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Gendarmerie royale du Canada

Adopté par une agente de la GRC, il prêtera assistance à son tour

Par Travis Poland

Sujets d'intérêt humain

Enzo s’est adapté avec bonheur à sa nouvelle vie dans la région de la capitale nationale et excelle dans son dressage.


Image par Sophie Duranceau

16 juillet 2019

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Un chien adopté par une agente de la GRC au Manitoba pourrait bientôt exercer un rôle de thérapie.

C'est à la fin de l'automne que la gendarme Lesley Steinke a aperçu un petit husky marqué de peinture près du Détachement de Poplar River de la GRC, où convergent souvent les animaux abandonnés depuis que le personnel les a nourris lors des feux de forêt de 2017.

Le pauvre avait cependant de la difficulté à se faire une place parmi les autres chiens, et quand la gendarme Steinke a cessé de le voir au Détachement, elle s'est lancée à sa recherche.

« Je craignais qu'il ne survive pas si personne n'en prenait soin », dit-elle.

Elle a donc décidé de le prendre chez elle et de l'appeler Casey, comme le chien de ses parents, qu'il lui rappelait autant par son apparence que par son tempérament.

Un lieu de refuge

La gendarme Steinke a commencé à accueillir des chiens errants l'an dernier à Poplar River, petite localité rurale à 400 kilomètres au nord de Winnipeg. Cette occupation l'aide à gérer les symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) dont elle souffre depuis 2014.

« Secourir des animaux a quelque chose de thérapeutique pour moi, explique-t-elle. On peut se sentir isolé à travailler dans un détachement éloigné. Mes petits compagnons aident certainement à combler le vide de la solitude. Leur loyauté me suffit comme récompense. »

Malgré toute l'affection qu'avait la gendarme Steinke pour Casey, sa présence créait un dilemme. Si elle le gardait, elle ne pourrait pas accueillir d'autres animaux.

Un nouveau foyer

C'est ainsi que Casey s'est retrouvé avec Sophie Duranceau, une psychologue d'Ottawa qui a étudié les TSPT chez les intervenants de première ligne pendant son doctorat et exercé des activités cliniques à l'École de la GRC.

Enzo, comme elle l'a rebaptisé en l'adoptant, possédait toutes les qualités qu'elle recherchait.

Maintenant plus grand, il montre un faible pour les enfants et s'intéresse aux écureuils.

Il excelle dans son dressage à l'obéissance et aux fonctions de thérapie et s'entend bien avec les autres chiens. À la fin de son « adolescence », il sera évalué dans le cadre d'un programme de zoothérapie, et si tout va bien, il accompagnera Mme Duranceau sans son travail.

« Un chien peut servir d'outil aux professionnels de la santé », souligne cette dernière, précisant que les animaux peuvent aider à réduire l'anxiété associée à une démarche de thérapie et illustrer certains concepts et émotions dont il est question lors des consultations.

« Les chiens reflètent les émotions et y réagissent d'instinct, ce qui peut aider le patient à reconnaître ses propres sentiments et à cheminer dans sa démarche, explique Mme Duranceau. Quand on discute d'expériences traumatisantes, la présence d'un chien peut rendre un peu moins difficile un échange déjà pénible en soi. »

Sophie Duranceau et la gendarme Steinke voient toutes deux beaucoup de potentiel chez Enzo.

« Je suis ravie qu'il devienne un animal d'assistance. Il a le profil parfait », estime la gendarme Steinke.

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