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Gendarmerie royale du Canada

La famille royale et les tuniques rouges : Le Carrousel de la GRC escorte Sa Majesté le Roi Charles III qui allait prononcer le discours du Trône

Par Mara Shaw

Sujets d'intérêt humain

Le Carrousel de la GRC, habitué aux cortèges royaux, escorte fièrement Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla jusqu’au Sénat pour le discours du Trône.
Image par Martine Chenier

18 juillet 2025

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Le 27 mai, alors que le roi Charles III était escorté dans les rues d'Ottawa pour que ce dernier prononce le discours du trône, le monde entier avait les yeux rivés non seulement sur le monarque, mais aussi sur les 24 chevaux et cavaliers du Carrousel de la GRC.

Portant l'emblématique tunique rouge, les cavaliers ont descendu la rue Wellington au trot avec précision pendant qu'ils escortaient Sa Majesté à travers la capitale nationale sous le regard de la foule, vêtue de rouge et de blanc, qui agitait des drapeaux.

« Je pense que cela illustre parfaitement l'unité du Canada », indique le surintendant Sébastien Brillon, officier responsable du Carrousel, depuis le site de la Cour suprême du Canada, où les chevaux ont répété des exercices quelques instants avant le défilé. « Surtout compte tenu du climat géopolitique actuel. »

La procession, qui a commencé près de l'édifice de l'Ouest et s'est terminée au Sénat, n'a duré que quelques courtes minutes, mais il s'agit de moments empreints de tradition et de symbolisme national.

Lancement de la charge

La présence du Carrousel lors des processions officielles n'est pas qu'une simple formalité, c'est l'expression des liens cérémoniels qui unissent le Canada à la monarchie. L'escorte s'inscrit dans cette longue tradition : du landau à caisse au guidon régimentaire, chaque moment était délibéré et symbolique.

Les deux cavaliers éclaireurs, les sergents Sarah Parent et Derek Quilley, ont mené la charge sur leurs chevaux Idalia et Jingle. Leur tâche était de maintenir le rythme et la cadence de l'escorte.

Parent, qui s'est jointe au Carrousel en 2014 et qui monte à cheval depuis l'âge de huit ans, a l'habitude de mener les processions royales. En 2023, elle a mené le cortège du couronnement du roi à Londres (au Royaume-Uni). Avant cela, elle a participé à des événements majeurs, notamment à la célébration du 90e anniversaire de la feue Reine et à son jubilé de platine.

Toutefois, malgré son expérience d'événements marquants, elle était consciente de l'importance de l'escorte, qui pesait lourd sur ses épaules.

« Lorsqu'ils ont dit que la limousine allait arriver, je suis devenue très nerveuse - plus que je l'aurais cru. J'ai senti mon cœur battre à toute vitesse », dit Parent. « Lorsque j'ai commencé à entendre les gens applaudir, je rayonnais de joie et j'ai été un peu émue. C'est là que je me suis rendu compte que c'était une expérience assez extraordinaire. Puis, Idalia a commencé à s'inquiéter un peu alors j'ai commencé à me concentrer. J'avais un travail à faire », raconte-t-elle avec franchise.

Gendarmes en mouvement

Chaque cavalier du cortège avait un rôle particulier, mais les deux membres de la police montée qui servaient de cochers pour le landau avaient une tâche distincte. Le sergent Jeremy Dawson, l'un des soigneurs principaux du Carrousel, était chargé de tenir les rênes pour s'assurer du bon déroulement de l'escorte de Sa Majesté.

Dawson a eu sa part de rencontres royales, dont une promenade spéciale avec la défunte Reine Elizabeth II au château de Windsor. Conscient de la richesse des relations entre la famille royale, Dawson précise que « La venue du Roi dans notre pays à un moment où nous en avons le plus besoin est historique. ».

Pour bon nombre de Canadiens et de Canadiennes, ce moment a probablement comporté un mélange de fierté et de patrimoine.

Peu de symboles suscitent autant de fierté canadienne que le rouge vibrant du drapeau national ou l'emblématique tunique rouge. C'était vraiment rempli de fierté lorsqu'une jeune fille dans la foule a aperçu pour la première les membres de la GRC et s'est écriée : « Rouge! Rouge! Rouge! »

Cela n'a duré qu'un instant, mais c'est un excellent exemple de la fierté qui a marqué l'événement - la façon dont la tradition et l'identité peuvent toucher même les plus jeunes membres de la population canadienne. Au-delà des exercices précis et des uniformes impeccables, il y a quelque chose de plus grand que le protocole : un lien avec le patrimoine et la souveraineté du Canada.

« Nous ne représentons pas seulement le Carrousel », explique le maître écuyer et sergent d'état major Scott Williamson. « Nous représentions tous les membres de la Gendarmerie royale du Canada. J'espère que tous les membres de la population canadienne verront dans l'excellence de la GRC le reflet de l'organisation. »

L'épée du Roi

Entre les sonneries de clairon et les saluts, chaque instant, à partir du moment où Leurs Majestés le Roi Charles et la Reine Camilla sont montés dans le landau, a été riche en cérémonies. Suivant le chariot, les cavaliers portaient le guidon régimentaire avec leurs honneurs de guerre pendant la parade - un honneur réservé aux visites royales et aux grandes occasions.

Williamson, qui montait à côté du carrosse et gardait les monarques, portait l'épée royale. C'était la première fois que cette lame de cavalerie, datant du XIXe siècle, était présente dans une parade depuis l'accession au trône du Roi Charles III.

Williamson précise que « le monogramme royal de Sa Majesté le Roi est gravé dans l'épée ». « Depuis 1953, toutes nos épées portaient le chiffre royal E II R - le monogramme de Sa Majesté la Reine. C'était spécial d'avoir cette épée dégainée en chevauchant juste à côté de Sa Majesté. »

Au-delà de l'escorte

Lorsque l'escorte a conduit Leurs Majestés au Sénat, c'est Brillon qui a accueilli le Roi et Mary Simon, la gouverneure générale, par un salut. C'est la troisième fois dans l'histoire du Canada qu'un souverain prononce le discours du Trône. Sa Majesté, la feue Reine Elizabeth II, l'a prononcée une fois dans les années 1960 et une autre fois dans les années 1970.

« C'est très significatif », mentionne Williamson. « Lorsque je suis devenu membre de la GRC en 2000, j'ai prêté serment d'allégeance à Sa Majesté, à ses héritiers et à ses successeurs et, maintenant, l'héritier et le successeur est Sa Majesté le Roi Charles III. C'est quelque chose que j'ai pris au sérieux. »

À l'intérieur du bâtiment du Sénat, la présence de la GRC est restée forte. Le commissaire Mike Duheme faisait partie de l'entourage spécial qui a escorté le roi pour passer les lourdes portes en bois - signifiant le seuil cérémoniel entre le souverain et l'État - et entrer dans la Chambre.

Une fois leur mission accomplie, les cavaliers ont traversé New Edinburgh, salués par des acclamations de voisins pendant qu'ils regagnaient les écuries de Beechwood.

Pour Parent, le retour à la maison a été tout aussi significatif; elle se souvient d'un grand sentiment de fierté alors que les habitants du quartier leur souhaitaient un bon retour. « C'était génial d'entendre les gens dire : “Nous venons de vous voir à la télévision!”. » dit Parent. « Cela met en perspective ce que nous faisions réellement. »

Galerie d'images

  • Un officier en tunique rouge fait le salut à côté du Roi Charles III, qui est debout sur un piédestal.
  • Les gendarmes en selles sur leur cheval devant la Cour suprême du Canada.
  • Deux membres de la police montée mènent une escorte de cavaliers portant des drapeaux.
  • Un gendarme à cheval tient une longue épée.
  • Deux gendarmes à cheval. La femme porte une épée et l'homme un drapeau sur lequel figurent les armoiries des régiments de la <abbr>GRC</abbr>.
  • Deux gendarmes dirigent la calèche ouverte où se trouvent le Roi Charles, la Reine Camilla et deux autres personnes.
  • Deux gendarmes dirigent la calèche ouverte où se trouve le Roi Charles.
  • Un officier haut gradé en tunique rouge serre la main du roi Charles III.

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