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Gendarmerie royale du Canada

Le commissaire à la retraite Giuliano Zaccardelli confie à la Gazette ce qu'il a appris sur le Canada et sur lui-même durant sa carrière.

Personnes et culture

Giuliano « Zack » Zaccardelli a été le 20e commissaire de la GRC de 2000 jusqu'à sa retraite en 2006, point d'orgue de ses 37 années de carrière.
Image par GRC

22 août 2024

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Giuliano « Zack » Zaccardelli a été le 20e commissaire de la GRC de 2000 jusqu'à sa retraite en 2006. Au cours de ses 37 années de carrière, il n'a eu de cesse de rechercher des solutions aux problématiques de la criminalité organisée, de la sûreté et de la sécurité publique. Dans le cadre de notre série consacrée aux anciens commissaires de la GRC, Meagan Massad, rédactrice à la Gazette, s'est entretenue avec M. Zaccardelli au sujet de son riche parcours qui l'a mené des enquêtes sur la criminalité en col blanc à la lutte contre les menaces terroristes après le 11 septembre en passant par l'articulation de sa vision.

Quand avez-vous su que vous feriez carrière à la GRC?
D'aussi loin que je me souvienne. J'ai grandi en lisant des histoires sur les gendarmes et leurs exploits. J'ai été tenté de postuler immédiatement après mon secondaire, mais je me suis ravisé en pensant qu'il était préférable d'entreprendre des études supérieures d'abord. C'est ce que j'ai fait. Après quatre années d'études à l'université, j'ai obtenu un diplôme en administration des affaires. Je suis entré à la GRC en 1970.
Dans quel domaine avez-vous travaillé à l'issue de la formation à la Division Dépôt?
J'ai travaillé dans le domaine de la criminalité en col blanc. À l'époque, j'étais gendarme en Alberta. Il se trouve qu'on cherchait de nouvelles recrues titulaires d'un diplôme en commerce et ça tombait bien puisque je m'intéressais aux délits commerciaux. J'ai aimé travailler dans ce domaine et j'y excellais.
Qu'avez-vous appris de vos diverses affectations aux quatre coins du pays?

Deux choses. Tout d'abord, la diversité des communautés. J'aime cette idée qu'au-delà de nos différences nous soyons tous, nous Canadiens, liés par notre attachement à ce pays pacifique, généreux et bon.

La deuxième chose que j'ai apprise, c'est que les policiers de la GRC connaissent bien les petites comme les grandes communautés parce que nous y travaillons et en faisons partie. Peu de gens ont l'occasion de découvrir le pays comme nous le faisons.

Quelle a été votre première promotion?
Après six années de service, j'ai été promu caporal à la Section des délits commerciaux à Toronto. J'ai été chanceux, car il faut généralement neuf ans pour être promu caporal.
Qu'est-ce qui vous a aidé à évoluer comme policier?
J'ai trouvé ma voie durant les sept années passées à la Section des délits commerciaux à Toronto. Plus jeune, j'avais tendance à douter de moi. Je craignais de ne pas être assez bon ou de ne pas être à la hauteur de l'uniforme. Mais ces doutes se sont estompés à mesure que j'approfondissais mes connaissances sur les délits commerciaux et que je prenais confiance en mes capacités. Le travail me passionnait. J'ai pu perfectionner mes compétences, apprendre beaucoup de choses sur le métier et voir du pays en me rendant dans les différentes provinces.
Qu'est-ce qui vous a préparé à devenir commissaire?
J'ai été officier responsable des Enquêtes criminelles au Nouveau-Brunswick et au Québec. C'est là que ma vision de la GRC a pris forme. Car c'est une chose de critiquer ou de remettre en question le fonctionnement d'une organisation; c'en est une autre de réfléchir à la manière de l'améliorer.
Quelle était votre vision?
J'avais la conviction que la GRC devait être une organisation axée sur les renseignements et intégrée sur le plan stratégique - pas juste à l'interne, mais dans une sorte de maillage avec le reste des corps policiers canadiens. Elle peut alors mieux communiquer avec les organismes partenaires et travailler en parfaite symbiose avec eux.
Avez-vous pu la mettre en pratique?
Oui, après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York. Chaque commissaire est confronté à une crise durant son mandat; celle-ci était la mienne. C'était la première fois que nous travaillions de façon intégrée avec nos partenaires en mutualisant nos ressources. La compétence territoriale passait au second plan et c'était formidable de voir à quel point l'approche intégrée de la communication renforçait notre action commune.
Que diriez-vous à quelqu'un qui fait ses premiers pas dans le métier?

Saisissez toutes les occasions que l'organisation vous offrira.

Avant d'entrer à la GRC, je ne connaissais que Montréal. Lorsqu'on m'a dit que j'étais affecté à St. Paul (Alberta), je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Finalement, c'était une petite collectivité, et j'ai travaillé avec les communautés autochtones de la région. Eh bien, laissez-moi vous dire que j'ai adoré l'expérience. Je me suis fait plus d'amis dans cette localité de 3500 habitants que je n'en avais eu toute ma vie à Montréal.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui envisage de faire carrière à la GRC?

Il y a tant de choses à découvrir, foncez! En définitive, l'attitude est plus importante que le lieu. Voilà pourquoi j'adore la GRC : elle permet de côtoyer des gens des quatre coins du pays. Et selon ce que j'observe, la plupart de nos policiers adorent ça également.

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