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Gendarmerie royale du Canada

Découvrez les coulisses de la mission de sécurité de la GRC pendant le Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis

Par Mara Shaw

Opérations

Des dirigeants des pays du G7 se sont réunis à Kananaskis, en Alberta, à l’occasion du Sommet des dirigeants du G7 en juin 2025
Image par GRC

12 septembre 2025

Contenu

Au moment où le monde dirigeait son attention sur le Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, en Alberta, la mission de protection de la GRC battait déjà son plein. C'est en contemplant le panorama pittoresque des forêts alpines luxuriantes et des lacs turquoise de la région que la GRC et ses partenaires se sont préparés à faire face au chaos. Il a fallu des mois de planification, des stratégies de haut niveau, des mesures de diplomatie et la prise en compte des intérêts de la communauté pour assurer le bon déroulement de l'événement. Tous les efforts visaient un objectif commun : protéger le bien-être des dirigeants mondiaux d'une manière qui reflète les valeurs du Canada en matière de sécurité, d'ouverture et de mobilisation du public.

« Bien des choses peuvent se produire pendant ces sommets, mais en ce qui concerne la sécurité des dirigeants, c'est un événement sans faille », explique le surintendant principal David Hall, qui a dirigé l'opération de sécurité. En mettant en lumière cette grande responsabilité, « il est également important de protéger le droit des Canadiens à tenir des manifestations légales et pacifiques ».

Le surintendant principal Hall est entré dans le monde de la police de protection à l'automne 2024, après avoir été chargé de l'opération de sécurité en vue des réunions du G7. Ayant déjà dirigé la Direction des crimes graves de l'Alberta, le surintendant principal Halls comprenait bien les complexités des services de police dans la province, ce qui le rendait particulièrement apte à remplir ce rôle. Grâce au soutien indispensable du Centre de coordination des événements majeurs, une équipe principale a été mobilisée pour commencer la planification en vue des réunions de juin.

Une approche intégrée

La réussite du Sommet ne reposait pas seulement sur la précision tactique. Le surintendant principal Hall ainsi que des intervenants clés de l'opération, le surintendant Chris Bannerholt et l'inspecteur Jeff McBeth, ont mis à profit des réseaux bien établis dans le domaine de la police communautaire en Alberta. La stratégie était axée sur des partenariats stratégiques, la GRC étant à la tête d'une coalition interorganisme, le Groupe intégré de la sécurité (GIS). Le GIS, dirigé par la GRC, a rassemblé des partenaires de l'application de la loi et de la sécurité, notamment le service de police de Calgary, les shérifs de l'Alberta, les agents de conservation de l'Alberta et les Forces armées canadiennes. Chaque organisme a apporté ses propres compétences, son mandat et son expertise. Dès le début, le groupe a mis l'accent sur la communication et la collaboration entre tous les partenaires.

« Nous n'avions pas de barrières ou de mécanismes de cloisonnement en place entre nous », explique le surintendant principal Hall. « L'objectif était d'instaurer une collaboration fréquente et continue dès le départ. Nous avons établi le siège du GIS à Calgary et nous avons été en mesure de travailler ensemble quotidiennement. »

Toute menace en évolution nécessite des stratégies proactives

Ce qui distinguait le G7 de 2025 des sommets précédents, c'est la nature évolutive des menaces publiques. Compte tenu des conflits mondiaux en cours et des tensions croissantes d'intérêt national, le groupe de planification principal devait faire preuve d'agilité et prévoir l'imprévisible.

« Nous constatons l'utilisation de drones comme armes et la progression des cybermenaces », ajoute le surintendant principal Hall, qui souligne la nécessité de faire des investissements durables pour renforcer les ressources dans ces domaines.

« Nous avons entrepris de réaliser des investissements durables lorsque c'était possible », ajoute le surintendant principal Hall. « Bon nombre des investissements mis en place, par exemple dans la cybernétique et la technologie anti-drones, demeureront utiles au-delà du sommet du G7 et amélioreront les activités policières quotidiennes. »

Le surintendant principal Hall explique que le groupe s'est également efforcé d'établir des pratiques qui pourraient servir de modèle pour des événements futurs. À Calgary et à Banff, des zones de manifestations désignées ont été créées, où le public pouvait manifester librement, sans toutefois compromettre la sécurité opérationnelle. Consciente que les manifestants devaient être à la fois vus et entendus, le groupe a travaillé en étroite collaboration avec les responsables des installations pour mettre en place des diffusions en direct, afin que les dirigeants internationaux puissent recevoir ces messages pendant le sommet.

Bien que l'événement se soit déroulé sans incident important, un pilote privé a franchi, sans le savoir, l'espace aérien réglementé au-dessus de Kananaskis. La GRC et les Forces armées canadiennes sont intervenues rapidement pour résoudre la situation, sans qu'elle ne s'aggrave. Grâce à une sensibilisation précoce, notamment au moyen de séances d'information avec des écoles de pilotage et des pilotes locaux, les protocoles relatifs à l'espace aérien étaient largement connus et respectés.

Établir des liens de confiance avec la collectivité

La GRC a mis en place un village temporaire clôturé de caravanes près de la région de Nakiska, qui a accueilli 800  partenaires et employés de la GRC. Bien qu'une grande partie de la stratégie en matière de protection se soit déroulée à l'intérieur du périmètre sécurisé, y compris sur le site principal des réunions au Pomroy Kananaskis Mountain Lodge, l'équipe d'agents et de stratèges a reconnu que la collaboration de la collectivité et la transparence constituaient des facteurs clés. La situation exigeait une stratégie de communication innovante qui allait au-delà des relations traditionnelles avec les médias, ainsi qu'un plan prévoyant une solide campagne de sensibilisation du public. Les membres de l'Équipe des affaires publiques et des communications (EAPC) ont parcouru les rues du secteur et ont fait du porte-à-porte pour informer les résidents de ce à quoi ils devaient s'attendre, les écouter et répondre à leurs préoccupations. L'EAPC a intégré à ses processus une boucle de rétroaction délibérée et sincère par la création d'un site Web et de comptes de médias sociaux spéciaux, la tenue d'assemblées générales et l'établissement de services de sensibilisation du public.

Ces efforts ont permis d'obtenir le soutien de la collectivité, tout en améliorant l'état de préparation opérationnelle. « Lorsque les gens se sentent respectés, ils deviennent des partenaires », explique Jolene Bradley, directrice générale de l'EAPC. « Notre équipe a été en mesure de transformer les préoccupations et les questions soulevées pendant les consultations en information opérationnelle claire pour nos agents. »

Une mobilisation particulièrement importante a été menée avec les Nations des Stoney Nakoda, où l'EAPC a établi un centre communautaire et a collaboré directement avec les dirigeants autochtones et les membres de la communauté pour veiller à ce qu'ils se fassent entendre, non seulement au début, mais tout au long du processus de planification. Selon Mme Bradley, « c'est un modèle que nous devons intégrer dans tous les projets futurs de planification opérationnelle majeure. »

Un modèle pour la sécurité mondiale

En réfléchissant à la réussite de l'opération, le surintendant principal Hall n'a pas mis en lumière une tactique en particulier. Il a plutôt souligné les quatre piliers qui ont orienté le tout : intégration, transparence et mobilisation, souplesse et investissements durables en matière de sécurité.

L'intégration a permis de tirer parti de compétences diverses. La transparence et la mobilisation, à l'endroit du public, des partenaires et des communautés autochtones, ont été le fil conducteur de toute l'opération. La souplesse a permis à l'équipe de réagir rapidement aux changements dans les plans, y compris une liste croissante de délégués invités. Des investissements stratégiques dans les mesures de protection ont soutenu non seulement cette opération, mais aussi les opérations futures, ajoutant ainsi une valeur durable.

En réfléchissant à l'ensemble de l'opération, le surintendant principal Hall estime que l'événement a été une réussite. « Nous avions besoin que ces dirigeants se présentent au sommet et qu'ils repartent en toute sécurité, et c'est ce qui s'est passé. »

Bien que la plupart des Canadiens ne seront jamais conscients des efforts déployés ni des décisions difficiles prises à huis clos, ils peuvent néanmoins constater les résultats d'une opération qui a permis de préserver la sécurité et la confiance du public à la manière canadienne, c'est-à-dire par le respect et le dialogue et l'établissement de partenariats.

« Il s'agissait d'une occasion pour le Canada de montrer qu'il est possible de concilier la sécurité et le droit des Canadiens de se faire entendre et voir », explique le surintendant principal Hall.

Galerie d'images

  • Deux policiers en uniforme opérationnel se serrent la main.
  • Une femme de la collectivité visite un stand d'information pour la sensibilisation du public.
  • Quartier de roulottes entouré d'arbres et de montagnes.
  • Un policier se tient derrière un podium, devant un drapeau du Canada et des affiches du G7.
  • Un Autochtone parle dans un microphone pendant qu'un autre, portant une chemise du G7, l'écoute.
  • Cinq hommes en uniforme, provenant chacun d'organismes d'application de la loi et de défense distincts, se tiennent devant un véhicule de la GRC.
  • Un homme en costume parle derrière un podium dans un hangar d'avion. On peut voir un petit avion et des affiches en arrière-plan.
  • Six hommes en uniforme, provenant chacun d'organismes d'application de la loi et de défense distincts, se tiennent derrière un podium pendant une conférence de presse.
  • Bureau à aires ouvertes où de nombreuses personnes travaillent derrière des écrans d'ordinateur affichant des reportages d'actualité.
  • Trois gros VUS noirs font la file sous l'abri de la zone de débarquement.
  • Photo de groupe d'une équipe de professionnels dans une salle de réunion.

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