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Gendarmerie royale du Canada

Le gendarme Inuuki Burke devient le premier Inuit depuis plus de deux décennies à retourner au Nunavut après avoir suivi la formation à Dépôt

Par Alexandra Cotroneo

Carrières

Le gendarme Inuuki Burke se joint aux rangs, soutenu par son mentor, le caporal Henrie, des hauts dirigeants de la GRC et un juge et un député.
Image par Division Dépôt de la GRC

11 juin 2025

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Pour le gendarme Inuuki Burke, devenir agent de la GRC n'était pas seulement un accomplissement personnel, c'était un rêve devenu réalité et un moment de fierté pour sa famille et toute sa communauté.

En février 2025, Inuuki Burke, qui est né à Iqaluit (Nunavut) et y a grandi, a franchi une étape importante en devenant le premier Inuit en 23 ans à se joindre à la GRC et à retourner au Nunavut pour y servir. Son parcours de gardien de cellule à gendarme est un exemple de détermination, de soutien et de grande fierté pour sa communauté.

C'était une expérience à 100 pour cent positive

Burke décrit sa formation à la Division Dépôt, l'école de la GRC à Regina, comme l'une des meilleures expériences de sa vie.

« J'ai vraiment aimé ça », dit-il. « J'ai particulièrement aimé la partie sur les armes à feu. J'ai eu des embûches tout au long de cette partie, mais il était important de les surmonter », reconnaît-il en mettant l'accent sur l'importance de faire des efforts pour être récompensé.

Burke affirme que la réussite de sa formation à la Division Dépôt était plus qu'une étape importante; c'était un moment déterminant. « C'était l'un des faits saillants de ma vie », dit Burke.

Famille et communauté fière

L'accomplissement de Burke en devenant le premier agent de la GRC de sa famille a donné lieu à des célébrations partout au Nunavut.

« Mes amis, ma famille et les membres de ma communauté étaient très enthousiastes et très positifs. J'ai reçu tellement de textos et de messages. Mon père était aussi très heureux. »

Aujourd'hui affecté à Cambridge Bay, au Nunavut, une communauté tissée très serrée d'environ 1 900 personnes, Burke a rapidement adopté son nouveau rôle.

« Tout le monde me dit « bonjour », indique Burke, en soulignant à quel point sa communauté a été accueillante et réceptive par rapport à sa présence policière. « C'est une belle communauté où exercer son rôle de policier. »

Un rêve depuis le lycée

Un policier en tunique rouge est debout dans un gymnase et on aperçoit des drapeaux provinciaux du Canada suspendus au plafond à une certaine distance derrière lui.
Le gendarme Inuuki Burke porte fièrement la tunique rouge.
Image par Division Dépôt de la GRC

L'intérêt de Burke envers les services de police a commencé tôt. « C'était un de mes rêves, et je savais depuis l'école secondaire que c'était ce que je voulais vraiment faire », dit-il. « Il n'y avait pas vraiment de raison précise », indique-t-il, « je voulais simplement être policier. » Cette vague ambition s'est précisée après une patrouille avec le gendarme Charles Faubert. « Il m'a dit qu'il pouvait m'emmener et quand il l'a fait, je me suis dit que c'était amusant. C'est à ce moment-là que j'ai vraiment voulu devenir policier. »

Lorsque je lui demande quel conseil il donnerait à d'autres jeunes inuits qui envisagent de se joindre à la GRC, il répond : « il n'y a pas de meilleur moment que maintenant. Les Autochtones sont beaucoup encouragés à se joindre à la GRC. »

Les encouragements ne se sont pas arrêtés là. Burke a eu l'occasion de rencontrer le surintendant principal Andrew Blackadar, commandant divisionnaire de la GRC au Nunavut. « Savoir qu'il m'appuyait tout au long du processus voulait dire beaucoup pour moi. » Il a également reçu des encouragements de la part de PJ Akeeagok, premier ministre du Nunavut, juste avant de se rendre à la Division Dépôt, l'école de la GRC.

À la Division Dépôt, Burke a été chaleureusement accueilli et était déjà bien connu. « Tout le monde voulait apprendre à me connaître puisque j'étais le gars du Nunavut », dit-il. Burke était le seul cadet du Nunavut à participer à la formation à la Division Dépôt cette année-là. « Il est toujours intéressant d'en parler. » Au cours d'une rencontre d'Autochtones à la Division Dépôt, les recruteurs l'ont reconnu par son nom.

« Tout le monde sait qui vous êtes et veut que vous réussissiez, surtout en tant que membre autochtone de la GRC », dit Burke. « Tant que vous participez et faites de votre mieux, ils feront tout ce qu'ils peuvent pour vous aider à réussir. »

La fierté d'un mentor

L'une des personnes qui ont soutenu Burke dans son parcours est son mentor, le sergent George Henrie, agent des relations avec les médias du Détachement au Nunavut, qui s'est joint à la force en 2002 dans le cadre d'une cohorte historique de recrues composée entièrement d'Inuit. Sur les 15 recrues, 11 ont terminé leur formation et 10 ont rejoint les rangs.

J'ai rencontré le gendarme Burke pour la première fois en 2021 lorsqu'il était gardien de cellule dans mon détachement. Je l'ai invité à venir me parler quand il le voulait. Nous avons fini par garder contact tout au long de son séjour à la Division Dépôt », déclare Henrie.

Pour Burke, avoir un réseau de soutien au sein de la GRC a été une excellente ressource non seulement tout au long de son expérience à la Division Dépôt, mais aussi aujourd'hui, alors qu'il entreprend sa carrière dans les services de police.

« George m'a aidé avec mon Questionnaire du postulant à un poste de membre régulier et m'a enseigné le principe STAR (Situation-Tâches-Mesure (Action)-Résultats) », se rappelle Burke. « Il a été présent à chaque étape », dit Burke.

Henrie affirme que le succès de Burke lui apporte un profond sentiment de fierté. « Ce n'est pas facile, mais je suis heureux que quelqu'un ait choisi de faire carrière dans la police. En tant que personne inuite, j'ai fait ce choix il y a 23 ans, et il y en a maintenant une autre qui l'a fait. Si vous y mettez votre cœur et votre esprit, vous pouvez réussir.

Au cours de ses années de service dans toutes les collectivités du Nunavut et même d'affectations au sein du Peloton de protection du premier ministre, Henrie a pu constater directement le pouvoir de la représentation au sein des services de police communautaires.

« Je dis toujours aux jeunes : si je peux le faire, vous pouvez le faire. »

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