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Gendarmerie royale du Canada

L’École de gendarmerie pour la jeunesse offre aux adolescents une expérience authentique comme à la Division Dépôt

Par Patricia Vasylchuk

Enfants et jeunesse

Milliken-Heap (deuxième rangée, deuxième à partir de la gauche) avec sa troupe lors de la visite d’un hangar de la GRC à l’aéroport en 2024.


Image par GRC

6 mars 2025

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Cette année, le congé de mars sera un peu différent pour 21 élèves du secondaire du nord de la Colombie-Britannique. Le groupe d'adolescents, qui formera la troupe 20, passera une semaine à l'Académie de la jeunesse de la GRC à Prince George, un camp de vacances immersif qui vise à offrir aux participants une expérience authentique qui imite celle des cadets à la Division Dépôt, l'école de formation de la GRC.

Lancé en 2003, le camp est le fruit d'un partenariat entre la GRC de Prince George et le conseil scolaire local. Chaque printemps, il accueille environ 25 élèves du nord de la Colombie-Britannique qui reçoivent en retour quatre crédits en vue de l'obtention de leur diplôme.

« [Le camp] vise à établir de bonnes relations de travail et personnelles avec le district scolaire, pour nous intégrer aux élèves à un niveau qu'ils n'ont probablement jamais vu auparavant, et parce que nous pouvons aider la GRC à recruter des élèves qui sont réellement intéressés à se joindre à la GRC », explique le gendarme Trevor Hurley, membre de la GRC de Prince George (Colombie-Britannique), responsable de la coordination du camp.

Une immersion authentique

Chaque participant reçoit un uniforme et un ceinturon de service contenant des outils d'intervention. Les membres de la troupe passent sept jours à l'école secondaire de deuxième cycle College Heights dans un espace transformé en cadre paramilitaire où on leur offre un apprentissage pratique et où ils dorment dans des baraques simulées comportant des lits.

« Nous tentons de reproduire le plus fidèlement possible l'expérience de la Division Dépôt », explique le gendarme Hurley, qui fait équipe avec 85 à 100 agents et employés bénévoles de la GRC, agents à la retraite, anciens agents auxiliaires et autres personnes pour guider les élèves tout au long d'une série de séances de formation immersives quotidiennes. Les activités comprennent des scénarios et des cours en classe, des visites de lieux spéciaux comme le hangar de la GRC à l'aéroport, le palais de justice et le détachement, ainsi qu'un entraînement physique comprenant des courses à pied quotidiennes, divers exercices et un aperçu du Test de condition physique des policiers, que chaque cadet de la GRC doit réussir pour obtenir son diplôme de la Division Dépôt.

Parmi les sujets abordés en classe, mentionnons l'utilisation du polygraphe et d'autres tactiques d'interrogation, l'identification judiciaire, les options de recours à la force, y compris les armes à feu, le gaz poivré et les menottes, les perquisitions et les saisies, le crime organisé et les drogues, et bien d'autres encore.

Un groupe d'adolescents en uniforme noir sont alignés à l'intérieur d'un stand de tir
Les élèves cadets assistent à une démonstration au stand de tir du District Nord. Image par GRC.

Donner vie à l'apprentissage

Selon le gendarme Hurley, l'aspect le plus populaire du camp est de loin la formation par scénarios. Il s'agit notamment de séances pratiques sur la manière dont les policiers doivent répondre aux appels concernant les bagarres et les refus de quitter les lieux, les agressions, les vols et les cambriolages, les menaces de mort, les menaces de suicide et les morts subites ou les meurtres.

« Pour le scénario de vol dans un véhicule, nous avons une voiture garée d'un côté du stationnement de l'école, et le cadet est dans une voiture de police de la GRC de l'autre côté du stationnement », explique le gendarme. « L'appel parvient à l'élève par radio, comme cela se passerait dans la vraie vie, et l'agent de la GRC le conduit jusqu'au véhicule. Nous laissons l'élève se débrouiller tout seul aussi longtemps qu'il le peut, puis nous l'aidons au besoin. »

Katrina Milliken-Heape a participé à l'École de gendarmerie pour la jeunesse en 2024.

« J'ai été étonnée de voir à quel point la formation était approfondie, alors que je ne m'attendais qu'à un survol », dit-elle, parlant des séances d'apprentissage en classe. « L'équipe du GTI est venue nous montrer tout son équipement, le Groupe de la patrouille antidrogue nous a montré comment il procédait pour faire des saisies et nous avons également essayé de résoudre une affaire fictive avec le Groupe des crimes majeurs. »

Selon elle, les organisateurs font de l'excellent travail en rendant l'apprentissage interactif.

« Même pour la séance sur l'utilisation du détecteur de mensonges, l'instructeur est venu nous montrer comment l'appareil fonctionnait. »

Une camionnette rouge est rangée sur le côté dans un stationnement; un véhicule de patrouille de la GRC est placé derrière, tandis que plusieurs personnes en uniforme se tiennent autour
Des élèves cadets participent à un scénario de conduite avec facultés affaiblies. Image par GRC.

Diriger avec honneur

Le deuxième jour, Katrina a été nommée guide de droite de la troupe, un honneur décerné à la personne la plus prometteuse en tant que leader et qui agit pour le bien de la troupe plutôt que pour son propre bien. En tant que guide de droite, elle était chargée de diriger le groupe et de prendre des décisions au nom de celui-ci pendant toute la durée du camp.

Bien qu'elle ne sache pas encore si elle fera carrière dans les forces de l'ordre, elle affirme que cette expérience l'a aidée à mieux comprendre le travail des policiers et à se faire une idée du processus de formation de la GRC.

« C'était beaucoup plus exigeant mentalement que je ne le pensais », avoue-t-elle à propos de l'horaire quotidien, qui va de 6 h à 23 h. « Mais j'ai vraiment apprécié l'expérience et j'ai trouvé que c'était un bon aperçu du fonctionnement de la Division Dépôt. Cela m'a permis de savoir si c'était le bon emploi pour moi et si je pensais pouvoir survivre à ces six mois [de formation] ».

Recrutement 101

Selon le gendarme Hurley, l'École de gendarmerie pour la jeunesse est un excellent outil pour encourager les jeunes à envisager une carrière à la GRC.

« Chaque année, nous avons quelques élèves qui se démarquent réellement », affirme-t-il.

En 2018, c'est la gendarme Mekenna Parker, qui avait alors 17 ans, qui a attiré l'attention des organisateurs du camp lorsqu'elle a participé à l'École de gendarmerie pour la jeunesse après en avoir entendu parler par des amis qui y avaient participé l'année précédente. Comme Katrina, elle a également été nommée guide de droite de sa troupe.

« Elle était une candidate très prometteuse dès le début et cela a fonctionné », dit-il à propos de Mekenna, qui a suivi la formation à la Division Dépôt dans les cinq ans qui ont suivi sa participation à l'École de gendarmerie pour la jeunesse.

En repensant à son expérience, Mekenna dit que c'était difficile mais gratifiant. « On vous pousse à faire des choses que vous n'avez jamais faites auparavant, vous ne dormez en moyenne que cinq heures par nuit », raconte-t-elle. « Tout est nouveau : les personnes, l'environnement... C'est donc un peu stressant, mais c'est bien ça le but. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à aimer le métier. »

Cependant, ce ne sont pas tous les participants à l'École de gendarmerie pour la jeunesse qui souhaitent faire carrière dans les services de police, admet Mekenna.

« Le métier de policier n'est pas fait pour tout le monde, et c'est aussi pour cela que l'École de gendarmerie pour la jeunesse a été créée. Ce n'est pas toujours un métier joyeux et sécuritaire, et il comporte d'autres aspects négatifs, et je pense qu'il est bon d'être transparent à ce sujet. »

Des adolescents sont assis à des bureaux tandis qu'une policière de la GRC se tient debout et leur parle
Le gendarme Parker s'adresse à un groupe de participants de l'École de gendarmerie pour la jeunesse en 2024. Image par GRC.

Partager une passion

Mekenna, qui est maintenant gendarme aux Services généraux de la GRC de Fort St. John, dans le nord de la Colombie-Britannique, est revenue en 2024 pour prêter main-forte à l'École de gendarmerie pour la jeunesse et travailler aux côtés des mêmes agents qui avaient animé sa propre saison du camp.

« Comme j'étais intéressée à faire carrière dans les services de police, cela a été extrêmement passionnant d'avoir l'occasion de travailler avec l'équipe pendant sept jours et de voir à quel point ses membres sont passionnés par leur travail, à quel point ils veulent enseigner et à quel point ils veulent que d'autres personnes fassent carrière dans les services de police. Ça a certainement raffermi mon choix de devenir policière. »

Bien que la GRC n'ait aucun moyen officiel de savoir combien de participants à l'École de gendarmerie pour la jeunesse poursuivent une carrière dans les services de police, le gendarme Hurley dit connaître entre cinq et huit anciens élèves qui sont maintenant membres de la GRC ou qui sont en train de postuler.

« Il y a tellement d'occasions différentes ici », déclare-t-il. « C'est ce qui distingue la GRC d'un service de police municipal, par exemple. Pour moi, c'était de voir combien il y avait d'emplois différents; j'étais enthousiasmé à l'idée de pouvoir changer de métier tout en restant dans le même domaine d'emploi. »

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