Sécurité de l'école
Sur cette page
- Pourquoi la violence dans les écoles?
- Répercussions
- Mesures à prendre
- Autoévaluation
- Pour en savoir plus
La violence dans les écoles est devenue un problème grave au cours des dernières décennies dans de nombreuses régions du monde. Elle peut être subtile et passer presque inaperçue (intimidation, violence verbale, menaces), mais peut aussi s'intensifier pour se transformer en incidents de grande envergure, comme ceux survenus à Columbine ou à l'École polytechnique. Quelle qu'en soit la forme, la violence dans les écoles peut affecter les élèves, les parents, les enseignants, les policiers et les membres de la communauté.
Les menaces constituent également une forme de violence chez les jeunes. Elles peuvent être verbales (commentaire direct ou fait en passant), écrites (note ou entrée de journal) ou en ligne (sur des sites Web de réseautage social - Facebook, Twitter et autres bavardoirs). Ce genre de commentaire peut être perçu comme étant simplement bizarre ou inhabituel, mais ne doit pas être considéré comme illogique ou drôle. Exemples précis de menaces à l'encontre d'écoles : créer ou partager une liste de personnes ciblées, comploter et planifier des attaques, et parler beaucoup de violence, de mort et d'armes.
Pourquoi la violence dans les écoles?
La violence dans les écoles peut survenir pour différentes raisons : il est impossible de cerner une cause unique. Voici quelques éléments à surveiller pour aider à reconnaître une situation potentiellement dangereuse :
- Les agresseurs peuvent être eux-mêmes victimes de violence
- Les jeunes qui ont été victimes d'intimidation, qui ont été isolés ou qui ont grandi dans un milieu familial violent risquent davantage d'avoir une faible estime de soi et de la difficulté à entretenir des relations, et peuvent ressentir de la peur, de la culpabilité, de la honte, de la tristesse et de la douleur. Ces sentiments négatifs peuvent parfois les inciter à s'en prendre à leur école et à leurs pairs.
- Les agresseurs peuvent être membres d'un gang de jeunes ou d'un groupe radical
- D'autres jeunes peuvent faire partie d'un gang ou d'un groupe radical et décider de reproduire la violence associée à la culture de leur groupe à l'école. La radicalisation est le « processus selon lequel des personnes sont initiées à un message idéologique et à un ensemble de croyances et sont encouragées à remplacer leurs croyances modérées et généralement admises par des opinions extrêmes » (GRC). Il n'est pas rare que les jeunes qui se joignent à un gang ou à un groupe radical souffrent d'inégalités et soient désavantagés sur le plan social.
- Les agresseurs peuvent commettre des crimes haineux
- Les crimes haineux peuvent être motivés par la haine ou les préjugés de l'agresseur à l'égard d'un groupe identifiable par sa race, son sexe ou tout autre facteur semblable. Exemple : la fusillade de l'École polytechnique, à Montréal, où Marc Lépine a tué 14 femmes.
Faits
- Ceux qui prennent part à des actes d'intimidation éprouvent souvent des sentiments négatifs par rapport à leur milieu scolaire.
- Dans un sondage auprès de jeunes de 13 à 15 ans, plus de 70 % ont déclaré avoir subi de l'intimidation en ligne, et 44 % ont déclaré avoir intimidé une personne au moins une fois.
- Bien des incidents de violence en milieu scolaire surviennent à quelques semaines d'intervalle; par exemple la fusillade à l'école secondaire W.R. Myers survenue une semaine après celle à Columbine.
Répercussions
Les répercussions de la violence dans les écoles s'étendent bien au-delà des portes des salles de classe. Ces incidents peuvent affecter directement les élèves, leurs familles et amis(es), les employés des écoles, les membres de la communauté environnante, les policiers qui interviennent et même ceux qui en entendent parler aux nouvelles.
Après un incident de violence dans une école, les élèves peuvent ressentir de la crainte, de l'anxiété et de la paranoïa, et ne plus vouloir retourner à l'école. Il est aussi possible que les parents fassent écho à ces sentiments en voulant garder leurs enfants à la maison de peur qu'un incident similaire se reproduise.
Les conseils scolaires ont donc été confrontés à de nouvelles pressions pour améliorer leurs politiques de sécurité et élaborer des plans d'action et des modalités de confinement de l'école, en collaboration avec les services de police et les membres de la communauté. Les situations de violence dans les écoles n'ont rien de drôle et peuvent avoir des répercussions juridiques. Une personne qui commet un acte de violence dans une école peut être tenue légalement responsable de harcèlement, d'agression et de meurtre en vertu du Code criminel.
Mesures à prendre
En tant que jeunes
- Signale les menaces à un adulte en qui tu as confiance, comme un enseignant ou un conseiller en orientation;
- Si tu vois des personnes suspectes à ton école ou dans les environs, dis-le à un enseignant.
Policier
- Consultez le Plan d'action pour les situations d'urgence en milieu scolaire (plan SAFE) de la GRC, qui peut être utilisé pour les menaces à la bombe, les prises d'otage et les fusillades.
Parent ou tuteur
- Connaissez votre enfant. Il est essentiel de jouer un rôle actif dans sa vie. Si vous remarquez des comportements violents, entamez immédiatement un dialogue avec lui pour comprendre ce qui se passe;
- Soyez au courant des procédures de confinement et d'urgence de son école et expliquez-lui bien l'importance d'écouter les adultes et de suivre leurs instructions.
Enseignant ou directeur
- Connaissez bien les procédures de sécurité et de confinement de l'école en cas d'urgence;
- Participez aux exercices de confinement prévus, à la formation des élèves et à la sécurité globale du personnel et des élèves.
Autoévaluation
Est-ce que tes parents, tes camarades de classe et toi savez quoi faire en cas de confinement de l'école? Fais l'autoévaluation suivante pour tester tes connaissances. Le fait de savoir quoi faire peut avoir une grande incidence sur ta sécurité et celles des autres, si une situation de violence survenait à ton école.
- Tes parents sauraient-ils quoi faire (et ne pas faire) si ton école était placée en confinement?
- En cas de confinement à ton école, est-ce que l'utilisation de ton téléphone pourrait mettre les autres en danger en surchargeant les ondes et en empêchant peut-être la transmission d'un appel important à la police?
- A-t-on montré à tes camarades de classe et toi quoi faire en cas de confinement de l'école?
- Savais-tu qu'en mettant en pratique les modalités de confinement de l'école, tu aides les policiers en réduisant les risques de confusion à leur arrivée?
- Est-il possible de prévenir la violence dans les écoles en offrant un soutien à ceux qui en ont besoin?
- Dois-tu prendre au sérieux les menaces (verbales ou écrites) de tes pairs et les signaler à un adulte en qui tu as confiance?
- Savais-tu qu'on peut faire un grand pas pour empêcher que des menaces potentielles se matérialisent en permettant à ses pairs et à ses camarades de classe d'avoir une influence positive sur la vie d'une autre personne?
- Savais-tu qu'en cas de confinement de l'école, c'est la direction de l'école ou les policiers qui voient à informer les parents de la situation?
- Savais-tu qu'en cas de confinement de l'école, la procédure à suivre est de s'enfermer dans une salle de classe et non de tenter de courir vers une sortie?
- Ton école est-elle un endroit accueillant, où tous se sentent valorisé?
Pour en savoir plus
SAFE est une application informatique de la GRC. Elle contient des renseignements propres aux écoles partout au pays.
Une planification et des outils de soutien efficaces sont essentiels pour aider à intervenir en cas d'incident grave dans une école ou près d'une école. Depuis 2007, la GRC utilise le plan SAFE pour aider à se préparer en cas d'incident de ce genre.
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