La GRC organise la première célébration de l'Aïd el-Fitr à la Direction générale, à Ottawa
Par Mara Shaw
Personnes et culture
Des agentes de la GRC musulmanes et des dirigeantes qui travaillent à faire le pont avec la communauté musulmane sont réunies pour célébrer l'Aïd elFitr.
Image par Serge Gouin, GRC
4 juillet 2024
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Chaque année, les musulmans du monde entier se réunissent pour conclure un mois de jeûne spirituel, de prière et de réflexion et célébrer l'Aïd elFitr. Le calendrier lunaire détermine les jours précis auxquels auront lieu les célébrations, de sorte que la date change chaque année. Il s'agit de l'une des deux fêtes les plus largement célébrées par les personnes de foi musulmane, l'Aïd alAdha étant l'autre. Le Réseau des employés fédéraux musulmans (REFM) a organisé son premier événement d'une journée pour permettre aux employés de se rassembler et de célébrer l'Aïd, une période de réjouissance axée sur la gratitude et l'esprit communautaire.
L'événement a été lancé par un mot de bienvenue de Bryan Larkin, sous-commissaire des Services de police spécialisés et champion des langues officielles; de Leila ElKhatib, fondatrice du REFM; de l'aumônier musulman de la GRC, Imam Abd Alfatah Twakkal, et de la représentante spéciale du Canada pour la lutte contre l'islamophobie et militante des droits de l'homme, Amira Elghawaby.
Lorsque Mme ElKhatib a imaginé cet événement, elle souhaitait créer un espace interactif permettant non seulement à ses collègues musulmans de se rassembler, mais aussi à tous les employés de la GRC de se joindre à eux et d'en apprendre davantage sur la diversité de leurs collègues.
« Tous les fonctionnaires souhaitent que la richesse de leur identité soit remarquée : ils veulent être appréciés et reconnus pour leurs contributions dans le milieu de travail », déclare Mme Elghawaby. « Ces activités nous permettent de partager les aspects positifs de notre identité. »
La séance du matin a été marquée par une discussion de groupe au cours de laquelle des agents de la GRC, des fonctionnaires et des employés civils ont fait part de leurs points de vue uniques en tant que musulmans. « J'étais musulmane avant de devenir agente de la GRC », explique la gendarme Falak Mughal, qui travaille en Alberta. « Il est important pour moi que cela soit reconnu dans le milieu de travail et que je puisse mettre en valeur mon identité et la célébrer avec mes collègues. »
Faire place à l'authenticité
L'un des thèmes abordés tout au long des discussions a été l'idée de se présenter au travail tel que nous sommes. Pour les participants au groupe de discussion, cela signifie embrasser tous les aspects de leur culture et de leur foi dans le contexte professionnel. La gendarme Mughal a notamment parlé d'une expérience qu'elle a vécue, expliquant qu'elle ressentait de la nervosité à l'idée de demander un congé à l'occasion de l'Aïd. Elle se souvient d'avoir demandé plusieurs jours de congé parce qu'il n'était pas encore possible de déterminer, selon le calendrier lunaire, le jour précis auquel aurait lieu la fête. Ayant démontré une certaine curiosité au sujet des célébrations culturelles, le patron de Mughal à l'époque a appris que la seule raison pour laquelle elle avait demandé plusieurs jours de congé était qu'elle avait été trop gênée de dire qu'elle ne savait pas exactement à quel moment la célébration de l'Aïd aurait lieu. La gendarme Mughal et son patron ont discuté ouvertement, et ils ont convenu qu'à l'avenir, la gendarme ne devait pas hésiter à présenter une demande de congé informelle jusqu'à ce qu'elle connaisse la date définitive des célébrations. En faisant preuve de curiosité et d'ouverture d'esprit, le patron de la gendarme Mughal a créé un espace sûr qui lui permettait d'être authentique.
« Des événements comme celui-ci permettent à tous les employés d'en apprendre davantage sur la diversité qui existe au sein de la GRC », déclare l'aumônier Twakkal. « Ils démontrent également la volonté de la GRC de se mobiliser lors de telles occasions et de mettre en valeur sa diversité. »
En 2023, la GRC a adopté un nouvel ensemble de valeurs fondamentales. L'une de ces valeurs consiste à faire preuve de respect, c'estàdire que nous traitons chaque personne avec équité. « Nous valorisons et promouvons la réconciliation, la diversité et l'inclusion en tenant compte des droits démocratiques, de l'histoire et des expériences vécues d'autrui. »
Selon la gendarme Aisha Awan, qui travaille au Manitoba, des initiatives comme celle-ci contribuent à renforcer cette valeur. « Il est agréable de voir l'engouement que suscitent des événements comme celui-ci », dit-elle. « Nous avons fait le travail préparatoire et nous sommes sur la bonne voie. »
Fanfare culturelle
Après les séances du matin, Mme ElKhatib a invité les participants à découvrir les kiosques, à participer à des activités culturelles et à déguster des plats de pays partout dans le monde. Les employés ont eu l'occasion d'apprendre à mieux connaître certaines traditions culturelles, notamment l'art du henné et la fabrication de lampes turques, qui sont propres à la communauté musulmane.
« Pour certains, cela peut sembler un petit geste, mais c'est en fait une grande victoire », affirme la gendarme Mughal. « Il s'agit peut-être du premier événement, mais notre travail n'est pas fini. Nous avons maintenant des assises sur lesquelles nous continuerons de bâtir. »
