Communiqué de presse
Le Groupe de la traite des personnes de la GRC au Manitoba arrête deux personnes après une enquête de plusieurs mois
26 juin 2025
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Portage la Prairie (Manitoba)
De : GRC au Manitoba
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Le Groupe de la traite des personnes de la GRC au Manitoba a clos une enquête de cinq mois concernant des activités de traite de main-d’œuvre dans une entreprise de la municipalité rurale de Portage la Prairie.
L’enquête a été lancée le 9 février 2025, lorsque des policiers du Détachement de la GRC de Portage la Prairie ont répondu à une plainte de tapage dans un hôtel de la collectivité.
Après l’enquête initiale, une plainte a été déposée concernant des activités présumées de traite de main‑d’œuvre à ce même établissement. Deux femmes victimes ont communiqué avec la police à ce moment-là.
Durant l’enquête, deux autres victimes, qui travaillaient également à l’hôtel, ont été identifiées.
Les policiers ont déterminé que les victimes avaient été recrutées dans un pays étranger et qu’on leur avait promis un travail légal, un salaire équitable et un logement abordable au Manitoba dans le cadre d’un accord d’évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT).
Cependant, les victimes devaient travailler 15 heures par jour et étaient payées à un taux bien inférieur au salaire minimum. En outre, des menaces d’expulsion et des tactiques d’intimidation étaient utilisées pour inciter les victimes à continuer à travailler. Dans un cas, on refusait de remettre à la victime ses pièces d’identité.
Les accords promis par EIMT, qui auraient légalisé leur travail dans le pays, ont été respectés pour trois des quatre victimes, laissant une victime sans accord.
Le 12 juin 2025, un homme de 62 ans, Jai Inder Sandhu, propriétaire de l’hôtel, a été arrêté et accusé des infractions suivantes :
- traite de personnes (quatre chefs)
- avantage matériel – traite de personnes
- rétention ou destruction de documents
- trafic
- profération de menaces (deux chefs)
Une femme de 48 ans, Satbir Sandhu, qui est également propriétaire de l’hôtel, a été accusée des infractions suivantes :
- traite de personnes (quatre chefs)
- avantage matériel – traite de personnes
« Dès le départ, notre objectif était d’aider ces victimes de traite de main-d’œuvre. Ces personnes sont venues au Canada de bonne foi et croyaient qu’elles allaient travailler légalement et être protégées. Malheureusement, elles ont été menacées et forcées de travailler en échange d’un très bas salaire », explique la sergente Cathy Farrell, Groupe de lutte contre l’exploitation et la traite de personnes de la GRC au Manitoba. « Nous restons déterminés à aider ces victimes et toute autre personne dans la province qui est victime de traite de personnes. »
Au sujet de la traite de main-d’œuvre
La traite de main-d’œuvre est une forme de traite de personnes qui consiste à recruter, à déplacer ou à retenir une victime pour la contraindre à travailler, peu importe le type de travail. Les travailleurs migrants, les nouveaux arrivants et les personnes vulnérables sont les plus à risque d’être victimes de ces trafiquants.
Il est important pour les employés de connaître et de reconnaître leurs droits lorsqu’ils travaillent :
- Un employeur n’a pas le droit de menacer un employé de violence, d’arrestation ou d’expulsion.
- Un employeur n’a pas le droit de réclamer le salaire d’un employé ou une partie du salaire qui lui a été promis.
- Un employeur n’a pas le droit de contrôler les personnes avec lesquelles un employé parle.
- Les logements fournis par l’employeur doivent être sûrs et salubres.
- L’employeur n’a pas le droit de prendre ni de retenir les pièces d’identité personnelles d’un employé.
Si vous croyez être victime de traite de main-d’œuvre, si vous connaissez une personne qui pourrait en être victime ou si vous connaissez un lieu qui mène ce type d’activités illicites, communiquez avec le service de police local.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise d’appeler la police, d’autres ressources communautaires sont disponibles et peuvent vous aider :
- Fondation Joy Smith
Fournit un accès à des renseignements pertinents, afin que tous les Canadiens (hommes, femmes et enfants) soient bien informés et habilités à se protéger contre la manipulation, la coercition ou l’abus de pouvoir visant à les attirer dans le commerce du sexe ou le travail forcé et à les exploiter.
(204) 691-2455
help@joysmithfoundation.com
www.joysmithfoundation.com - Ligne d’urgence canadienne contre la traite de personnes (en tout temps; confidentiel)
Met en contact les victimes et les survivants de la traite de personnes avec les services sociaux, les forces de l’ordre et les services d’urgence et reçoit des renseignements du public.
1-833-900-1010 - Armée du Salut – Esclavage moderne et traite de personnes
Résolue à servir et à soutenir les personnes ayant une expérience vécue ainsi que leur famille et leurs amis. Les programmes englobent la sensibilisation, l’hébergement d’urgence, l’hébergement à long et à court terme, les services de réadaptation résidentiels, la formation professionnelle, le soutien par les pairs, les centres de jour et la gestion de dossiers.
Courriel pour la région des Prairies : pra-msht@salvationamry.ca
Téléphone : 204-949-2100
SiteWeb : https://salvationist.ca/traite-de-personnes/
- Échec au crime – anonyme et confidentiel
Programme de coopération entre les médias locaux, les citoyens et la police visant à mobiliser le public dans la lutte contre la criminalité.
204-786-8477 ou sans frais : 1-800-222-8477