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Gendarmerie royale du Canada

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  1. INTERPOL/Europol
  2. Agentes de liaison
  3. Renforcement des capacités
  4. Maintien de la paix

INTERPOL/Europol

Tanya Smith, analyste d'enquête, INTERPOL Ottawa

Tanya Smith travaille au Bureau central national d'Ottawa, qui sert d'intermédiaire aux pays membres d'INTERPOL.
Tanya Smith, analyste d'enquête, INTERPOL Ottawa

Je mène des enquêtes et j'analyse des rapports. L'information et les renseignements proviennent de demandes d'aide. Ces demandes, transmises par l'intermédiaire d'INTERPOL, couvrent tous les types d'enquêtes criminelles, notamment des enquêtes relatives :

  • aux personnes disparues;
  • à la sécurité publique;
  • à des menaces pour la vie.

J'effectue aussi de la recherche et je recueille, j'évalue et j'analyse des rapports d'Affaires mondiales Canada concernant les pratiques en matière de droits de la personne. Je prépare des rapports d'évaluation des risques et veille au respect des droits de la personne.

Une grande partie de mon travail consiste aussi à communiquer avec des partenaires internes et externes (au pays et à l'étranger) et à leur donner des conseils et des avis en matière d'enquête. Mes conseils portent sur un grand nombre de questions relatives aux enquêtes criminelles. Je m'assure que les enquêtes criminelles sont conformes aux normes et aux règlements d'INTERPOL.

Comme superviseure intérimaire, je gère une équipe d'analystes à qui je fournis des conseils, et je vois à attribuer et à examiner des dossiers. Je remplis aussi les fonctions suivantes :

  • examiner et approuver les évaluations de risques;
  • organiser et coordonner les tâches quotidiennes;
  • traiter les dossiers plus complexes, notamment les dossiers très médiatisés et la diffusion de notices d'INTERPOL.

En février 2023, j'ai eu l'occasion de me rendre au Secrétariat général d'INTERPOL à Lyon, en France, avec un groupe de collègues. Nous en avons appris davantage sur les capacités INTERPOL à l'échelle internationale. J'ai pu assister à des réunions et à des exposés avec plusieurs sections au Quartier général d'INTERPOL et en apprendre plus sur ce qu'elles font et ce qu'elles peuvent offrir à notre équipe du Bureau central national, comme des outils, de l'aide, etc.

Cette collaboration améliorera notre prestation de services à nos partenaires canadiens et étrangers.

Que vous apporte votre emploi sur le plan professionnel? Et sur le plan personnel?

Je suis fière de faire partie d'une équipe exceptionnelle au Bureau central national d'Ottawa. Comme de nouveaux défis se posent constamment pour la police, mon travail est important. Il permet de maintenir des liens et des partenariats qui sont essentiels dans la lutte contre la criminalité transnationale.

Au Bureau central national d'Ottawa, on travaille selon des quarts, mais les horaires sont raisonnables et permettent de bien concilier travail et vie personnelle.

Peu importe ce que je crois savoir sur mon travail et les fonctions que je remplis, je continue d'apprendre quelque chose de nouveau chaque jour.

Que recommanderiez-vous à des personnes qui souhaitent occuper ce poste?

Attendez-vous à une importante courbe d'apprentissage. Il faut au moins six mois pour être plus ou moins à l'aise avec le travail à effectuer.

Il n'est pas nécessaire d'avoir de l'expérience policière pour travailler comme analyste d'enquête. Je travaille avec beaucoup de membres civils et d'employés de la fonction publique.

Être bilingue constitue un atout! Le fait de connaître plus que l'anglais et le français n'est pas nécessaire, mais constitue un atout majeur.

Sandra Belley, coordonnatrice adjointe auprès d'Europol

Sandra Belley travaille au sein de l'équipe du Point de contact d'Europol au Canada, à la Direction générale de la GRC à Ottawa (Ontario).
Que faites vous à Europol?

Membre du Point de contact d'Europol au Canada, je remplis les fonctions suivantes :

  • Effectuer le triage quotidien et établir l'ordre de priorité de toutes les demandes d'assistance à destination et au départ du Canada reçues par la plateforme Web d'Europol, l'application de réseau d'échange sécurisé d'informations, connue sous le nom de SIENA;
  • Collaborer avec les agents de liaison de la GRC et nos partenaires de la collectivité de l'application de la loi au Canada et à l'étranger;
  • Fournir des services directs de recherche et d'analyse d'enquête sur des affaires criminelles provenant de pays membres d'Europol et de plus de 300 services de police et organismes d'application de la loi canadiens;
  • Donner aux utilisateurs de la GRC des séances de formation sur l'application de réseau d'échange sécurisé d'informations.

Cette année, l'équipe du Point de contact d'Europol au Canada s'est rendue à La Haye dans le cadre d'une visite d'étude, qui m'a permis de rencontrer quelques experts d'Europol. Grâce à cette expérience enrichissante, j'ai pu mieux prendre conscience et améliorer mes connaissances de certaines activités d'Europol, et entrevoir une excellente occasion d'élargissement au réseau d'experts de l'Union européenne.

Que vous procure votre travail sur les plans professionnel et personnel?

Sur le plan professionnel, je suis exposée quotidiennement à de nouveaux défis, qui profitent à ma croissance et mon développement en me permettant notamment de comprendre les lois, les politiques et les procédures dans le cadre législatif canadien.

Sur le plan personnel, je suis heureuse de savoir que je contribue activement à l'important travail que font le Canada et ses partenaires européens pour enquêter sur les activités criminelles organisées transnationales de groupes et(ou) d'individus.

Quelle est la chose la plus importante que vous avez apprise depuis que vous occupez ce poste?

J'ai appris l'importance de la collaboration avec nos partenaires étrangers du milieu de l'application de la loi. Aujourd'hui, les groupes du crime organisé exploitent les avancées technologiques pour élargir leurs activités illicites au-delà des frontières territoriales. La collaboration, lorsqu'elle est permise dans le respect des politiques et des règlements canadiens, peut aider à décourager ces activités.

La meilleure bonne nouvelle est quand on voit la collaboration entre les organismes d'application de la loi. À titre d'analyste du soutien aux enquêtes auprès du point de contact d'Europol au Canada, j'ai aidé au traitement d'une demande d'assistance en provenance du Royaume-Uni qui portait sur l'appréhension d'un fugitif qui se trouverait dans le Lower Mainland de Vancouver. Nous avons communiqué le renseignement à nos autorités frontalières, qui ont pu confirmer que le fugitif était entré au Canada. Averti, le service de police compétent a fait son enquête et a déterminé que le fugitif était inscrit sur la liste de passagers d'un vol sortant. Quelques jours plus tard, nos autorités frontalières ont arrêté le fugitif pour motif d'interdiction de territoire pour infraction à la Loi sur l'immigration. À l'issue d'une audience relative à la détention, le sujet a été expulsé vers le Royaume-Uni.

Agentes de liaison

Nancy Mason, agente de liaison principale

Nancy Mason, agente de liaison principale, La Haye, Pays-Bas

Que faites-vous dans le cadre du programme des agentes de liaison?

Les agentes de liaison sont les voies de communication entre les unités canadiennes d'application de la loi et les autorités policières étrangères. Les agentes de liaison aident par le biais d'interactions en personne avec nos partenaires internationaux. Je travaille à La Haye. Nous avons 26 pays dans notre zone de responsabilité. Il est donc important de maintenir le réseau de partenariats établis.

Chaque jour, j'aide aux enquêtes. Certaines concernent des meurtres, la drogue et le blanchiment d'argent, la sécurité publique et la cybercriminalité. Récemment, une autre agente de liaison et moi-même avons participé à une opération internationale de livraison surveillée pour un partenaire policier étranger. Vraiment, il n'y a jamais une journée ennuyeuse.

Qu'est-ce que votre travail vous apporte sur le plan personnel? Sur le plan professionnel?

Je suis fière de participer à la lutte contre la criminalité transnationale avec nos partenaires. Le travail apporte une grande satisfaction personnelle, sachant que vous avez accompli quelque chose ou résolu un mystère. Les services de police du Canada et de l'étranger sont également très reconnaissants.

Pour moi, la plus grande chose que j'ai apprise, c'est l'importance de nos compétences en communication. Nous pouvons avoir tendance à nous reposer sur nos lauriers en ce qui a trait à la façon dont nous nous entendons les uns avec les autres. Cela se produit habituellement lorsque vous travaillez au sein d'équipes ou d'environnements de travail familiers. La communication et la diplomatie sont essentielles à la réussite d'une agente de liaison.

Avez-vous participé à des tâches ou à des projets qui appuient des façons de penser novatrices ou des utilisations novatrices de la technologie?

J'ai appris que les Néerlandais sont doués pour les enquêtes technologiques. Leur service de police national travaille en étroite collaboration avec les enquêteurs canadiens et d'autres partenaires étrangers.

La GRC se rendra aux Pays-Bas pour se renseigner sur la mise en œuvre par ce pays de leurs applications mobiles de police. Ils utilisent une application « connected cop » (policier branché) comme outil de messagerie et de répartition. Si nous choisissons d'intégrer un outil semblable, cela aidera à appuyer la stratégie numérique de la GRC.

Renforcement des capacités

Sergent Adrienne Vickery

Sergent Adrienne Vickery, Renforcement des capacités internationales et formation

Quel a été votre rôle dans le renforcement des capacités et la formation à l'échelle internationale?

J'ai conçu et donné un cours de cinq jours sur le blanchiment d'argent. Ce cours a été conçu sur mesure pour les policiers, les enquêteurs et les procureurs de la Couronne à Kingston, en Jamaïque. Il a favorisé la coopération internationale et l'échange d'information entre le Canada et la Jamaïque.

J'ai également formé les participants à enquêter sur les crimes liés aux cryptomonnaies. Le paysage de la cryptomonnaie est complexe et toutes les autorités chargées de l'application de la loi doivent être prêtes à relever les graves défis de ce type de criminalité.

Quelle est la plus grande chose que vous avez apprise de ce poste unique?

Il est important de partager les connaissances, les pratiques exemplaires et les leçons apprises avec d'autres pays. Cela contribue à bâtir une économie mondiale où nous pouvons déceler et prévenir l'utilisation abusive de notre système financier.

J'ai été heureuse d'avoir la chance de rencontrer des enquêteurs financiers dans un pays étranger. J'ai également élargi mes propres connaissances et compétences et j'ai partagé ce que j'ai appris avec mes collègues au Canada.

Les femmes restent minoritaires dans l'application de la loi, mais près de la moitié des participants aux cours en Jamaïque étaient des femmes. Non seulement ces femmes étaient fortes et compétentes, mais elles se sont battues avec acharnement pour briser les stéréotypes sexistes afin d'y parvenir.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui envisage de saisir une occasion dans le domaine du renforcement des capacités et de la formation à l'échelle internationale?
Le renforcement des capacités internationales est une occasion unique et enrichissante. L'accueil que nous avons reçu m'a bouleversée. Les candidats ont eu l'honneur d'assister à un cours préparé et donné par la GRC. Cela a démontré la solide réputation internationale du Canada et l'impact de la GRC sur le plan du renforcement des capacités internationales. Le fait de pouvoir représenter la GRC et les femmes dans l'application de la loi m'a autonomisé; il s'agit d'une expérience que je n'oublierai jamais.

Maintien de la paix

Inspectrice Blayr Schmidt, commandante de contingent pour la Mission de police canadienne en Ukraine

Quelle est votre force?

J'essaie toujours de réagir aux idées nouvelles en répondant « oui, et... ». Il y a beaucoup trop de façons de dire « non » sans se casser la tête. C'est plus facile, plus rapide, moins exigeant. L'emploi de la formule « oui, et... » laisse les idées prendre forme et permet aux gens de se faire entendre et d'assumer la responsabilité des prochaines étapes.

Je suis tenace, aussi. Je ne me décourage pas devant le boulot à accomplir ou les défis à affronter pour bâtir un programme ou apporter un changement. Il faut savoir persévérer quand des obstacles surgissent ou que les procédures se multiplient. La volonté de ne pas abandonner nos objectifs, mais de redoubler plutôt d'efforts pour les atteindre, c'est ce qui nous galvanise, mon équipe et moi.

Quelle est votre histoire?
Tout au long de mon enfance en Saskatchewan, j'ai caressé le rêve d'entrer à la Gendarmerie. Je voulais voir le monde et vivre toutes les expériences que l'organisation pouvait m'offrir. J'ai commencé ma carrière à la Division F, pleine d'enthousiasme pour ma première affectation, à Dillon, une communauté de la Nation dénée de Buffalo River. C'est une aventure qui a vraiment eu un effet déterminant sur la membre que je suis devenue. J'ai ensuite pris le chemin de Fort Qu'Appelle, où j'ai fait partie de l'Équipe d'intervention en matière d'application de la loi du Sud et de l'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé (UMECOM) de Regina. J'ai eu la chance de côtoyer de nombreux membres extraordinaires œuvrant au sein de détachements et de sections spécialisées de la Division F, après quoi j'ai pu apporter mon bagage opérationnel à la Direction générale. À Ottawa, je relevais des Opérations secrètes du Renseignement national, et j'étais chargée d'aider l'organisation à répondre aux demandes de la Commission sur l'état d'urgence.
Que pensez-vous des déploiements internationaux?
J'ai l'honneur d'avoir été choisie pour constituer une formidable équipe de policiers canadiens en vue de la reprise de notre mission de formation en Ukraine. Le fait de travailler aux côtés de policiers ukrainiens et canadiens en cette période si difficile et instable m'a inspiré une grande humilité. À l'approche de ma 23e année de service, je continue de m'émerveiller de la variété des expériences professionnelles qu'offre le milieu policier canadien et de l'impressionnante expertise dont font preuve les policiers dans tous les secteurs de notre organisation et toutes les régions de notre pays. C'est vraiment la force de la police canadienne!
Blayr partage ses conseils de motivation, les principes qu'elle applique pour renforcer le leadership des femmes et les stratégies qu'elle recommande pour traverser des situations stressantes, vaincre l'épuisement et maintenir un équilibre sain. Elle encourage toujours les membres du personnel policier, hommes et femmes, à croire en leurs capacités et à s'entraider.
Blayr croit en l'importance de former et d'encourager la nouvelle génération de policiers, où qu'ils soient dans le monde. Elle participe aux cérémonies qui marquent la fin de la formation donnée par la police canadienne en Ukraine.

Surintendant Rabih Abdallah, directeur des Missions de paix internationales

Qu'est-ce qui vous a incité à poser votre candidature à ce poste de directeur?

Les relations internationales m'ont toujours intéressé, et l'éducation particulière qu'on m'a prodiguée y est peut-être pour quelque chose. Je suis né au Liban et j'ai grandi pendant la guerre civile. J'avais 17 ans quand ma famille et moi avons déménagé au Canada, en Nouvelle-Écosse. J'ai obtenu un baccalauréat ès arts en études de développement international, puis une maîtrise en sécurité humaine et en maintien de la paix. À partir du moment où je me suis joint à la GRC, mon intérêt pour le travail policier à l'étranger s'est accru. J'ai eu la chance d'occuper plusieurs postes différents à l'étranger, notamment pour le projet de réforme du secteur de la sécurité, la mission de formation bilatérale, une mission des Nations Unies et des enquêtes extraterritoriales, ainsi que comme agent de liaison de la GRC à Rabat, au Maroc, pendant quatre ans. Quand l'occasion de soutenir le programme des Missions de paix internationales s'est présentée, il fallait que je la saisisse.

Quelles sont vos réalisations qui contribueront à l'avancement des missions de paix?

En 2008 et en 2009, j'ai travaillé pour la Commission d'enquête internationale indépendante des Nations Unies à Beyrouth, où j'ai participé à l'enquête sur l'assassinat de l'ancien premier ministre du Liban, Rafiq Hariri. J'étais le premier membre de la GRC à prendre part à cette enquête très médiatisée. J'étais alors chargé de recueillir et de transmettre de l'information ainsi que de mettre en place un processus visant à assurer la sécurité de témoins importants et à protéger leur identité. J'ai aussi interrogé des détenus condamnés pour terrorisme dans des établissements carcéraux du Liban, une occasion rare qui m'a été donnée et qui m'a beaucoup aidé à comprendre les activités terroristes. Même si cette mission avait lieu dans un contexte instable et très dangereux, j'ai acquis des connaissances et une expérience inestimables qui m'ont aidé à contribuer davantage au mandat de la GRC en ce qui touche la sécurité nationale.

À titre d'agent de liaison de la GRC à Rabat (Maroc), de 2011 à 2015, j'ai dû accomplir, dans des conditions très difficiles, des tâches opérationnelles nécessitant de longs déplacements en Afrique centrale et occidentale. Même si le travail apportait parfois son lot de frustrations, les résultats ont été très gratifiants. La libération d'un otage canadien, qui avait été kidnappé par le groupe Boko Haram, a été une grande victoire. Je suis fier des efforts considérables que mes collègues, de la GRC et d'autres organismes gouvernementaux, et moi avons consacrés à cette affaire. Un autre défi que j'ai eu à relever est ma participation à une enquête sur des activités d'immigration clandestine. Pendant trois ans, j'ai collaboré avec des collègues, des employés d'autres ministères et des partenaires régionaux de l'application de la loi afin de faire échouer trois projets distincts de migration illégale provenant de l'Afrique occidentale à destination du Canada.

Ayant occupé des postes un peu partout à la GRC, dans les divisions et à la Direction générale, ainsi qu'ailleurs dans le monde, je crois apporter une perspective diversifiée aux missions de paix. Je suis impatient de diriger cet important programme dans cette nouvelle ère où les missions de paix et de stabilisation internationales contribueront à accroître la sécurité à l'échelle mondiale et par extension, espérons-le, à réduire les activités criminelles au Canada.

Le surintendant Rabih Abdallah dit au revoir au commandant du secteur policier après un entraînement dans le nord du Niger.
Les directeurs de l'Arrangement sur la police civile au Canada rencontrent l'ambassadeur Bob Rae à l'occasion d'une visite au siège des Nations Unies à New York.
Le surintendant Rabih Abdallah, représentant la GRC, exprime sa reconnaissance pour le soutien offert par la Major Organized Crime and Anti-Corruption Agency de la Jamaïque pendant une formation donnée en Jamaïque par des policiers canadiens aux agents de la Police nationale d'Haïti.

Sergente Maryse Robert, en mission d'assistance technique en Haïti

En quoi consistait votre travail?

Dans le cadre d'une mission d'assistance technique en Haïti, j'ai dirigé une équipe de terrain pendant un peu plus de trois mois. Il s'agit d'une mission auxiliaire organisée en vertu de l'Arrangement sur la police civile au Canada. L'équipe de terrain fait partie d'un groupe de travail interministériel canadien qui soutient le Groupe de coordination de l'aide internationale en matière de sécurité, un vaste réseau composé de 26 pays et de différentes unités et organisations de développement des Nations Unies. Ce groupe de coordination est présidé par le gouvernement du Canada.

Pendant ma mission, j'ai principalement travaillé avec la Police nationale d'Haïti. Mon objectif était de me renseigner sur le matériel qu'elle nécessitait, de rassembler des données techniques et de discuter de ses besoins de formation. Le réseautage était important : il servait à maintenir la communication, mais aussi à échanger des idées et à trouver les meilleures solutions possibles à des besoins particuliers. Nous devions dialoguer avec la Police nationale d'Haïti pour qu'elle nous indique ce dont elle avait besoin comme matériel et comme formation pour assurer son fonctionnement. La Police nationale d'Haïti n'était pas habituée de discuter de données techniques et des raisons derrière des besoins.

Qu'est-ce que votre travail en mission vous a apporté sur les plans personnel et professionnel?

J'ai assumé un rôle de leadership très fort pendant la mission et j'ai amélioré mes aptitudes en communication. J'ai aussi gagné en confiance, ce qui m'a aidée quand j'ai eu à collaborer avec un collègue des Forces armées canadiennes et du personnel d'Affaires mondiales Canada, tant au pays qu'en Haïti. Je me suis aussi grandement amélioré en réseautage.

Le Canada a toujours aidé Haïti, en particulier la Police nationale d'Haïti, au fil des ans. Mais il ne l'avait jamais fait comme nous le faisons aujourd'hui. Nous envoyons des policiers sur le terrain pour discuter avec les cadres et le personnel opérationnel de la Police nationale d'Haïti. Nous cherchons à régler des problèmes. Je suis fière des progrès que nous avons réalisés en ce sens et du respect que nous avons gagné de la Police nationale d'Haïti et de la communauté internationale.

Qu'est-ce que vous a inspiré votre mission?

J'ai eu à coordonner les échanges avec la Police nationale d'Haïti et la communauté internationale. L'une de mes principales personnes-ressources était un inspecteur général de la Police nationale d'Haïti (cadre supérieur). Nous avons tissé des liens très forts ensemble. À mon départ, je lui ai offert un stylo de la GRC pour le remercier de son aide. Il a été très touché par ce petit cadeau car il admire la GRC. L'organisation l'a aidé dans sa jeunesse à développer ses compétences en gestion et en leadership, d'où les liens solides qu'il entretient avec elle aujourd'hui, à l'aube de la retraite.

J'admire les agents de la Police nationale d'Haïti. Même s'ils manquent d'effectif et de matériel, ils se pointent au travail tous les jours. Ils font preuve de résilience et de courage face aux difficultés et aux missions périlleuses contre les groupes armés. Les voir motivés à améliorer leur pays est très inspirant. Je suis contente d'avoir pu les aider.

La sergente à la GRC Maryse Robert a participé à une mission d'assistance technique en Haïti où elle a dirigé une équipe de terrain. Elle a contribué aux efforts de collaboration avec la Police nationale d'Haïti et nos partenaires internationaux dans le but de former des policiers haïtiens.
Maryse a passé plus de trois mois en Haïti à établir des liens avec la Police nationale du pays (Police nationale d'Haïti) et des partenaires internationaux, et à s'assurer que la Police nationale d'Haïti dispose du matériel, des ressources et de la formation nécessaires pour rétablir et maintenir la paix, l'ordre et la primauté du droit sur son territoire.

Sergente Caroline Duval, agente de formation, Équipe d'assistance pour l'évaluation et la sélection (SAAT) de l'Organisation des Nations Unies en Zambie

À quel type de déploiement avez-vous pris part?

Je faisais partie d'une équipe de cinq policiers canadiens provenant de divers services de police partenaires. Nous avons été affectés en Zambie pendant deux semaines pour offrir la formation de l'Équipe d'assistance pour l'évaluation et la sélection (SAAT) de l'Organisation des Nations Unies. Nous avons donné un cours préparatoire à des policières zambiennes pour les aider à être sélectionnées pour des missions de paix de l'Organisation des Nations Unies. J'étais instructrice dans une équipe formidable. J'enseignais tous les aspects de la formation préparatoire, y compris :

  • la compréhension de l'anglais oral et écrit,
  • l'informatique,
  • la conduite de véhicules,
  • le maniement d'armes à feu.
Quels sont les avantages de cette formation pour les services de police qui la reçoivent, dans ce cas-ci la police de la Zambie?

Ce cours est d'abord et avant tout destiné uniquement aux femmes. Ça leur permet de recevoir de la formation et de s'exercer pour se préparer en vue de l'évaluation de leur aptitude à participer à une mission de l'Organisation des Nations Unies. Ça améliore leurs chances d'être sélectionnées pour une mission internationale de l'Organisation des Nations Unies.

En fait, c'est la police zambienne dans son ensemble qui tire profit de cette formation. Lorsqu'elles réintégreront leurs fonctions normales, ces femmes feront profiter leurs collègues de leurs nouvelles compétences. De plus, nous avons eu le plaisir de travailler avec des instructeurs en maniement d'armes à feu et en conduite de véhicules qui ont, à leur tour, appris de nous. Eux aussi pourront se servir de leurs nouvelles connaissances pour former leurs recrues zambiennes.

Que vous a apporté ce déploiement sur le plan personnel et professionnel?

Personnellement, je dirais que ça a été pour moi une occasion incroyable de redonner et d'aider ces femmes à avoir prise sur leur propre vie. Il y a des pays où les femmes n'ont habituellement pas la possibilité de suivre une formation d'un tel niveau. Je m'estime très chanceuse d'avoir été choisie pour vivre cette expérience. C'est très valorisant.

Sur le plan professionnel, je crois que ça prouve qu'il y a plusieurs façons d'apprendre. Nous devons adapter nos méthodes d'enseignement aux apprenants. Aussi, ça m'a sensibilisée encore davantage aux différences dans le monde. Nous avons tellement de connaissances à nous transmettre entre nous. Et ça fait de nous des policiers meilleurs, plus accomplis.

J'ai appris à accepter les différences. Les Zambiens sont très accueillants, à tel point qu'ils nous ont chacun donné un nom zambien dès le début de la formation. Le mien était Namasico, qui signifie « née en soirée ». De plus, j'ai énormément appris au sujet des missions de l'Organisation des Nations Unies auprès de mes collègues instructeurs puisque j'étais la seule à n'avoir jamais participé à une mission auparavant. Qui sait, peut-être que je participerai à un déploiement à plus long terme un jour!

La sergente Caroline Duval de la GRC donne des conseils en matière de conduite de véhicules à une policière zambienne dans le cadre de la formation préparatoire. La police canadienne transmet son expertise en formant et en encadrant des policiers dans le monde entier, y compris dans des pays qui fournissent du personnel de police aux missions des Nations Unies.
La sergente Duval donne la formation de deux semaines destinée à préparer des policières zambiennes à l'évaluation de leur aptitude à participer à une mission des Nations Unies.
La sergente Duval guide une policière zambienne dans le volet conduite de la formation préparatoire. Après une seule matinée de conseils et de suggestions, chaque participante zambienne a réussi son examen de conduite dans le temps imparti et sans renverser de cônes!
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