitime de la famille d’obtenir des réponses et de voir la justice rendue. En parallèle, il est tout aussi essentiel de respecter les procédures appropriées. C’est pourquoi nous soutenons le processus d’enquête indépendant, ainsi que le niveau de transparence qu’il garantit.
Toutes les fusillades mettant en cause la police sont tragiques et ont des répercussions importantes qui vont au-delà des personnes directement touchées. Bien que je ne puisse que compatir avec la famille et essayer de comprendre sa douleur et la perte immense qu’elle a subie, je dois également reconnaître le tourment émotionnel et le conflit intérieur que notre agent a dû endurer à la suite des événements survenus. Non seulement il a fait l’objet d’une enquête externe, qui a permis d’établir que sa réaction était à la fois raisonnable et justifiée (en anglais seulement), mais il a également fait l’objet d’articles dans la presse et de plaintes répétées qui ont eu des répercussions importantes sur son bien-être.
J’ai discuté avec le policier concerné et je sais que l’événement a été traumatisant pour lui et qu’il continue de le hanter depuis. Nous ne dirons jamais assez que nous, les policiers, ne voulons jamais avoir à faire le sacrifice ultime ni à enlever la vie à quelqu’un dans l’exercice de nos fonctions.
Lorsque les policiers sont confrontés à ce qu’ils perçoivent comme une menace imminente et mortelle, ils n’ont souvent pas le temps de réfléchir ou de remettre en question leur décision. Les circonstances ne leur permettent pas d’évaluer rigoureusement les choix qui s’offrent à eux. Ils ne peuvent pas demander de délai supplémentaire pour évaluer la menace. Ils ne peuvent que réagir de la manière dont ils ont été formés afin de protéger leur vie et d’assurer la sécurité du public. Les décisions prises dans l’urgence du moment peuvent avoir des répercussions durables. Les gestes posés par notre agent lors de l’incident, bien qu’ils aient été conformes aux exigences légales et jugés raisonnables dans le contexte, laisseront une empreinte profonde sur son parcours personnel et professionnel.
J’invite tout le monde à réfléchir à l’impact que peut avoir le fait de raviver continuellement des blessures du passé sur une personne. Même s’il portait l’uniforme ce jour-là, il ne faut pas oublier qu’il reste, avant tout, un être humain. Dans cette optique, nous continuons à soutenir notre agent alors qu’il tente de surmonter le traumatisme lié à l’expérience qu’il a vécue.
Surintendant Eric Rochette, officier responsable de la GRC de Nanaimo
Personnes-ressources
S.-off.-cons. de district (relations avec les médias)
GRC en C.-B., District de l’île
alex.berube@rcmp-grc.gc.ca
250-380-6110