50e anniversaire des premières policières à la GRC - Nos histoires
Cette année marque le 50e anniversaire de la troupe 17, la toute première troupe de femmes policières à la GRC. Afin de commémorer cet événement historique, des employées et d'anciennes employées font part de leur expérience à la GRC.
Découvrez leurs points de vue et les expériences qu'elles ont vécues – dans leurs propres mots.
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Dr. Roberta Sinclair

Gestionnaire des Services stratégiques et opérationnels, Services d'enquêtes spécialisées et de nature délicate
- Pouvez-vous nous parler de votre carrière?
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Je suis membre civile à la GRC depuis 23 ans. Mon histoire est un peu particulière. À mon arrivée au début des années 2000, j'ai eu à mettre au point, avec des partenaires, la réponse nationale des forces de l'ordre à la cyberexploitation sexuelle d'enfants. Cela a conduit à l'élaboration de la Stratégie nationale de protection des enfants contre la cyberexploitation sexuelle, que j'ai eu à mettre en œuvre avec des personnes formidables. Je fais partie de l'équipe du programme depuis ses débuts, c'est donc un honneur pour moi d'avoir pu contribuer à son développement.
Mon équipe s'occupe de crimes interpersonnels divers, dont les crimes contre les enfants, les personnes disparues, les restes non identifiés, la cyberexploitation sexuelle d'enfants et les délits sexuels transnationaux contre les enfants. Mon travail comprend la recherche, les politiques stratégiques, l'administration et la santé et le bien-être. Il y a un bon équilibre entre savoir théorique et expérience opérationnelle dans mon groupe.
- Qu'est-ce qui vous anime de votre travail?
- Les gens. J'aime les gens attirés à faire le même travail que le mien. Ils sont dévoués, enthousiastes et compatissants. Ce qui me plaît le plus, c'est de pouvoir appliquer ce que j'ai appris dans le cadre de mes études et de mon expérience opérationnelle aux cas de cyberexploitation sexuelle d'enfants que nous gérons dans l'ensemble du pays. Depuis les débuts de la publication de matériel pédopornographique en ligne, j'ai été témoin d'obstacles et de succès qui m'aident à voir l'avenir de l'application de la loi dans ce domaine.
- En quoi la troupe 17 est-elle importante pour vous?
- Je pense qu'il est toujours important de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on est et où l'on doit aller. Même s'il est un peu regrettable de savoir que nous rendons hommage au premier groupe de femmes policières, il est utile de le reconnaître et de voir le leadership des 50 dernières années en ce qui concerne la place des femmes dans l'organisation, les rôles qu'elles ont occupés et les répercussions qu'elles ont eues. Pour ma part, j'ai toujours bénéficié du soutien de mes collègues et j'ai eu des occasions incroyables qui se sont présentées à moi. Je suis consciente que mes prédécesseures n'ont peut-être pas toutes vécu ces expériences, mais je sais que celles qui me suivront les vivront.
- Quels mots d'encouragement offririez-vous aux jeunes désireuses de faire carrière en sécurité publique?
- Je m'estime très chanceuse d'avoir eu une belle carrière à la GRC, jusqu'à maintenant. Les gens avec qui je travaille sont très dévoués. J'ai vécu des choses et relevé des défis qui n'auraient jamais été possibles si je n'avais pas travaillé dans ce domaine particulier de la police. De très nombreux enfants ont besoin d'être protégés et aidés. Grâce à notre travail, nous contribuons à changer le cours de plusieurs vies. C'est gratifiant.
Sergente Lana Prosper

S.-off. resp. du Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés, à Ottawa
- Pouvez-vous nous parler de votre carrière?
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Je suis membre de la GRC depuis 30 ans. Après ma formation à la Division Dépôt, j'ai été affectée à Carmanville (Terre-Neuve-et-Labrador), un détachement de quatre personnes. L'avantage dans un si petit poste, c'est qu'on y apprend beaucoup et rapidement. On ne pouvait pas confier nos dossiers aux enquêtes générales ou aux crimes graves. On intervenait et on faisait le suivi nous mêmes. J'ai ensuite été affectée à Rocky Harbour (Terre-Neuve-et-Labrador), un détachement de cinq personnes, puis à Bay St. George. Là, j'ai eu la chance de travailler à la protection de l'enfance avec des partenaires extraordinaires des services sociaux.
Ce travail m'a ensuite conduit à Ottawa, où je me suis jointe au Centre national des crimes d'exploitation d'enfants. J'y ai travaillé comme enquêteuse, dans l'équipe de la formation, puis j'ai été responsable du Groupe de l'identification des victimes. C'est à partir de là que j'ai eu l'occasion de créer le Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés.
- Qu'est-ce qui vous a attiré dans la police?
- À l'époque où j'enseignais, une fillette m'a raconté qu'un adulte lui faisait du mal. La seule chose que je pouvais faire, c'était d'informer les autorités, mais ça ne me suffisait pas. Je voulais en faire plus pour aider cette enfant. J'ai décidé de m'éloigner de l'enseignement et de me tourner vers la police. Je voulais que les enfants puissent me raconter en toute confiance les sévices qu'ils subissaient et qu'ils sachent que je pouvais les aider.
- Que conseilleriez-vous aux personnes qui souhaitent se joindre à la GRC?
- À la GRC, vous aurez l'occasion de découvrir le monde comme vous ne l'avez jamais imaginé, la réalité de la communauté de votre détachement tout autant que celle d'autres pays. C'est un endroit formidable où travailler. On a tous nos motivations pour y entrer et si on réussit à garder sa flamme au fil de sa carrière, on peut exceller et améliorer l'organisation.
- Cette année marque le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Je me rends compte de tout le chemin parcouru en 50 ans, par rapport à la police en général, mais aussi par rapport à la façon dont les services policiers ont changé grâce aux femmes. Bien du travail a été accompli et il en reste encore énormément, mais la police a évolué parce que les femmes en ont fait partie.
- Si vous pouviez vous entretenir avec les femmes de la troupe 17, qu'aimeriez-vous leur dire ou leur poser comme question?
- J'aimerais les remercier d'avoir été si courageuses. Je ne peux imaginer à quel point il a dû être difficile pour ces femmes d'être les toutes premières à entrer à la Division Dépôt. Elles ont dû être très intimidées, mais en même temps très fières. Elles luttaient contre les préjugés dont sont victimes les pionnières, bien souvent. Les employés de la GRC et les médias les scrutaient à la loupe. Elles ont dû subir une pression nettement plus grande que les autres troupes de l'époque.
Inspectrice Adrienne Vickery

Officier responsable du blanchiment d'argent et de la cryptomonnaie, Opérations criminelles de la Police fédérale
- Depuis combien de temps travaillez-vous à la GRC?
- Je suis entrée à la GRC en 2005, j'en suis à ma 19e année de service.
- Pourquoi avez-vous choisi la GRC plutôt qu'un autre service de police?
- J'ai été attirée à la GRC parce que ses activités ont cours au pays et à l'étranger. J'y voyais l'occasion de me déplacer au Canada et dans d'autres pays. Les possibilités d'emploi m'attiraient aussi. Je n'avais jamais vraiment envisagé de travailler à la GRC. C'est en faisant la rencontre d'une policière de l'organisation à un salon de la femme à Ottawa et en l'écoutant évoquer tout ce qui la passionnait de son travail que j'ai commencé à songer à l'idée de devenir policière à la GRC.
- Vous souvenez-vous de ce qu'a dit la policière au salon de la femme qui a été un déclic pour vous?
- Je pense qu'elle m'a tout simplement convaincue qu'il existait une multitude de possibilités. Le mandat de l'organisation est tellement vaste que tout le monde, peu importe son champ d'intérêt, peut y trouver son compte.
- Pourriez-vous nous décrire brièvement votre carrière?
- J'ai commencé au Manitoba par trois affectations aux services généraux. J'ai travaillé dans des régions rurales, des municipalités et des communautés autochtones accessibles uniquement par avion. J'ai ensuite travaillé à Calgary, à Toronto et à Ottawa, dans le cadre de quatre programmes différents de la Police fédérale. Toutes ces expériences m'ont mené à mon poste actuel, celui d'officière responsable du blanchiment d'argent et de la cryptomonnaie, aux Opérations criminelles de la Police fédérale.
- Est-ce que d'autres domaines vous intéressent?
- La criminalité financière me passionne réellement, surtout le blanchiment d'argent, et plus précisément par les cryptomonnaies. J'ai l'impression d'être là où je suis censée être et où je peux apporter des changements concrets.
- Cette année marque le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Je pense que la troupe 17 a été la première démonstration de la prise de conscience par la GRC de l'importance de la diversité au sein de son personnel et de la nécessité d'être plus représentative des communautés qu'elle servait. Nous avons fait du bon travail depuis pour recruter des femmes, même si nous ne formons que 23 % de l'effectif. Il nous reste encore un long chemin à parcourir pour nous assurer d'une représentation adéquate des femmes, mais aussi des groupes minoritaires. La GRC déploie beaucoup d'efforts et cherche à s'améliorer dans ce domaine. La troupe 17 est une source d'inspiration pour continuer à changer les choses.
- Si vous pouviez vous entretenir avec les femmes de la troupe 17, qu'aimeriez-vous leur dire ou leur poser comme question?
- Je voudrais les remercier d'avoir eu le courage et la résilience d'ouvrir la voie aux femmes dans la police et d'avoir montré que les femmes possèdent les qualifications physiques requises, mais aussi des compétences générales bien utiles comme l'empathie et la capacité à régler les problèmes. Ce sont des atouts précieux dans les interactions avec la population et aux postes de direction.
- Que donneriez-vous comme conseils ou mots d'encouragement à une personne souhaitant faire carrière à la GRC?
- Je l'encouragerais à foncer et à poser sa candidature! Tout le monde y trouve son compte et s'y plaît. Les possibilités sont infinies! Pour moi, la GRC a vraiment misé juste quand elle a lancé son slogan « une carrière sans pareille »!
Ellen d'Entremont

Gestionnaire, Conception et Autorité technique, programme Uniformes et Équipements
- Pouvez-vous nous parler de votre carrière?
- Je compte environ 39 ans d'expérience dans le domaine du vêtement, dont 25 ans au programme Uniformes et Équipements à la GRC. À l'époque où j'enseignais le patronnage dans le cadre du programme d'éducation permanente au Collège Algonquin, un de mes étudiants m'a incitée à poser ma candidature à l'atelier de couture de la GRC. J'ai commencé ma carrière là et au bout d'un an, j'ai été mutée à Conception et Autorité technique, et j'y suis depuis. Au fil de ma carrière, mon objectif a toujours été de fournir des uniformes et des équipements bien ajustés, confortables et fonctionnels pour tous les membres de la GRC. J'ai eu la chance d'avoir une carrière enrichissante au sein de l'organisation.
- Comment les choses ont-elles évolué au cours de votre carrière?
- Au fil de ma carrière, j'ai vu maintes fois le milieu progresser et innover. J'ai eu l'occasion d'apprendre, de m'adapter et d'acquérir une riche expérience de l'industrie textile, de la fabrication de vêtements et du patronnage avancé. Mon équipe a été déterminante dans la mise en place d'un logiciel de patronnage à la GRC. Auparavant, on dessinait les patrons à la main, ce qui était beaucoup plus long et fastidieux. Le logiciel nous permet de travailler de manière plus efficace et régulière et d'adapter des éléments de l'uniforme à la diversité grandissante des membres. Il est important pour moi que nous continuions à nous adapter et à rester à l'affût des innovations dans le domaine du textile.
- Quels sont les moments forts de votre carrière?
- J'ai eu la chance de travailler avec une équipe très talentueuse. Nous avons collaboré à des projets novateurs et inclusifs et nous avons apporté diverses améliorations aux effets et aux équipements. L'un des moments forts de ma carrière a été l'élaboration de patrons d'uniformes et d'équipements pour les femmes, pour qu'ils soient adaptés à leur anatomie et confortables à porter. Récemment, par exemple, j'ai conçu un gilet pare-balles souple avec une couture profilée offrant plus de confort, tout en conservant un bon ajustement pour la protection balistique. Les deux modèles (plat et profilé) sont offerts en différentes tailles. Quelle que soit leur morphologie, les femmes peuvent ainsi être plus confortables et avoir plus d'amplitude dans leurs mouvements.
- Avez-vous eu l'occasion de participer à d'autres projets qui se sont distingués?
- J'ai eu l'occasion de travailler avec un grand nombre de personnes merveilleuses et talentueuses à la GRC et d'y faire de belles rencontres. Parmi les derniers projets qui se sont distingués, je dirais la collaboration avec l'équipe de l'innovation et de la modernisation afin d'intégrer plusieurs coiffes religieuses, dont le hijab, le dastaar et le patka, à l'uniforme de la GRC. Parmi les autres projets qui nous ont aussi occupés dernièrement, mentionnons la jupe à rubans d'uniforme (collaboration avec le Réseau de femmes autochtones), l'insigne nominatif autochtone, les nouvelles culottes d'équitation pour le Carrousel, un uniforme ignifuge pour les pilotes du Service de l'air, et la nouvelle version du guidon, présentée à la Division Dépôt en septembre dernier. C'était très gratifiant de voir tous ces projets avancer et de mettre les articles à la disposition des membres.
Gendarme Imane Gourramen

Recruteuse proactive
- Depuis combien de temps travaillez-vous à la GRC?
- Cela fait près de six ans que je travaille à la GRC. À ma sortie de la Division Dépôt en 2018, j'ai été la toute première membre musulmane de la GRC à porter un hijab. Ma première affectation a été à Brooks (Alberta), j'y ai travaillé aux services généraux pendant trois ans. Ce fut un chapitre important de ma vie. Brooks est une ville où la communauté musulmane et africaine est très dynamique. J'y étais première intervenante et le fait que je vienne d'Afrique du Nord et que je parle français et arabe m'a permis de briser des barrières culturelles, de comprendre la réalité des membres de la communauté. Je me suis beaucoup occupée d'affaires de violence familiale; j'ai adoré effectuer des entretiens. Quand les gens me voyaient intervenir comme policière, ils changeaient notablement leur perception et leur approche. J'ai appris à Brooks que mon bagage culturel pouvait aider les communautés à faire davantage confiance à la GRC et ouvrir la voie à une meilleure communication.
- Pouvez-vous nous parler de vos autres fonctions?
- En 2021, j'ai rallié l'Équipe intégrée de la sécurité nationale à la Division C. J'étais enquêtrice responsable de divers dossiers, notamment d'infractions liées au terrorisme, de menaces contre des personnes jouissant d'une protection internationale, ainsi que d'ingérence étrangère. À l'Équipe intégrée de la sécurité nationale, j'ai travaillé à contrer les menaces criminelles à la sécurité du Canada en partenariat avec des organismes de renseignements et d'application de la loi. J'ai également été mobilisée lors du Convoi de la liberté et j'ai été détachée au sein de l'Équipe intégrée de la police des frontières pendant un mois, pour aider à gérer l'arrivée des demandeurs d'asile au chemin Roxham. À plusieurs reprises, j'ai aidé la Section de la protection des PDM lorsque le premier ministre était en visite au Québec. Je suis aussi mentore dans le cadre du programme d'expérience précadet diversifié et inclusif depuis que celui-ci a été lancé en septembre 2023. Parmi les 32 cadets (deux troupes) qui ont suivi le programme jusqu'à maintenant, tous l'ont réussi et 70 % d'entre eux ont depuis postulé pour devenir membres réguliers. Depuis octobre 2023, je suis détachée dans l'Équipe du recrutement proactif.
- De quoi êtes-vous la plus fière dans votre carrière?
- Je suis fière d'avoir réussi la formation de l'École de la GRC. C'est une réalisation importante pour moi parce que j'ai brisé des stéréotypes et surmonté des obstacles en devenant la première membre à porter un hijab à la GRC. Mais ce n'est pas qu'une victoire personnelle, c'est une victoire pour la diversité et l'inclusion. J'espère pouvoir inspirer d'autres personnes à réaliser leurs ambitions et à se montrer courageuses, malgré les difficultés qui se présenteront sur leur chemin.
- Quelle est le volet le plus gratifiant ou spécial de votre travail?
- Comme policière, je dois chaque jour faire face à diverses situations où j'ai l'occasion d'avoir une influence positive sur le cours des choses. C'est gratifiant de savoir que chacune de mes interventions peut aider à améliorer le monde et à le rendre plus sûr. C'est ce sentiment d'accomplissement qui me motive, même si les situations sont difficiles et dangereuses. Être policier ou policière, c'est pouvoir être une lueur d'espoir pour quelqu'un, c'est apporter du soutien en temps de crise. Ce n'est pas qu'une responsabilité, c'est un privilège.
- Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Il est très important pour moi. Ces femmes ont bravement ouvert la voie aux générations futures. Leur courage et leur ambition sont remarquables et m'inspirent. Elles ont fait preuve de détermination et de résilience en se lançant dans un domaine dominé par les hommes. Ce jalon est un rappel des progrès accomplis depuis 50 ans et des possibilités maintenant offertes aux femmes en milieu policier. L'héritage de ces pionnières me permet aujourd'hui de relever des défis et d'exceller dans un domaine autrefois inaccessible aux femmes.
- Que donneriez-vous comme conseils ou mots d'encouragement à une jeune femme souhaitant faire carrière à la GRC?
- Pour travailler dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes et lutter contre leur scepticisme, les femmes doivent se montrer persévérantes. Nous pouvons briser les stéréotypes et façonner un avenir où règne l'égalité. Les changements que tout le monde attend (à la GRC, au pays et ailleurs dans le monde), vous pouvez les créer.
Gendarme Falak Mughal

Recruteuse proactive
- Depuis combien de temps travaillez-vous à la GRC?
- Je suis policière à la GRC depuis 2019, soit depuis un peu plus de quatre ans et demi.
- Pourriez-vous nous décrire brièvement votre carrière?
- J'ai débuté aux services généraux à St. Albert (Alberta). J'y suis devenue interrogatrice judiciaire d'enfants. Je suis agente de la diversité et agente de liaison avec la communauté musulmane dans la région de St. Albert, ce qui signifie que je suis la personne-ressource pour les questions musulmanes. Je peux par exemple être sollicitée pour les patrouilles spéciales effectuées pendant les prières nocturnes du ramadan ou contrôler la circulation pendant l'Aïd. En ce qui concerne mon rôle de liaison avec la communauté, je discute avec d'autres intervenants des différentes façons de faire participer des membres aux initiatives communautaires dans la région de St. Albert et j'ai l'occasion de faire part de mes idées. Mon rôle de liaison m'amène également à faire partie du comité consultatif sur la diversité de la région; on s'y affaire, avec nos partenaires, à rapprocher policiers et membres de la communauté. Je suis par ailleurs mentore dans le cadre du programme d'expérience précadet diversifié et inclusif, lequel vise à éliminer les obstacles systémiques auxquels se heurtent les personnes racisées et sous-représentées qui souhaitent devenir membres de la GRC. J'ai assisté à la cérémonie d'assermentation de la première troupe, en septembre 2023. Je fais également partie du comité de mobilisation des communautés de la diversité, à la Division K. J'ai accepté récemment d'être mutée dans l'équipe de recrutement proactif de la division.
- Qu'est-ce qui vous a poussée à faire carrière dans le milieu policier?
- Lorsque j'étais enfant, je rêvais d'être détective. J'étais obsédée par les personnages féminins au caractère fort dans les séries et les films policiers. J'ai commencé à faire du bénévolat et du travail communautaire dès l'âge de 12 ans. Lorsque j'ai appris qu'il y avait peu de femmes musulmanes d'Asie du Sud dans la police, j'ai voulu contribuer à faire changer la situation.
- De quoi êtes-vous la plus fière dans votre carrière?
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Je dirais qu'il y a deux moments dont je suis fière. Le premier, c'est quand l'Université de Toronto, où j'ai étudié, m'a invitée en 2022 à parler de ma carrière. Je participais activement à la vie universitaire à l'époque, alors quand ils ont appris que j'étais devenue policière, ils m'ont invitée à venir raconter mon expérience. Le thème était les femmes musulmanes et les changements importants qu'elles apportent dans leur communauté. J'ai ainsi parlé de mon expérience comme policière à la GRC et de la façon dont ma carrière m'aide à inspirer d'autres femmes.
Le deuxième moment dont je suis fière, c'est lorsqu'on m'a proposé un rôle de recruteuse proactive à la Division K, après quatre ans de service. Avoir obtenu un tel poste si jeune, avec si peu d'années de service, me rend très fière.
- Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Pour moi, il représente le courage des femmes et le fait que les femmes peuvent parvenir aux mêmes réalisations que les hommes. Les femmes de cette première troupe ont ouvert la voie et il appartient aux policières actuelles de perpétuer leur héritage et de continuer à faire changer les choses.
- Que donneriez-vous comme conseils ou mots d'encouragement à quelqu'un qui souhaite faire carrière à la GRC?
- Je lui dirais : « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde. Prends-toi en mains et crée ta propre histoire. Fais ta place. Aspire à inspirer avant d'expirer! »
Commissaire adjointe à la retraite Shirley Cuillierrier, M.O.M.

- Pouvez-vous nous parler de votre expérience à la GRC?
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Les Aînés nous rappellent constamment qu'en tant qu'êtres humains, nous avons un don, et il consiste à raconter nos expériences. Je suis heureuse de faire cadeau de mon témoignage à la GRC.
J'ai d'abord été affectée à Souris, à l'Île-du-Prince-Édouard, puis j'ai travaillé pour le Peloton du Premier ministre, l'immigration, le recrutement et la planification stratégique organisationnelle. J'ai perfectionné mes compétences dans les domaines de la violence fondée sur le genre et de la traite de personnes. Ma passion a toujours été d'offrir de meilleurs services de police aux communautés autochtones. À la fin de ma carrière, j'occupais deux rôles importants, soit conseillère supérieure en matière de réconciliation et dirigeante des travaux de la GRC dans le cadre de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
- Qu'est-ce qui vous a poussée à faire carrière dans le milieu policier?
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J'ai eu la grande chance de grandir dans la famille forte et fière d'une femme mohawk. Ma Tota (grand-mère) m'a donné mon nom mohawk, Kwa:ne:ra:ta:ion:ne, qui signifie « celle qui dispose les feuilles ». Comme je suis née à la fin de l'automne, l'action de disposer les feuilles assure la protection et l'ordre. Les feuilles d'automne protègent le sol pendant l'hiver et procurent un refuge aux petites créatures pendant la saison froide.
Compte tenu de la signification de mon nom mohawk, le choix de faire carrière dans la police semble tout naturel. Protection et ordre. Comme plusieurs autres jeunes, j'ai été influencée par une policière qui est venue parler aux élèves de mon école.
- Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Quand je pense à la troupe 17, je pense à des guerrières. C'est grâce à elles que j'ai pu envisager de faire carrière à la GRC. Je leur suis extrêmement reconnaissante pour le professionnalisme dont elles ont su faire preuve en dépit des nombreux obstacles qui se sont dressés sur leur chemin. J'adore lire des histoires tirées de leur vie personnelle et professionnelle. J'ose à peine imaginer ce qu'elles ont vécu à la Division Dépôt, depuis la conception d'uniformes pour les femmes jusqu'à la formation de la troupe après un examen minutieux, en passant par l'aménagement des dortoirs. Mais… elles ont réussi, elles ont amené l'organisation à évoluer et elles ont enrichi la profession policière. Je fais un câlin à chacune des membres de la trousse 17 et je les remercie.
- Quel est le volet le plus gratifiant ou spécial de votre travail?
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Quand je pense à mes 36 années de service, je me rends compte que comme dans toute profession, il y a eu des hauts et des bas. Mais globalement, la satisfaction de servir les Canadiens et de soutenir mes collègues me rendait heureuse d'aller travailler chaque matin.
Le temps et les efforts que j'ai consacrés à faire de la sensibilisation à la violence dirigée contre les femmes autochtones, c'est ce qui était le plus important pour moi, et ça le demeure maintenant que je suis à la retraite. Je choisis d'utiliser mon expérience et ma voix pour changer les choses.
- Que donneriez-vous comme mots d'encouragement à une jeune femme qui souhaite faire carrière à la GRC?
- On ne quitte jamais vraiment la GRC, même à la retraite. Mes meilleurs amis à ce jour sont d'anciens membres et je me sens très privilégiée de les avoir. La recruteuse en moi encourage les jeunes femmes, et particulièrement les femmes autochtones, à se joindre à la GRC. Les femmes dirigent, pensent et assument les fonctions policières différemment. Vous avez votre place à la GRC. Souvenez-vous des enseignements des Aînés et utilisez vos dons.
Caporale Sally Rice

Superviseure-enquêtrice, district du comté de Pictou, GRC
- Qu'est-ce qui vous a poussée à faire carrière dans le milieu policier?
- J'ai un souvenir très clair où je suis à la bibliothèque avec ma mère et où je vois un livre dont la page couverture montre une policière. Cette photo m'a captivée. Je devais avoir six ou sept ans, et je me souviens d'avoir décidé alors que c'était ce travail que je voulais faire plus tard, même si je ne savais évidemment rien du métier à l'époque. Par la suite, toutes les activités auxquelles je participais à l'école étaient liées à mon objectif de carrière : j'ai fait du bénévolat pour des services de police et d'autres organismes et j'ai fait des stages pour la police pendant mes études à l'université et au collège communautaire.
- Pourquoi avez-vous choisi la GRC?
- La GRC est emblématique de par l'uniforme et la tunique rouge portés par ses membres. Mais c'est le métier de policière en général qui m'intéressait. J'étais attirée par le travail auprès de la communauté, du public et des enfants. En gros, la possibilité de travailler n'importe où au Canada ou à l'étranger m'a séduite. Cette organisation offre tellement de cheminements et de possibilités de carrière, et c'est ce qui a fait pencher la balance dans mon cas. Chaque fois que je revêts ma tunique rouge, je suis très fière de mon uniforme et de ce qu'il représente.
- Pouvez-vous nommer quelques postes que vous avez occupés au cours de votre carrière?
- J'en suis à ma 23e année comme membre de la GRC. J'ai commencé ma carrière aux services généraux, puis j'ai travaillé au recrutement. Plus tard, j'ai été instructrice à la Division Dépôt, où j'ai enseigné les sciences policières et la condition physique. J'ai également été enquêtrice des services généraux et coordonnatrice en matière de violence familiale aux Territoires du Nord-Ouest. De 2018 à 2019, j'ai pris part à une mission à l'étranger pour le Bureau de coordination de l'Union européenne pour le soutien à la police palestinienne. Ensuite, je suis retournée aux Territoires du Nord-Ouest avant d'être mutée peu de temps après en Nouvelle-Écosse, où j'ai repris des fonctions de police générales. Je suis actuellement superviseure-enquêtrice au district du comté de Pictou.
- La Troupe 17 a-t-elle une signification particulière pour vous?
- Ces femmes ont ouvert la voie aux futures membres et femmes à la GRC. Ce sont des pionnières. J'ai eu la chance de rencontrer quelques-unes de ces femmes au cours de ma carrière, et leur force, leur attitude positive, leur résilience et leur détermination - autant de qualités admirables - m'ont beaucoup touchée. Je tiens à les remercier pour leur dévouement et leur travail acharné et pour avoir préparé le terrain pour toutes les femmes qui ont suivi leurs traces en choisissant une carrière exigeante dans le milieu policier.
- Auriez-vous des conseils à donner à des jeunes qui songent à faire carrière à la GRC?
- De nombreuses possibilités s'offrent à eux. Les nouvelles recrues commencent leur carrière aux services généraux, mais ceux et celles qui ont des compétences, des aptitudes ou des intérêts particuliers peuvent élargir leurs horizons. J'ai occupé des postes administratifs et opérationnels, sans respecter un ordre quelconque. J'approche la fin de ma carrière et je travaille toujours en milieu opérationnel. Et puis il arrive qu'on s'ennuie du terrain. Quand on en a assez de faire de la paperasse, on peut prendre une voiture de patrouille, aller interagir avec les gens et vérifier comment se porte la communauté. Rares sont les emplois qui permettent de faire cela. Et on n'arrête jamais d'apprendre dans ce métier. Il y a toujours de nouveaux défis à relever.
Caporale Marlies Dick

Sous-officier responsable par intérim du groupe provincial de lutte contre la traite de personnes
- Qu'est-ce qui vous a poussée à faire carrière dans le milieu policier?
- Dans les années 1970, lorsqu'on a commencé à accepter les candidatures de femmes à la GRC, ma sœur de 10 ans mon aînée parlait de devenir membre et je pensais que c'était vraiment génial. Finalement, elle ne l'a pas fait, mais cette possibilité m'est restée en tête. La vie a suivi son cours, j'ai déménagé à Vancouver et du jour au lendemain, j'étais mariée et j'avais quatre enfants dont je devais m'occuper. À l'époque, je m'entraînais pour un marathon. Mon mari et moi allions souvent courir dans le parc et je me plaignais des chiens que l'on promenait sans laisse. Je lui disais qu'il s'agissait d'une infraction passible d'une amende! Il riait et répliquait que je ferais une excellente policière. C'est lui qui m'a encouragée à devenir membre, et ensemble, on a fait des recherches pour trouver des séances d'information pour le Service de police de Vancouver et la GRC. Quand j'ai posé ma candidature, j'avais 38 ans, presque 39, et je me disais que je ne voulais passer ma vie à me dire « J'aurais pu, j'aurais dû, j'aurais voulu ». J'allais tenter ma chance et si j'étais trop âgée, et bien tant pis! Qui ne risque rien n'a rien.
- Depuis combien d'années travaillez-vous à la GRC et pouvez-vous nous donner un aperçu de votre carrière?
- J'ai presque 20 années de service. Je suis entrée à la GRC en 2005. J'ai commencé ma carrière au Détachement de North Vancouver alors que j'élevais quatre fils, âgés de 11 à 21 ans. Au début, j'étais affectée aux services généraux. Par la suite, j'ai été mutée au Groupe intégré des Premières Nations, une initiative de collaboration unique entre la GRC et le service de police municipal à West Vancouver. Ce rôle, que j'ai occupé pendant quelques années, a été l'une des expériences de travail les plus enrichissantes de ma carrière. Après, je suis passée au groupe des enquêtes sur les crimes sexuels et abus d'enfants à North Vancouver, où j'ai travaillé pendant six ans. J'ai ensuite été promue au grade de caporal dans le groupe des interventions auprès des jeunes. J'ai consacré une grande partie de ma carrière à aider de différentes façons les jeunes à risque. Actuellement, je suis la sergente intérimaire responsable du groupe provincial de lutte contre la traite de personnes.
- Pourquoi avez-vous fini par choisir la GRC?
- À la séance de recrutement de la GRC à laquelle j'ai assisté, le recruteur a commencé en disant qu'il n'y aurait probablement que deux personnes dans la salle qui réussiraient le processus de sélection. J'ai donné un coup de coude à mon fils aîné, qui était là avec moi, et je lui ai dit qu'une de ces personnes serait moi. L'image de la GRC est si bien connue à l'étranger et chargée d'histoire. Je crois que c'est cela, combiné à mon expérience lors de la séance d'information et au fait que je connaissais bien l'organisation depuis un tout jeune âge, qui m'a vraiment convaincue.
- De quoi êtes-vous la plus fière dans votre carrière?
- Il y a eu plusieurs grands moments dans ma carrière, plus particulièrement lorsque j'ai travaillé dans le Groupe intégré des Premières Nations. Je m'occupais de trois jeunes à risque, deux filles et un garçon, et j'avais un lien unique avec chacun d'eux. D'ailleurs, nous sommes toujours en contact aujourd'hui. Parfois, ils m'envoient des messages pour me dire que j'ai eu un effet positif dans leur vie. J'ai cru en eux et s'ils sont où ils sont aujourd'hui, c'est parce que je les ai soutenus et que j'ai toujours veillé à leur bien-être quand ils étaient enfants. L'influence que j'ai eue sur ces trois personnes et la relation que j'entretiens avec elles constituent le point fort de ma carrière.
- Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Ces femmes nous ont ouvert la voie. Je me souviens d'être arrivée au travail à la Division E et d'avoir vu, dans l'entrée principale, trois portraits sur le mur : celui de la reine Élizabeth, celui de la commissaire Brenda Lucki et celui de la sous-commissaire Jennifer Strachan qui était notre commandante divisionnaire à l'époque. Ces leaders étaient toutes des femmes, et je pensais que c'était formidable. Évidemment, ce sont les femmes courageuses de la troupe 17 qui ont rendu cela possible.
- Fait intéressant
- En plus d'être policière dans la vraie vie, la sergente intérimaire Marlies Dick a joué le rôle d'une policière dans un film mettant en vedette Hallie Berry intitulé Nos souvenirs brûlés! Nos membres ont de nombreux talents!
Ravinder Rai

Employée de la fonction publique, Groupe de la coordination de la sécurité et des interventions opérationnelles (SCORE), Coupe du monde de la FIFA de 2026
Services de police de base, Division E
- Qu'est-ce qui vous a amenée à travailler à la GRC?
- J'ai commencé à travailler à la GRC en 1997, au Détachement de Sidney/North Saanich. Avant cela, je travaillais pour la Municipalité de Sidney. Je me souviens d'avoir vu des membres réguliers échanger avec des membres de la communauté et d'avoir été inspirée : je voulais aider les gens. Je n'avais aucune expérience du travail policier, et le défi d'apprendre à connaître ce milieu et de soutenir les policiers de première ligne était colossal. Le Détachement de Sidney/North Saanich était un petit détachement et j'y ai reçu un soutien extrêmement généreux, ce qui a joué un rôle important dans ma décision de rester à la GRC. J'ai rempli différents rôles en tant qu'employée municipale — réception, dossiers, CIPC et agente de liaison avec les tribunaux — et c'est ce qui m'a permis de me familiariser avec le milieu policier à la GRC.
- Pouvez-vous nous parler d'une expérience de perfectionnement ou d'apprentissage qui a été marquante pour vous?
- En 2004, je me suis jointe à l'équipe du renouvellement du Système de gestion des dossiers (SGD), qui devait implanter le système PRIME (Police Records Information Management Environment) en Colombie-Britannique et offrir la formation connexe. L'équipe était composée de personnes provenant de différents secteurs du milieu policier, ce qui m'a permis d'apprendre et de me perfectionner. Une fois le système PRIME implanté, je suis devenue une employée de la fonction publique pour le Service divisionnaire de la gestion et des technologies de l'information (SDGTI). J'ai d'abord été superviseure, puis je suis devenue gestionnaire. Mais si je pouvais faire les choses différemment dans une période de ma carrière, ce serait pendant que je travaillais au SDGTI. Les dirigeants ne devraient pas se sentir seuls dans une organisation aussi vaste que la nôtre, mais ça a été mon cas. Je me sentais limitée et invisible. Heureusement, j'ai appris que les épreuves peuvent faire grandir et rendre plus fort, et je sais maintenant que je peux me servir de cette expérience pour empêcher d'autres personnes de se sentir prisonnières de ce sentiment de solitude.
- Pouvez-vous nous donner un exemple de situation où vous avez senti que vous aviez atteint vos objectifs personnels de carrière?
- J'ai toujours voulu avoir un effet positif sur l'organisation. Mon but a toujours été de redonner autant que j'ai reçu lorsque j'ai été accueillie dans la famille de la GRC au début de ma carrière à Sidney. J'ai finalement eu l'occasion de le faire lorsque je me suis jointe au Groupe de la coordination de la sécurité et des interventions opérationnelles (SCORE) de la GRC pour la Coupe du monde de la FIFA qui aura lieu en Amérique du Nord en 2026. Tout comme les joueurs de divers pays qui viendront s'affronter ici, l'équipe SCORE26 est passionnée et diversifiée, et chacun souhaite réussir dans le rôle qui lui a été confié. Nous nous encourageons mutuellement chaque jour dans ce projet palpitant qui aura des répercussions sur plusieurs personnes - qu'elles en soient conscientes ou non —et j'en tire un sentiment de satisfaction tant sur le plan professionnel que personnel.
- Quels mots d'encouragement offririez-vous à une personne qui souhaite travailler à la GRC?
- Après mon arrivée dans l'équipe SCORE26, je me suis rendu compte que chacun a sa place à la GRC. Certains peuvent mettre du temps à la trouver et devoir explorer différents secteurs de l'organisation, mais il faut persévérer parce que chacun a sa place quelque part. Comme je suis une femme immigrante qui fait partie d'une minorité visible et qui est une employée de la fonction publique, j'ai parfois eu l'impression que tout jouait contre moi. Mais l'équipe de SCORE26 m'a fait voir les choses autrement et m'a procuré un sentiment d'appartenance. Tout le monde a sa place à la GRC, il suffit de la trouver.
- Quel est le moment de votre carrière qui vous a procuré la plus grande fierté?
- J'ai souvent ressenti de la fierté, c'est difficile de choisir. Ma première source de fierté, c'est quand j'ai commencé à travailler à la GRC. J'étais entourée de personnes qui avaient beaucoup d'expérience et je les admirais toutes. J'étais honorée de travailler avec des employés si talentueux. J'étais fière de travailler à leurs côtés. L'implantation du système PRIME a aussi été une expérience de travail marquante. C'était un projet énorme qui présentait de nombreux défis, notamment la collaboration entre différents services de police et l'importante courbe d'apprentissage, mais à la fin, c'était très gratifiant. Ma dernière source de fierté, c'est quand je me suis jointe à l'équipe de SCORE26. La plus grande part de mon expérience était axée sur le système PRIME, et j'avais l'impression que les gens me voyaient uniquement comme une représentante du système PRIME. Dans le groupe SCORE26, je sentais que mes collègues et mes supérieurs croyaient en mes capacités, y accordaient de l'importance et avaient confiance en moi. En toute honnêteté, ça me rend fière de moi, mais aussi de l'équipe et de l'organisation.
- Cette année marque le 50e anniversaire de la troupe 17, celle des premières femmes à avoir prêté serment pour devenir policières à la GRC. Que représente ce jalon pour vous?
- Quand je pense au 50e anniversaire de la troupe 17, j'ai beaucoup de respect pour les femmes qui ont fait partie de l'organisation et qui ont ouvert la voie pour nous. N'eût été toutes les femmes qui nous ont précédées, chacune ayant son propre parcours et ses propres défis à relever, nous n'aurions pas une telle importance dans l'organisation. Lorsqu'une organisation est ouverte au changement, nous pouvons affecter des employés à des initiatives de changement. Nous avons besoin de connaître l'expérience des gens et de diffuser leurs histoires. Ce sont leurs histoires qui préparent le terrain pour le changement dont bénéficient les employés de toutes les catégories, quel que soit leur genre et quelle que soit leur origine ethnique.
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