Cybergroupes violents exploitant les enfants et les jeunes

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Pourquoi s’en préoccuper?
Où et comment opèrent-ils?
Tactiques
Signes précurseurs et signalement
Ressources
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Renseignements sur les droits d’auteur et les formats substituts

Numéro de catalogue PS64-254/2024F-PDF

Des cybergroupes violents en ligne ciblent et manipulent des enfants et des jeunes vulnérables sur des plateformes facilement accessibles afin de les amener à poser des gestes violents, notamment à s’automutiler, à torturer et à tuer des animaux et à produire du matériel d’exploitation sexuelle d’enfants. Le réseau en ligne connu sous le nom de « The Com », une forme abrégée de « Community » (la communauté) est composé de plusieurs groupes, associations et sous-groupes qui évoluent constamment. « The Com » est une communauté virtuelle de groupes et d’individus qui exercent des activités illicites et glorifient la violence sérieuse, la cruauté et le gore. Il est reconnu que certains membres/groupes du réseau « The Com » ont des points de vue idéologiques extrêmes et victimisent des enfants en les désensibilisant et en les amenant à se radicaliser jusqu’à la violence.

Pourquoi s’en préoccuper?

Le réseau « The Com » cible, victimise et recrute délibérément des enfants et des jeunes vulnérables âgés de 8 à 17 ans. Les membres « The Com » menacent, harcèlent, extorquent et forcent les personnes vulnérables à commettre des actes explicites ou à exploiter sexuellement d’autres personnes, à blesser ou à tuer les animaux domestiques de la famille ou d’autres animaux, à s’automutiler, à se suicider ou tenter de le faire ou à commettre d’autres actes de violence sérieuse. Ces personnes vulnérables comptent des enfants ou des jeunes aux prises avec des troubles de santé mentale, comme la dépression. Les prédateurs s’en prennent aux enfants et aux jeunes pour plusieurs raisons, comme pour accroître leur notoriété en ligne (il est question ici de « clout chasing »; ou faire n’importe quoi pour gagner en popularité), promouvoir leurs motivations idéologiques et précipiter le renversement de la société, recruter, initier et radicaliser d’autres personnes ou pour désensibiliser des enfants et des jeunes à la violence et les amener à commettre des actes de violence.

Où et comment opèrent-ils?

Ces groupes sont sur les espaces facilement accessibles, comme les diverses plateformes de reseaux sociaux, les applications et les jeux en lignes (par exemple, Discord, Telegram, Roblox, Minecraft, Twitch et Steam).

Les prédateurs utilisent des processus de conditionnement comme nouer une relation amoureuse ou de confiance, ou utiliser des tactiques coercitives pour amener des victimes à se livrer à des actes de violence grave, à l’automutilation ou à poser des gestes violents et sanglants (« gore »). Dans presque tous les cas, le processus s’intensifie au fil du temps, parfois rapidement. Le prédateur pousse l’enfant ou le jeune à se livrer à des actes qui lui apportent de plus en plus de honte, l’incriminent ou l’isolent, ce qui le rend vulnérable à l’exploitation. Les victimes sont amenées à se filmer/photographier et/ou photographier leurs frères et soeurs ou autres en train de se livrer à :

des poses sexuellement explicites
des actes sexuels ou d’exploitation sexuelle
de la torture ou le meurtre d’animaux, y compris les animaux domestiques de la famillem
des actes de violence envers les autres ou l’automutilation
se suicider ou faire une tentative de suicide
d’autres actes de violences

Des victimes ont aussi été forcées à effectuer :

« Cut signs »: Nom/nom d’utilisateur du prédateur en ligne, écrit à l’aide d’une lame sur la peau d’une victime et/ou d’un animal.
« Fan signs »: Nom écrit sur une note ou un morceau de papier placé à côté de ce qu’on veut montrer, tel que un animal mort ou une blessure par coupure.
« Blood signs »: Nom écrit avec du sang, souvent sur un plancher, du papier, de la peau ou un mur.

Au fur et à mesure que les photos et vidéos des victimes sont fournies à leurs prédateurs, celles-ci sont partagées avec le réseau « The Com », humiliant davantage les victimes et créant plus de contenu pour le groupe. Ce qui importe le plus pour ces prédateurs, est d’acquérir de la notoriété dans le reseau puisque ces actes de victimisation sont considérés comme des réussites et droits de vantardise. La victime peut ressentir qu’il est presque impossible de s’arrêter ou de s’échapper.

Tactiques

Quelques tactiques employées par les membres du réseau « The Com » comprennent :

Menacer de publier du contenu explicite ou violent et/ou de l’envoyer aux proches de la victim
Divulguer des renseignements personnels de la victime sur Internet (« doxing ») de façon malveillante
Faire un faux signalement afin que les services d’urgence soient dépêchés chez la victime ou à son école (« swatting »), afin d’affirmer leur pouvoir tout en contrôlant, isolant et menaçant la victim
Menacer de signaler les activités de la victime à la police ou à son école pour lui causer des ennuis
Menacer directement ou indirectement la sécurité et/ou le bien-être de la victime ou de ses proches

Signes précurseurs et signalement

Voici quelques signes que votre enfant pourrait être la cible de membres du réseau « The Com » :

Votre enfant se sert d’applications mobiles comme Discord ou Telegram ou d’autres plateformes de communication chiffrée auxquelles vous n’avez pas accès en tant que parent
Les animaux domestiques de la famille ou d’autres animaux se blessent ou meurent de façon suspecte
Votre animal domestique évite ou craint votre enfant (ou vous-même), de façon inhabituelle
Votre enfant manifeste de l’intérêt pour les opinions extrêmes en ligne, notamment les théories du complot et les discours d’opposition au gouvernement, ou appuie des messages extrêmes ou de la propagande en ligne
Votre enfant manifeste soudainement de l’intérêt à mettre en doute ou à rejeter les contraintes
morales qui touchent à son comportement et s’intéresse au nazisme, aux tueries dans les écoles, aux tueurs en série ou à l’occultisme
Vous trouvez des inscriptions faites avec du sang ou ce qui semble être du sang
Votre enfant a un nouvel « ami » ou réseau en ligne dont il semble obsédé et/ou craindre
Votre enfant reçoit des cadeaux anonymes; des articles livrés chez vous, de l’argent comptant, des cartes-cadeaux à utiliser dans les jeux vidéo ou d’autres cadeaux virtuels
Votre enfant couvre sa peau de manière inhabituelle
Votre enfant porte des bandages, a des coupures, des taillades dans la peau ou des entailles faites avec une lame, des marques de coups de couteau et autre
Votre enfant est plus silencieux et renfermé qu’à l’habitude
Votre enfant est excessivement de mauvaise humeur ou à cran
Les résultats scolaires de votre enfant baissent
Votre enfant passe plus de temps sur Internet, sans supervision ou seul dans sa chambre
Votre enfant dépense plus en ligne ou demande de l’argent plus souvent que d’habitude
Votre enfant griffonne des noms et/ou des chiffres dans des carnets, son agenda ou son journal intime ou sur des feuilles de papier

Pris individuellement, ces signes ne semblent peut-être pas significatifs, mais, si on en combine plusieurs ou en tenant compte de l’ensemble des circonstances, ils peuvent être révélateurs et donner des raisons de s’inquiéter.

Les parents, tuteurs et autres adultes, doivent être attentifs aux signes qu’un enfant ou un jeune est ciblé. Il est essentiel que les parents et tuteurs maintiennent une communication ouverte avec leurs enfants par rapport aux relations en ligne saines, surveillent leurs activités en ligne, préconisent la sécurité en ligne et se familiarisent avec les applications et les technologies utilisées par les enfants et les jeunes. En favorisant un dialogue ouvert avec vos enfants, ils auront plus de facilité à se confier à vous s’ils deviennent des victimes.

Ne les jugez pas, offrez plutôt votre soutien et faites preuve de compréhension.

Si vous hésitez à signaler des activités suspectes à la police : Rappelez-vous que votre signalement pourrait permettre d’empêcher un enfant ou un jeune de subir des séquelles ou des conséquences graves.

Si vous croyez qu’une personne court un danger immédiat, veuillez composer le 9-1-1.

Ressources

Références

Date de modification :: 2025-04-02

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Gendarmerie royale du Canada