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Gendarmerie royale du Canada

Opérations de maintien de la paix

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Programme de mieux-être pour les déploiements internationaux

Le Programme de mieux-être pour les déploiements internationaux offre un soutien complet, pendant et après une mission.

Le Programme de mieux-être pour les déploiements internationaux vise à reconnaître le service et les sacrifices des policières et policiers canadiens, des spécialistes du domaine policier et des partenaires de l'Arrangement sur la police civile au Canada affectés à des opérations de maintien de la paix à l'étranger

Ce programme repose sur les principes :

  • de responsabilité
  • de compassion
  • d'inclusion

Le Programme permettra de s'assurer que ceux et celles qui travaillent au maintien de la paix reçoivent l'aide et le soutien nécessaires, et ce, pendant leur affectation et à leur retour.

Il apportera aussi un soutien aux membres de leurs familles. Ces personnes ne sont pas à l'abri des difficultés liées à une affectation à l'étranger, et il est important qu'elles aient le sentiment de faire partie de la communauté que forme la GRC. Elles recevront le soutien nécessaire pendant l'affectation et la phase de réintégration.

Le personnel déployé doit être en aussi bonne santé que possible, tant mentalement que physiquement, pour être efficace non seulement pendant la mission, mais aussi une fois de retour chez lui. C'est pourquoi ce programme de mieux-être offrira un soutien complet, pendant et après une affectati

Vous trouverez ci-dessous une série de questions posées à l'inspectrice Blayr Schmidt, commandante de contingent pour la mission de police canadienne en Ukraine.

L'inspectrice Blayr Schmidt a découvert le plaisir de faire du vélo pendant son affectation en Ukraine.
Que faites-vous en mission pour prendre soin de votre santé mentale?
J'utilise une application gratuite qui permet d'enregistrer des messages vidéo pour des personnes au moment où je pense à elles, et elles peuvent les regarder quand cela leur convient. Cela aide beaucoup quand une grande distance et de nombreux fuseaux horaires nous séparent. C'est bien de pouvoir parler de quelque chose avec son meilleur ami ou partenaire, surtout quand on a besoin d'eux. Que ce soit pour relater une anecdote hilarante ou pour me confier, c'est très important pour ma santé mentale. Et cela permet de maintenir des liens solides malgré la distance!
Quelle activité avez-vous découverte pendant votre affectation qui est devenue importante pour votre mieux-être?
La marche et le vélo! Varsovie et Kiev sont des villes très accessibles où il est possible de louer des vélos ou des scooters. J'essaie toujours de me rendre à une réunion ou de faire mes courses à pied ou à vélo, si ce n'est que pour marquer une pause entre deux tâches. Beau temps, mauvais temps, c'est une bonne façon de me rappeler de profiter de chaque instant!
En tant que commandante de contingent, pouvez-vous donner un exemple de ce que vous faites pour vous assurer que les membres de votre équipe prennent soin d'eux-mêmes? Comment prenez-vous soin d'eux?
Pour prendre soin de mon équipe, je m'efforce de diriger en faisant preuve de vulnérabilité et de transparence. Si je suis ouverte et franche concernant mes émotions, mes attentes et mes décisions, les personnes n'hésitent pas à poser des questions et se sentent en confiance et bien informées. Elles savent qu'elles sont entendues et qu'elles peuvent être elles-mêmes et dire ce qu'elles pensent. La mission étant très dynamique, je leur demande d'être aussi souples et réactives que possible. Et j'ai besoin qu'elles aient toute l'information et qu'elles estiment pouvoir compter les unes sur les autres. Pour moi, diriger de cette façon nous a rapprochés et permet de vraiment prendre soin de mon équip
Y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé savoir avant votre affectation et qui aurait contribué à votre mieux-être général?
Comprendre la météo changeante en Europe de l'Est et les effets du manque de soleil! Originaire de la Saskatchewan, une région ensoleillée et aride, je n'avais jamais connu le manque de soleil ni réalisé l'effet que cela aurait sur ma santé mentale et mon bien-être. Depuis, je fais des efforts pour incorporer de la vitamine D à mon alimentation, me reposer davantage, boire plus d'eau et prendre le temps de sortir, même pour quelques instants, quand il fait soleil!

15e anniversaire du tremblement de terre en Haïti

Avertissement : Décès

L'anniversaire et ce récit pourraient être troublants pour certaines personnes. Si vous avez besoin de soutien, n'hésitez pas à avoir recours aux ressources à votre disposition.

102 roses blanches en hommage au surint. pr. Doug Coates et au serg. Mark Gallagher sur le monument commémoratif du tremblement de terre de 2010 en Haïti. Ce monument est dédié aux 102 membres des Nations Unies qui ont péri dans cette catastrophe.

Le 12 janvier 2025 marque le 15e anniversaire du séisme qui a ravagé Haïti en 2010. La GRC se souvient encore de toutes les personnes qui ont ainsi péri en Haïti, y compris le surintendant principal Douglas (Doug) Coates et le sergent Mark Gallagher. Dans leurs efforts de soutien à la Police Nationale d'Haïti et aux citoyens d'Haïti, Doug et Mark ont fait l'ultime sacrifice au service de la paix. Nos pensées accompagnent leurs familles, leurs amis et leurs collègues en cette période de sombre commémoration.

Immédiatement après le séisme de 2010 en Haïti, le contingent policier canadien a fait preuve d'une bravoure et d'une force morale remarquables en portant secours à des victimes coincées dans des immeubles effondrés, en donnant des premiers soins vitaux, et en assurant la sécurité nécessaire dans les rues agitées de Port-au-Prince.

Dans l'année qui a suivi le tremblement de terre, les policiers canadiens ont joué un rôle essentiel pour rétablir l'ordre public dans les villes et villages haïtiens, et pour fournir des services de police communautaires dans les camps de personnes déplacées, où vivaient plus d'un million d'Haïtiens après la destruction de leur demeure.

Au départ, ils ont fourni une expertise technique pour l'établissement de l'académie de la Police nationale d'Haïti, ce qui a permis de donner de la formation pratique et des conseils professionnels à plus de 5 000 nouveaux agents de police haïtiens déployés partout au pays. Au fil du temps, la police canadienne a soutenu la Police nationale d'Haïti en lui offrant des recommandations de sécurité durant les élections présidentielles en Haïti, ainsi que des conseils stratégiques en matière de gestion, de normes professionnelles, de formation et de mentorat.

Aujourd'hui, la GRC continue d'appuyer les efforts déployés par le gouvernement du Canada en soutien à Haïti en participant à divers forums bilatéraux et multilatéraux au Canada et ailleurs dans le monde. Comptant plus de 30 années d'expérience en Haïti, la police canadienne a collaboré au développement de la Police Nationale d'Haïti à tous les niveaux et à tous les échelons, des cadets aux cadres supérieurs, tant à Port-au-Prince qu'en région.

En fait, la police canadienne continue de jouer un rôle déterminant en Haïti. Haïti demeure la plus vaste et la plus longue contribution policière du Canada à une opération de soutien de la paix des Nations Unies.

Plus que jamais, la police canadienne est résolue à apporter une aide concrète et à aider à rétablir la paix en Haïti, en collaboration avec la Police Nationale d'Haïti et les citoyens d'Haïti.

Le nouveau visage des opérations policières de paix

Des policiers canadiens sont déployés dans des missions de maintien de la paix et de stabilisation depuis 1989. Ce qui a commencé par des déploiements de centaines de policiers s'est transformé en déploiements spécialisés et stratégiques. Pourquoi? Pour apporter un changement plus percutant et plus durable.

Hollie en Iraq

Hollie montre comment prélever des empreintes digitales pendant un cours de techniques judiciaires.

La sergente Hollie Maffenbeier a été déployée en Iraq en juillet 2019. Travaillant aux côtés d'instructeurs policiers de partout dans le monde, elle a offert une formation dans des domaines tels que la police communautaire, la gestion des lieux de crime et le leadership, tout en aidant à donner d'autres formations selon les besoins.

« J'étais très enthousiaste à l'idée d'organiser et de donner un cours de techniques judiciaires. Et pour couronner le tout, un groupe de policières iraquiennes y ont participé », explique-t-elle. « Ce n'était que la deuxième fois que des policières iraquiennes suivaient une formation avec nous. »

Fervente défenseuse des femmes policières, Hollie est devenue chef d'équipe au camp Dublin trois mois après le début de son déploiement.

Hollie explique une scène fictive pendant le cours de gestion des lieux de crime qu'elle a donné.

« J'ai beaucoup appris sur moi-même pendant mon affectation comme chef d'équipe pour le déploiement de policiers canadiens au camp Dublin. J'étais la seule femme chef d'équipe sur la base », relate-t-elle. « J'assurais la liaison avec tous les partenaires et je travaillais avec l'équipe. C'est incroyable les ressources que l'on a en soi sans même le savoir. »

Le leadership de Hollie a été mis à profit à la suite de l'assassinat d'un général iranien en 2020. En raison du niveau de menace accru, tous les policiers canadiens ont fini par être rapatriés. Hollie a été l'une des dernières à partir, travaillant avec le coordinateur de la mission à Ottawa pour s'assurer que tout le personnel policier canadien en poste au camp Dublin et toutes les ressources canadiennes prioritaires étaient de retour au Canada.

Guylaine au Rwanda

Le cours de deux semaines comprend un volet sur la conduite automobile, un élément précieux pour les participantes qui n'ont pas l'occasion de mettre cette compétence en pratique.

La sergente Guylaine Brassard a passé deux semaines au Rwanda en janvier 2024. Elle faisait partie d'une équipe chargée de former des policières pour qu'elles puissent participer avec succès à diverses missions des Nations Unies. Dans le cadre de cette expérience unique, un groupe d'instructeurs préqualifiés ont été déployés à court terme pour former les agentes d'autres pays fournissant un personnel policier aux missions des Nations Unies.

« Nous préparons ces femmes afin qu'elles puissent relever les défis qu'elles rencontreront pendant leur déploiement », explique Guylaine. « Les femmes doivent contribuer; elles doivent participer pleinement et sur un pied d'égalité à la résolution des conflits et à la consolidation et au maintien de la paix. »

Lorsqu'elle ne participe pas à ces brèves missions, Guylaine travaille dans le domaine de la formation policière internationale et aide les policiers canadiens à se préparer en vue de leurs déploiements.

Cette formation a été offerte en partenariat avec la police norvégienne, ce qui a permis d'établir des relations solides avec d'autres organismes d'application de la loi dans le monde.

Karla à London

La caporale Karla Kincade est affectée à l'heure actuelle à l'International Anti-Corruption Coordination Centre (IACCC), hébergé à la National Crime Agency à Londres, au Royaume-Uni. L'IACCC réunit des enquêteurs chevronnés de huit pays ayant pour tâche d'appuyer les affaires de corruption à grande échelle et de recouvrement d'actifs dans le monde entier.

Les pays qui demandent de l'aide sont souvent des démocraties fragiles et des États touchés par des conflits. Karla est envoyée dans ces pays pour appuyer les enquêtes et renforcer les capacités dans le cadre d'affaires de corruption à grande échelle. Elle préside aussi l'initiative de l'IACCC intitulée Women Against Transnational Corruption Hub, ou WATCH.

« L'initiative WATCH a été lancée parce que nous voyions que les enquêtrices ne progressaient pas dans leurs organisations, malgré leur excellent travail. Il y avait aussi peu de femmes dans nos programmes de renforcement des capacités. Je pense que cette initiative aidera à changer la situation », dit-elle. « En outillant les femmes dans les organismes de lutte contre la corruption que nous appuyons, nous renforçons ceux-ci et contribuons à faire pencher la balance du pouvoir des politiciens corrompus vers les organismes d'application de la loi qui enquêtent sur eux. »

Il s'agit de la première affectation de Karla aux Missions internationales des policiers affectés au maintien de la paix et elle est heureuse d'avoir l'occasion unique de représenter le Canada sur la scène internationale à l'IACCC.

Karla espère offrir bientôt des cours sur la criminalité financière à des femmes et elle parraine déjà des participantes à des activités de perfectionnement et de mentorat dans le cadre de l'initiative WATCH.

Regard vers l'avenir

Le monde est en constante évolution. Il est important de suivre le rythme, de s'adapter et de surmonter les difficultés afin d'aider les nations déchirées par des conflits à mettre en place les conditions d'une paix durable.

« Alors que les conflits mondiaux ne cessent d'évoluer, les opérations de maintien de la paix s'adaptent aux besoins et aux circonstances uniques de chaque mission. Et nous serons là pour ouvrir la voie au changement », réitère le surintendant Rabih Abdallah, directeur des Missions de paix internationales à la GRC.

Formation préparatoire à la participation aux opérations de paix

Une policière zambienne passe un examen pendant la formation préparatoire aux missions des Nations Unies. Cette formation vise à accroître la participation de policières qualifiées aux opérations des Nations Unies

Je suis fier que notre travail appuie directement la participation des femmes en uniforme aux opérations de paix dans le monde.

Sergent Tai Chang, GRC

Le sergent Tai Chang a dirigé une équipe de cinq policiers canadiens affectée en Zambie pour y former des consœurs afin qu'elles puissent participer à des missions des Nations Unies.

« La formation a permis à des policières zambiennes de se préparer à la prochaine évaluation de l'aptitude à participer à une mission, explique-t-il. C'est une étape obligatoire pour tout policier qui souhaite participer à une mission de maintien de la paix des Nations Unies. »

Augmenter la participation des femmes à l'ensemble des activités de police des Nations Unies est essentiel pour l'efficacité opérationnelle. Toutefois, dans certains pays, les femmes ne conduisent pas de véhicule et ne portent pas d'arme à feu, ce qui constitue un obstacle de taille à leur participation.

La gendarme Élise Petitjean, du Service de police de la Ville de Montréal, enseigne la formation de deux semaines destinée à préparer les policières zambiennes à l'évaluation de l'aptitude à participer à une mission des Nations unies

Cette formation préparatoire accroît l'efficacité des opérations de paix des Nations Unies en :

  • affectant davantage de policières qualifiées aux missions;
  • comprenant mieux les facteurs clés qui favorisent l'affectation de policières aux missions de paix;
  • favorisant le recours aux policières dans le cadre d'opérations de paix des Nations Unies.

« Les résultats ont été quasi immédiats. Nous avons amorcé le volet linguistique de l'aptitude à participer à une mission au premier jour de la formation pour évaluer la classe, explique le serg. Chang. Si l'aptitude à participer à une mission avait eu lieu sans notre aide, le taux de réussite aurait été d'environ 48 % pour ce volet. Or, à l'issue de la première semaine de formation, nous avons enregistré un taux de réussite de 90 %! »

Chaque instructeur forme dix policières. Le cours dure deux semaines. En moyenne, 50 participantes participent aux séances de formation. Les séances se déroulent dans les pays hôtes, et le Canada y envoie cinq instructeurs par séance.

La sergente Caroline Duval de la GRC donne des conseils à une policière zambienne sur le volet conduite. La police canadienne fournit une expertise en matière de formation et d'encadrement des policiers dans le monde entier, y compris à d'autres pays qui fournissent du personnel de police aux missions des Nations Unies

« J'ai vraiment le sentiment de pouvoir apporter quelque chose de concret et de bénéfique à chaque femme que nous formons, opine la serg. Audrey-Anne Bilodeau de la Sûreté du Québec. Ainsi, après une seule matinée de conseils et de suggestions, chaque participante zambienne a réussi son examen de conduite dans le temps imparti et sans renverser de cônes! »

L'équipement et le matériel achetés par le Canada dans le cadre de l'Initiative Elsie, alliée à la formation fournie par les policiers canadiens, a permis aux participantes d'acquérir de nouvelles compétences qui les aideront sans conteste pendant l'aptitude à participer à une mission et lorsqu'elles seront affectées à une mission de maintien de la paix.

L'expertise canadienne est très appréciée, et ces déploiements sont l'occasion d'améliorer la capacité d'autres pays qui fournissent du personnel de police aux missions des Nations Unies.

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