Communiqué de presse
Le nombre de dossiers du Groupe de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans Internet de la Saskatchewan a presque doublé depuis 2021
17 mars 2025
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Saskatchewan (Saskatchewan)
De : GRC en Saskatchewan
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MISE EN GARDE/IMPORTANT : Nous désirons vous avertir que le présent communiqué porte sur des infractions graves de nature sexuelle commise contre des enfants.
Le Groupe de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans Internet (GLEEI) de la Saskatchewan enquête sur le plus grand nombre de signalements de matériel d’exploitation sexuelle d’enfants jamais enregistré dans son histoire. Ces dossiers comprennent des enquêtes sur des crimes impliquant l’abus et/ou l’exploitation de nourrissons, d’enfants et d’adolescents dans Internet.
Durant l’exercice* 2021‑2022, le groupe a reçu 853 nouveaux dossiers. En 2022‑2023, ce nombre est passé à 931. En 2023‑2024, un nombre encore plus grand de nouveaux dossiers a été enregistré, soit 1 003 dossiers, et les enquêteurs sont en voie d’atteindre 1 317 nouveaux dossiers cette année. *Exercice financier de mars à avril.
« La hausse du nombre de dossiers d’année en année n’est pas qu’une simple statistique, cela témoigne des difficultés croissantes auxquelles sont confrontés les enquêteurs du GLEEI », déclare le s.‑é.-m. Tim Failler du service de police de Saskatoon, coordonnateur du GLEEI de la Saskatchewan.
Le GLEEI a exécuté 58 mandats de perquisition dans la province au cours du dernier exercice financier. En date du 13 mars 2025, il en avait déjà exécuté 86.
Comme la technologie évolue et que plus de gens ont accès à Internet, les enfants sont plus à risque que jamais.
« Ce n’est plus un secret, la technologie facilite l’acquisition de matériel d’agressions sexuelles envers des enfants pour les délinquants. On peut y avoir accès en quelques secondes et avec un effort minime », affirme le s.‑é.‑m. Tim Failler. « Il n’est pas nécessaire d’avoir une formation particulière en technologie pour être un délinquant, un téléphone suffit. »
Le GLEEI a commencé à faire le suivi du nombre de dossiers pour lesquels son aide a été sollicitée dans les détachements de la GRC en Saskatchewan parce qu’il avait énormément de dossiers. En dix mois, il a reçu plus de 150 demandes d’aide.
« Beaucoup de gens en Saskatchewan pensent que les crimes dans Internet sont un problème des grandes villes seulement, mais en vérité, ces crimes peuvent se produire et ils se produisent partout dans la province », déclare le s.‑é.‑m. Failler. « Regardez autour de vous, presque tout le monde a accès à un téléphone. Ces crimes peuvent toucher n’importe qui, n’importe où et n’importe quand. Peut‑être pas vous, mais ce pourrait être une personne proche ou bien un ou une ami(e) ».
Comprendre les défis
Non seulement le nombre de dossiers reçus est préoccupant, mais la plupart des enquêtes du GLEEI sont très complexes. Les avancées technologiques, comme le chiffrement et les outils d’anonymisation, aident les délinquants à agir sans être détectés par les parents et la police. De plus, les enquêteurs traitent des dossiers volumineux et des saisies de données plus imposantes.
« Généralement, lorsque nous enquêtons sur des dossiers, nous faisons des fouilles approfondies de téléphones, d’ordinateurs, de tablettes et de disques durs pour déceler toute trace d’autres activités criminelles. Cela peut prendre des semaines, tout dépendant de la quantité de données saisie et de la complexité du chiffrement », a déclaré le s.é.‑m. Failler.
Le s.é.‑m. Failler reconnait que ce travail a des répercussions psychologiques sur les enquêteurs, qui sont souvent exposés à des images et des vidéos explicites. Chaque dossier, chaque demande d’aide, vient alourdir une charge de travail déjà lourde.
« Nos enquêteurs du GLEEI se consacrent à aider à assurer la sécurité des enfants en Saskatchewan. C’est une tâche complexe et ils travaillent sur des dossiers difficiles, mais chaque dossier est traité avec professionnalisme et empathie », a déclaré le s.é.‑m. Failler.
Montrer aux enfants comme se protéger en ligne
Les enfants peuvent être en sécurité en ligne, mais les parents ou les tuteurs doivent être vigilants et connaître les risques.
« On ne dit pas à un enfant de traverser la rue sans lui dire de regarder des deux côtés. C’est pareil pour Internet : la précaution, l’éducation et la sensibilisation sont de mise pour pouvoir circuler en toute sécurité », a affirmé le s.é.‑m. Failler.
L’éducation du public est un autre aspect du travail du GLEEI. Les agents du GLEEI montrent aux familles et aux écoles quoi faire lorsqu’un enfant signale une maltraitance possible, en commençant par leur demander de l’information de façon calme, posée et sans jugement. L’an dernier, le groupe a fait 46 présentations à divers endroits dans la province.
« Nous voulons que les gens sachent que la police est là pour les appuyer. C’est notre travail d’enquêter sur les signalements que nous recevons et de trouver des façons d’éduquer et de sensibiliser la collectivité pour éviter que nos enfants soient victimisés », dit le s.é.‑m. Failler.
Voici quelques façons d’aider à assurer la sécurité de vos enfants en ligne :
- Parlez à vos enfants! Assurez-vous qu’ils sont à l’aide d’en parler à un adulte de confiance s’ils voient du contenu inapproprié.
- Rappelez-leur que les personnes en ligne ne sont pas toujours celles qu’elles prétendent être, et de n’acceptez que les demandes d’amis de personnes qu’ils connaissent vraiment.
- Demandez-leur comment fonctionne l’application de médias sociaux qu’ils utilisent, de vous la montrer, et posez‑leur des questions.
- Dites-leur de ne jamais divulguer de renseignements personnels, comme leur adresse, leur numéro de téléphone, le nom ou le lieu de leur école à qui que ce soit.
- Essayez de chercher « comment fonctionne l’application » ou « fonctions cachées de l’application » dans votre moteur de recherche favori.
- Apprenez le jargon du clavardage, les abréviations, les acronymes et les significations modifiées.
- Gardez l’ordinateur ou les téléphones dans des zones occupées de la maison, comme la cuisine, où l’écran peut être vu en tout temps.
- Faites comprendre à vos enfants que les photos et les messages qu’ils envoient peuvent être sauvegardés en faisant des captures d’écran ou enregistrés par une autre personne. Expliquez‑leur qu’une fois que quelque chose est publié, il est impossible de l’éliminer.
Si vous ou votre enfant êtes la cible ou la victime d’un crime en ligne, faites ce qui suit :
- Faites un signalement à votre service de police local ou en ligne sur cyberaide.ca.
- Interrompez immédiatement toute communication avec le suspect.
- Assurez-vous que vous et/ou votre enfant ne répondez pas à la menace.
- Faites des captures d’écran de tous les échanges entre vous ou votre enfant et le suspect et conservez‑les.
- N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul; demandez l’aide ou le soutien de votre service de police local.
« Les parents et les tuteurs ne peuvent pas être partout en même temps. Nous devons faire tout ce qui est possible en tant que policiers, parents et tuteurs pour aider les jeunes à prendre des décisions éclairées lorsqu’ils naviguent dans le monde numérique en constante évolution », déclare le s.é.‑m. Failler.