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Gendarmerie royale du Canada

Banque nationale de données génétiques du Canada - Rapport annuel 2023-2024

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Liste des acronymes et abréviations

ADN
Acide désoxyribonucléique
CODIS
Combined DNA Index System
INTERPOL
Organisation internationale de police criminelle
GRC
Gendarmerie royale du Canada

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Liste des tableaux

Message du commissaire Gendarmerie royale du Canada

J’ai l’honneur de présenter le rapport annuel de la Banque nationale de données génétiques pour l’exercice 2023-2024.

Depuis 24 ans, la Banque nationale de données génétiques et ses nombreux partenaires aident les organismes d’enquête à élucider des affaires de nature criminelle et humanitaire à l’échelle nationale et internationale. La Banque recourt à l’ADN pour identifier des suspects, des victimes et des personnes disparues, et établir des liens entre des scènes de crime.

Les fichiers criminels comptent 681 459 profils d’ADN, dont ceux de personnes condamnées que la Banque nationale de données génétiques a traités et analysés, et ceux que des laboratoires contributeurs ont tirés d’éléments de preuve recueillis sur des scènes de crime. À ce jour, la Banque a pu établir une correspondance entre 90 789 profils d’ADN associés à des enquêtes criminelles.

De plus, le Programme national d’ADN pour les personnes disparues, qui est un partenariat entre la Banque nationale de données génétiques et le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés de la GRC a célébré son 5e anniversaire en mars 2023. Le Programme poursuit sa croissance et comprend maintenant 2 428 profils d’ADN dans les fichiers humanitaires de la Banque. Ces dernières années, les échantillons biologiques et les profils d’ADN soumis, ainsi que les progrès de la technologie et des services ont joué un rôle important dans l’élucidation d’enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Ainsi, 84 associations d’ADN ont été signalées en rapport avec ces enquêtes d’ordre humanitaire.

Je suis très fier de l’engagement sans faille des membres du personnel de la Banque nationale de données génétiques, ainsi que de tous nos partenaires du maintien de l’ordre. Leur travail contribue à la sécurité de la population canadienne et apporte des réponses tant attendues aux victimes et à leurs proches. Le présent rapport fait état de quelques histoires de réussite qui témoignent du travail d’équipe et du dévouement de chaque personne impliquée.

À toutes et tous, merci de votre détermination, de votre expertise et de votre professionnalisme.

Mike Duheme
Commissaire

Faits saillants

Échantillons biologiques de contrevenants condamnés reçus en 2023-2024 note en bas de page 1
18 928
Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique en 2023-2024
13 822
Correspondances condamnés (contrevenant condamné à scène de crime) en 2023-2024
4 862
Correspondances criminalistiques (scène de crime à scène de crime) en 2023-2024
568
Correspondances condamnés et criminalistiques en 2023-2024
5 430
Correspondances condamnés et criminalistiques faites depuis le 30 juin 2000
90 774
Correspondances restes humains – identifications putatives faites depuis le 6 mars 2018 note en bas de page 2
84

Le programme national d'ADN pour les personnes disparues célèbre 5 années de succès

Le Programme national d’ADN pour les personnes disparues a marqué ses cinq ans d’existence le 6 mars 2023. Cette initiative est une collaboration entre le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et la Banque nationale de données génétiques, tous deux de la GRC. Elle a été créée à la suite des modifications apportées à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques. Cela a élargi le mandat de la Banque nationale de données génétiques et a mené à la création de trois nouveaux fichiers à l’appui d’enquêtes à des fins humanitaires.

La conception du Programme permet de soumettre des échantillons biologiques pour des analyses d’ADN à la Banque nationale de données génétiques, et de soumettre des profils d’ADN déjà générés par des laboratoires approuvés. Cela répond aux différents besoins de la police et des coroners, et appuie à la fois des cas actuels et historiques concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés partout au Canada.

Au cours des cinq dernières années, la Banque nationale de données génétiques a amélioré et élargi ses services techniques afin de mieux contribuer aux enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains. Une expertise spécialisée dans le traitement des os et des dents a été développée, et une méthode d’extraction de l’ADN à partir de ces types de pièces a été mise en application en janvier 2020. De plus, l’analyse de l’ADN mitochondrial, une technologie particulièrement utile pour des échantillons anciens ou dégradés, qui permet d’établir des liens avec des parents plus éloignés, est exploitée depuis mars 2023. Avec ces avancées technologiques, le Programme peut maintenant fournir une vaste gamme d’analyses d’ADN pour soutenir les enquêtes concernant des personnes disparues.

Le Programme a réalisé sa première percée dans les deux ans après son lancement lorsque des restes humains non identifiés ont été associés à un autre profil d’ADN figurant dans la Banque nationale de données génétiques. Au cours des deux années subséquentes, 27 autres associations ont été établies. En mars 2024, le Programme avait fourni des éléments de preuve pour aider à l’identification de restes humains dans 84 affaires.

Le succès du Programme national d’ADN pour les personnes disparues est le résultat de la collaboration et de la persévérance de toutes les personnes concernées. Au fur et à mesure que les agences du Canada seront mieux informées de la valeur du Programme, nous espérons que davantage de coroners et d’enquêteurs choisiront d’y participer. L’accroissement du nombre de profils d’ADN dans la Banque nationale de données génétiques augmentera la probabilité de faire des associations pour contribuer à résoudre d’autres enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés.

La Banque nationale de données génétiques

La Banque nationale de données génétiques est une collection de plus d’un demi-million de profils d’ADN visant à aider les enquêteurs du pays à élucider divers crimes. Ses principaux objectifs sont :

  • d’établir des liens entre des scènes de crime de différentes juridictions;
  • d’aider à identifier ou à exclure des suspects;
  • de déterminer si un contrevenant en série est impliqué dans certains crimes; et
  • d’aider les enquêteurs, les coroners et les médecins légistes à trouver des personnes disparues et à identifier des restes humains.

La GRC est responsable de la Banque nationale de données génétiques pour le compte du gouvernement du Canada et elle en assure le fonctionnement à l’intention de tous les services de police du Canada.

La Loi sur l’identification par les empreintes génétiques permet à la Banque nationale de données génétiques de tenir les fichiers suivants (bases de données) :

  • le fichier des condamnés
  • le fichier de criminalistique
  • le fichier des victimes
  • le fichier des donneurs volontaires
  • le fichier des personnes disparues
  • le fichier des familles de personnes disparues
  • le fichier des restes humains

Les fichiers des condamnés, de criminalistique, des victimes et des donneurs volontaires appuient les enquêtes criminelles de la manière suivante:

  • les profils d’ADN recueillis sur des scènes de crime sont comparés aux profils de contrevenants condamnés. Une concordance peut aider à identifier des suspects. On qualifie ce type de concordance de correspondance condamné. À l’inverse, l’absence de concordance peut permettre d’exclure des suspects.
  • les profils d’ADN recueillis sur différentes scènes de crime sont comparés. La mise en correspondance de profils d’ADN provenant de différents lieux de crime peut aider à établir des liens entre des crimes pour lesquels aucun suspect n’a été identifié. Cela permet aussi de déterminer si l’on est en présence d’un contrevenant en série dans plusieurs affaires. On qualifie ce type de concordance de correspondance criminalistique.
  • les profils d’ADN contenus dans le fichier des victimes et le fichier des donneurs volontaires sont comparés aux profils d’ADN dans les autres fichiers. Une correspondance peut aider à identifier une victime inconnue, à faire un rapprochement entre des lieux de crime grâce aux profils d’ADN de victimes et de donneurs volontaires ou à mettre hors de cause des donneurs volontaires de l’objet d’une enquête. Les profils des donneurs volontaires peuvent aussi servir à exclure des individus lors d’une enquête de nature humanitaire.

Dans le cadre de l’application du Programme national d’ADN pour les personnes disparues, la Banque nationale de données génétiques tient les fichiers des personnes disparues, des familles des personnes disparues et des restes humains afin d’appuyer les enquêtes de nature humanitaire à l’échelle nationale. Ces fichiers permettent de comparer des profils d’ADN établis à partir d’échantillons biologiques et d’autres articles recueillis et soumis par la police, des coroners et des médecins légistes à d’autres profils d’ADN de la Banque nationale de données génétiques. Les profils du fichier des familles des personnes disparues sont comparés seulement à ceux du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains.

Correspondances condamnés et criminalistiques

À son entrée en activité en 2000, la Banque nationale de données génétiques contenait peu de profils d’ADN. Avec les années, alors que plus de profils d’ADN ont été ajoutés à la base de données, il aura fallu moins de temps pour établir un plus grand nombre de correspondances.

Graphique 1 : Correspondances condamnés et criminalistiques

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Correspondances condamnés et criminalistiques
Exercice Correspondances condamnés Correspondances criminalistiques
2000-2001 18 7
2001-2002 218 9
2002-2003 526 34
2003-2004 1 110 132
2004-2005 1 114 198
2005-2006 1 992 331
2006-2007 1 941 372
2007-2008 1 976 324
2008-2009 2 608 381
2009-2010 3 095 381
2010-2011 3 941 298
2011-2012 3 437 353
2012-2013 4 037 343
2013-2014 4 097 325
2014-2015 4 385 411
2015-2016 5 044 578
2016-2017 4 946 562
2017-2018 5 298 453
2018-2019 6 583 708
2019-2020 6 202 655
2020-2021 3 971 356
2021-2022 5 031 591
2022-2023 5 236 736
2023-2024 4 862 568

Transmissions concernant des condamnés

Chaque année, la Banque nationale de données génétiques traite les transmissions concernant des condamnés qui consistent en :

  • échantillons biologiques (utilisés pour générer des profils d’ADN qui sont ajoutés au fichier des condamnés); ou
  • transmission de visas (empreintes digitales et documents justificatifs pour les condamnés dont le profil d’ADN figure déjà au fichier des condamnés).

Avant d’exécuter une nouvelle ordonnance de prélèvement d’ADN ou une autorisation relative à un tel prélèvement, les agents doivent consulter le Centre d’information de la police canadienne afin de vérifier si le profil d’ADN d’un condamné a déjà été ajouté au fichier des condamnés. Si c’est le cas, l’agent doit utiliser le processus de visa qui garantit que le profil d’ADN d’un condamné reste dans le fichier si :

  • la condamnation pour laquelle on a rendu la première ordonnance de prélèvement d’ADN est annulée en appel;
  • l’ordonnance ou l’autorisation initiale de prélèvement d’ADN est annulée en appel; ou
  • la période de rétention expire parce que la personne a été soit :
    • condamnée en tant que jeune; ou
    • absoute en vertu de l’article 730 du Code criminel d’une infraction désignée. (Note : cette disposition a été supprimée à partir du 6 mars 2018 lors de l’entrée en vigueur des modifications à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques.)

Dès la réception d’un échantillon biologique ou de la transmission d’un visa, la documentation est examinée pour garantir que l’ordonnance de prélèvement d’un échantillon d’ADN a été émise relativement à une infraction pour laquelle de l’ADN peut légalement être prélevé. Elle doit aussi garantir que les renseignements personnels au sujet du contrevenant qui sont exigés pour la transmission sont complets et exacts.

Toutes les transmissions concernant des contrevenants condamnés sont enregistrées dans un système de suivi interne sans la moindre référence à l’information personnelle de l’individu. Les documents justificatifs relatif à la transmission d’un échantillon biologique ou d’un visa concernant un contrevenant condamné sont envoyés aux Services canadiens d’identification criminelle en temps réel de la GRC pour être associés à un individu par comparaison des empreintes digitales et consignés au casier judiciaire de l’individu.

Traitement des échantillons biologiques

Échantillons de contrevenants condamnés

Lorsqu’une personne est reconnue coupable d’avoir commis une infraction désignée pour laquelle un échantillon biologique peut être obtenu, un juge peut rendre ou non une ordonnance de prélèvement d’ADN. En revanche, pour certaines infractions désignées, le meurtre par exemple, une telle ordonnance est obligatoire. Le prélèvement d’un échantillon biologique sanguin, buccal ou capillaire de la personne concernée est effectué par un agent de la paix dûment formé pour exécuter l’ordonnance. La Banque nationale de données génétiques est responsable du traitement des échantillons biologiques de tous les contrevenants condamnés et de l’entrée des profils d’ADN établis à partir de ces échantillons dans le fichier des condamnés.

Des trousses conçues spécialement pour la Banque nationale de données génétiques sont utilisées pour la collecte des échantillons biologiques de contrevenants condamnés. Des trousses sont disponibles pour les trois types d’échantillons suivants :

Sanguin
par piqûre du bout d’un doigt avec une lancette stérilisée
Buccal
par frottis de l’intérieur de la bouche avec un écouvillon pour obtenir des cellules épithéliales
Capillaire
par prise de six à huit cheveux comportant la gaine épithéliale

Bien que le prélèvement de ces trois types d’échantillons biologiques soit légalement approuvé, plus de 98 % des transmissions comportent des échantillons sanguins. Les agents sont encouragés à favoriser la collecte de ce type d’échantillons, car le sang se révèle plus fiable qu’un échantillon capillaire ou buccal pour en dériver des profils d’ADN de qualité.

Échantillons de scènes de crime ou de victimes

Toutes les preuves génétiques issues de scènes de crime sont recueillies par des enquêteurs et examinées dans des laboratoires judiciaires du Canada pour générer des profils d’ADN. Seul un profil d’ADN résultant d’un crime associé à une infraction désignée peut être ajouté au fichier de criminalistique ou au fichier des victimes. Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est responsable de supprimer les profils d’ADN de victimes. Les laboratoires judiciaires publics suivants sont autorisés à ajouter des profils d’ADN dans le fichier de criminalistique et le fichier des victimes :

  • Centre des sciences judiciaires à Toronto et Sault Ste. Marie, Ontario;
  • Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal, Québec; et
  • Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC à Ottawa, Edmonton et Surrey.

Échantillons de donneurs volontaires

Au cours d’une enquête criminelle concernant une infraction désignée, les échantillons provenant de donneurs volontaires sont traités par un laboratoire judiciaire public et peuvent être ajoutés au fichier des donneurs volontaires, s’ils peuvent contribuer à l’avancement de l’enquête. Les échantillons de donneurs volontaires recueillis durant une enquête de nature humanitaire sont fournis à la Banque nationale de données génétiques pour être traités et ajoutés au fichier. Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est responsable de supprimer des profils d’ADN de donneurs volontaires.

Échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues et de restes humains

Les échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues et de restes humains sont du ressort du Programme national d’ADN pour les personnes disparues. Il s’agit d’un partenariat entre le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et la Banque nationale de données génétiques. Le rôle du Centre national est de servir de point de contact unique pour les enquêteurs et d’autoriser les transmissions d’échantillons et de profils génétiques aux fins d’enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains.

Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est chargée de maintenir les fichiers d’application humanitaire et est responsable :

  • de recevoir des échantillons biologiques transmis par des organismes et d’établir des profils d’ADN;
  • de recevoir des profils d’ADN de laboratoires approuvés pour examen technique;
  • d’interpréter et de comparer des profils d’ADN provenant de restes humains, de parents de personnes disparues et d’effets personnels de personnes disparues;
  • d’ajouter et de retirer des profils d’ADN au fichier des personnes disparues, au fichier des familles de personnes disparues et au fichier des restes humains conformément à la loi;
  • de produire et d’expliquer les rapports de filiation génétique et d’association d’identité; et
  • de fournir soutien et avis scientifique au Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et aux enquêteurs, au besoin.

Pour mieux répondre au Programme national d’ADN pour les personnes disparues, la Banque nationale de données génétiques a introduit des technologies visant à isoler et à caractériser l’ADN. Il s’agit plus précisément de procédures pour établir des profils d’ADN à partir d’effets personnels et d’échantillons de tissus calcifiés, comme les os et les dents. De plus, des procédures ont été validées pour analyser le chromosome Y et utiliser une technologie de pointe, le séquençage de nouvelle génération, qui permet d’analyser l’ADN mitochondrial.

Comparaison des profils d’ADN

Les profils d’ADN sont comparés au moyen d’un logiciel unique à un réseau sécurisé, Combined DNA Index System (CODIS), conçu par le Bureau fédéral d’enquête et le Département de la Justice des États-Unis et fourni à la GRC. CODIS, accepté mondialement par les laboratoires judiciaires, permet de gérer la comparaison de profils d’ADN dans un format standardisé et sécurisé. Au Canada, la Banque nationale de données génétiques utilise CODIS pour la comparaison quotidienne des profils d’ADN. Dès son ajout à un des fichiers nationaux, chaque nouveau profil d’ADN est comparé avec ceux qui figurent dans les fichiers nationaux d’ADN, tel que permis par la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques.

Participation internationale

Conformément à une entente internationale visant le partage des données génétiques avec l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), la Banque nationale de données génétiques fait part de données génétiques aux autorités internationales chargées d’enquêtes. Cette entente est approuvée par le gouvernement du Canada et est restreinte aux enquêtes et aux poursuites relatives à des infractions désignées ou aux enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés.

La signature de la première entente internationale remonte à 2002. Depuis, 1 974 demandes internationales, associées à des enquêtes criminelles, de comparaison de profils d’ADN aux fichiers des condamnés, de criminalistique, des personnes disparues et des restes humains ont été reçues. Ces demandes ont mené à neuf correspondances avec un contrevenant condamné et à 13 correspondances avec un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime. De plus, 400 demandes de comparaison d’un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime et associées à des enquêtes criminelles, ont été acheminées à des pays ayant une entente INTERPOL. Ces dernières ont donné lieu à 12 correspondances avec un contrevenant condamné et à deux correspondances avec un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime.

En 2018, l’entente a été revue pour autoriser la comparaison internationale des profils d’ADN concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Depuis, 113 demandes ont été reçues de l’étranger pour comparer de tels profils à ceux des fichiers des condamnés, de criminalistique, des personnes disparues et des restes humains. De plus, 65 demandes ont été acheminées à des pays ayant une entente INTERPOL en vue de la comparaison de profils d’ADN concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Les demandes reçues ont donné lieu à deux identifications putatives et les demandes envoyées ont donné lieu à deux identifications putatives.

Confidentialité des renseignements

La Loi sur l’identification par les empreintes génétiques stipule expressément que les profils d’ADN dans la Banque nationale de données génétiques ne peuvent servir qu’aux fins de l’application de la loi ou qu’à des fins humanitaires. La loi prévoit aussi que les profils du fichier des familles de personnes disparues ne peuvent être comparés qu’aux profils du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains.

De façon à protéger davantage la vie privée des individus, lorsqu’un échantillon biologique d'un contrevenant condamné est reçu, l'identité du donneur est séparée de ses informations génétiques et l'échantillon est assorti d’un code-barres numérique. Les codes-barres numériques sont les seuls liens associant les renseignements personnels, l’échantillon biologique et le profil d’ADN. Les renseignements personnels des contrevenants condamnés sont conservés dans un registre distinct maintenu par les Services canadiens d’identification criminelle en temps réel de la GRC, auquel le personnel de la Banque nationale de données génétiques n’a pas accès. En conséquence, le personnel de la Banque nationale de données génétiques n’a pas accès à l’information personnelle des contrevenants condamnés pour les profils génétiques qu’ils traitent. Il en va de même pour le personnel des Services canadiens d’identification criminelle en temps réel qui n’a pas accès à l’information génétique des contrevenants condamnés. À l’exception du sexe biologique, les profils d’ADN ne révèlent aucun renseignement de nature médicale ou physique à propos du donneur.

Par ailleurs, les textes législatifs garantissent la protection des renseignements personnels en exigeant que toute personne concernée donne son consentement éclairé avant que des données génétiques soient soumises au fichier des familles de personnes disparues, au fichier des victimes et au fichier des donneurs volontaires, et qu’elle puisse retirer à tout moment son consentement. De plus, le service d’enquête sera contacté au moins tous les cinq ans à propos du dossier afin de vérifier si la personne de qui le profil d’ADN a été obtenu n’a pas retiré son consentement, ou si le service d’enquête estime que le profil sert toujours dans le cadre de l’enquête pour laquelle il a été obtenu. Si le retrait est requis, si la vérification n’est pas concluante ou en l’absence de réponse du service d’enquête, le profil d’ADN sera retiré du fichier et l’échantillon biologique sera détruit.

Finalement, les renseignements sont communiqués à d’autres services d’enquête uniquement dans la mesure permise par la loi.

L'importance des transmissions pour une infraction secondaire désignée

Le Code criminel classe les infractions qui peuvent faire l’objet d’une ordonnance de prélèvement d’ADN d’infractions primaires ou secondaires. À la création de la Banque nationale de données génétiques en l’an 2000, le nombre d’infractions désignées secondaires était limité. En 2008, le Code criminel a été modifié et la liste d’infractions désignées secondaires a été étendue pour inclure davantage de délits (par ex., défaut de comparution et infractions liées à la drogue). Bien qu’elles soient en général moins violentes, ces infractions peuvent aider à résoudre des infractions criminelles plus graves.

À titre illustratif de la valeur des transmissions pour ces infractions, voici des données sur des correspondances avec des contrevenants condamnés pour quelques infractions désignées secondaires communes. La figure ci-bas montre le nombre de correspondances dans le cadre d’enquêtes en cours (y compris des meurtres et des agressions sexuelles) qui ont résulté d’ordonnances d’ADN rendues envers des contrevenants condamnés pour des infractions désignées secondaires.

Figure 1 : Nombre de correspondances ADN suite à une condamnation pour une infraction secondaire

Description textuelle

Infractions désignées secondaires pour lesquelles une ordonnance d'ADN a été émise

Art. 145 (1)-(11) Omission de comparaître/ de se conformer etc...
  • 3 192 correspondances condamnés
  • 128 meurtres
  • 197 agressions sexuelles
Art. 266 Voies de fait
  • 10 398 correspondances condamnés
  • 760 meurtres
  • 1 645 agressions sexuelles
Infractions en matière de drogue (la Loi réglementant certaines drogues et autres substances et la Loi sur le cannabis)
  • 3 325 correspondances condamnés
  • 306 meurtres
  • 268 agressions sexuelles
Art. 264.1 Proférer des menaces
  • 1 369 correspondances condamnés
  • 96 meurtres
  • 176 agressions sexuelles

Histoires de réussite

Le personnel de la Banque nationale de données génétiques est fier de contribuer à la sécurité de la population canadienne en fournissant une assistance pour des enquêtes criminelles. Avec l’adoption de ses nouveaux fichiers d’application humanitaire, la Banque nationale de données génétiques se révèle aussi très utile dans des enquêtes sur des personnes disparues et des restes humains non identifiés.

Les affaires présentées cette année soulignent le rôle déterminant des preuves génétiques dans l’élucidation ou l’avancement d’enquêtes criminelles et dans la poursuite en justice d’auteurs d’infractions violentes, même longtemps après un crime. Elles montrent aussi de quelle façon la collaboration avec des partenaires internationaux permet à des familles de personnes disparues de clore un chapitre.

Ces réalisations illustrent de façon convaincante les efforts minutieux et concertés des milieux de la médecine légale, de la police et de la justice.

Mise en garde

Cette section comprend des références à des crimes violents, dont des agressions sexuelles.

Une correspondance d’ADN pour dénouer une vieille affaire

Le 17 septembre 1981, une femme est agressée sexuellement dans un stationnement souterrain d’un immeuble en copropriété à Edmonton, en Alberta.

Après l’agression, des policiers accompagnent la victime à l’hôpital où l’on prélève des échantillons biologiques aux fins de l’enquête. Ses vêtements et les échantillons sont envoyés à un laboratoire judiciaire. À l’époque, l’analyse génétique à des fins médico-légales n’existait pas et les résultats positifs des tests de sperme étaient insuffisants en soi pour faire avancer l’enquête. Il faudra attendre 38 ans avant de résoudre cette affaire.

En 2019, la section des crimes historiques du Service de police d’Edmonton donne un nouveau souffle à l’enquête en soumettant à nouveau les vêtements de la victime aux Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC pour qu’ils soient analysés. Le profil d’ADN qui en est tiré correspond à celui d’un contrevenant condamné connu que comprend la Banque nationale de données génétiques.

Le suspect a été appréhendé en février 2020 et inculpé de viol selon le Code criminel de 1981. Il a été reconnu coupable du crime en septembre 2023, soit 42 ans après l’agression, et a été condamné à une peine de trois ans et demi de prison. Après avoir souligné la fiabilité de la preuve par l’ADN présentée, le juge a estimé que la culpabilité du suspect était incontestable.

En tant que l’une des plus anciennes correspondances de profils d’ADN de la Banque nationale de données génétiques, cette affaire historique illustre bien la contribution durable des technologies de la médecine légale à l’exercice de la justice, même des décennies après la perpétration d’un crime.

Les progrès réalisés pour obtenir des profils viables à partir de très vieux échantillons de matériel génétique, et le travail de catalogage de ces échantillons par la Banque nationale de données génétiques, permettent aux victimes de violences sexuelles d’obtenir justice, ce qu’elles n’auraient jamais cru possible. Cela signifie aussi que les délinquants ne peuvent pas compter sur le passage du temps pour faire oublier leurs crimes. Il est impossible de se dérober à son ADN; la justice finira par vous trouver, ce n’est qu’une question de temps.

Sergent Steve Levesque, Service de police d’Edmonton

Condamnation pour meurtre scellée grâce à l’ADN

Le 24 mai 2018, un homme entre dans la salle de lecture d’une église située au centre-ville d’Ottawa. Il y frappe violemment une bibliothécaire bénévole âgée de 59 ans et l’agresse sexuellement.

La victime inconsciente est découverte quelques heures plus tard par une collègue qui compose aussitôt le 911. Elle est transportée à l’hôpital pour y être traitée d’urgence. À la lumière de détails fournis par les premiers intervenants et avec le consentement du conjoint de la victime, l’équipe médicale procède à un examen approfondi pour déterminer s’il y a eu agression sexuelle. Les éléments de preuve recueillis sont ensuite soumis au Centre des sciences judiciaires pour analyse. Malheureusement, la victime succombe à ses blessures.

Les forces de l’ordre recueillent les vidéos captés par les caméras de surveillance de commerces voisins et les transmettent aux services de police locaux. En l’espace d’une journée, un suspect est identifié et placé sous surveillance.

Le dimanche 27 mai 2018, les enquêteurs reçoivent la confirmation qu’un profil d’ADN, obtenu à partir des éléments de preuve recueillis lors de l’examen de l’agression sexuelle, concorde avec un profil d’ADN présent dans le fichier des condamnés. Cela confirme l’identité du suspect et entraîne son arrestation immédiate. Le profil d’ADN de la victime a été ensuite établi à partir des effets personnels du suspect, prouvant sans conteste le lien de ce dernier avec l’agression.

Le 11 décembre 2022, le suspect a été reconnu coupable de meurtre au premier degré pour l’agression et le meurtre en 2018 de la bibliothécaire. Une condamnation pour meurtre au premier degré entraîne automatiquement une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pendant 25 ans.

L’importance de la Banque de données génétiques dans cette affaire s’est révélée primordiale, et a confirmé l’identité de l’agresseur dans les quatre jours qui ont suivi le meurtre.

Détective Krista Hill, Service de police d’Ottawa

La clé d’une agression vieille de 22 ans : une correspondance d’ADN

À l’aube du 1er décembre 2001, une jeune femme est réveillée en sursaut par un homme dans la chambre à coucher de son domicile de Richmond, en Colombie-Britannique. L’individu la plaque au sol et l’agresse physiquement et sexuellement. Après s’être assurée que l’homme soit parti, la victime se rend au dépanneur le plus proche et demande d’appeler la police.

Des agents de la GRC accompagnent la victime à l’hôpital où l’on prélève des échantillons biologiques qui sont transmis aux Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC pour l’enquête. Malgré le profil génétique d’un homme obtenu à partir des éléments de preuve, sa comparaison aux profils de contrevenants connus figurant dans la Banque nationale de données génétiques reste infructueuse.

Au cours des 14 années suivantes, plus de 20 suspects seront identifiés et feront l’objet d’une enquête. Chaque fois, des experts en criminalistique de la GRC compareront le profil d’ADN de l’homme inconnu aux profils d’ADN de suspects potentiels. Finalement, tous les suspects seront mis hors de cause et l’affaire restera non résolue.

En 2015, un contrevenant, condamné pour un délit sans lien avec le crime, a été contraint de fournir un échantillon biologique à ajouter dans la Banque nationale de données génétiques. Son profil s’est avéré correspondre au profil d’ADN recueilli lors de l’agression sexuelle de 2001.

Le 23 octobre 2023, près de 22 ans après le crime, le suspect a été reconnu coupable d’un chef d’agression sexuelle et d’un chef d’entrée par effraction, grâce à la piste générée à la Banque nationale de données génétiques.

En dépit de nombreuses enquêtes de voisinage et de la recherche de suspects, la phase initiale de cette enquête a échoué à démasquer l’agresseur. Seul le traitement méticuleux de la scène de crime et des pièces à conviction a permis de l’identifier et d’établir sa culpabilité grâce à une correspondance avec un profil de la Banque nationale de données génétiques. Au-delà de son rôle clé dans la condamnation du contrevenant, la preuve par l’ADN a permis à la police d’éliminer d’autres suspects possibles et de délimiter les efforts d’enquête. C’est par la Banque nationale de données génétiques que nous avons pu résoudre cette affaire, apporter des réponses à la victime et possiblement prévenir d’autres crimes sexuels violents.

Inspectrice Karina Desrosiers, Unité des crimes graves, GRC de Richmond

La famille d’une personne disparue peut tourner la page grâce à une coopération transfrontalière

En janvier 2023, la police régionale de Peel reçoit le signalement d’une femme portée disparue, vue pour la dernière fois à Niagara Falls, en Ontario. Le Service de police régional de Niagara a été informé et a ensuite relayé l’information à ses partenaires aux États-Unis. Quelques mois plus tard, en mai, la police de l’État de New York trouve des restes correspondant à la description de la femme portée disparue au Canada.

De multiples partenaires ont uni leurs efforts afin de parvenir à une identification positive. Le Service de police régional de Niagara et la police régionale de Peel ont obtenu et transmis des échantillons biologiques des restes trouvés et des effets personnels de la personne disparue. Les profils d’ADN ainsi générés ont été comparé à ceux obtenus de la famille de la personne disparue soumis au Programme national d’ADN pour les personnes disparues, avec l’aide d’agents de liaison de la GRC.

En juillet 2023, la Banque nationale de données génétiques a fait état d’une association entre les restes trouvés aux États-Unis et la Canadienne disparue.

Selon Kelly Hewitt, agente-détective de la police régionale de Peel, une identification positive a été réalisée grâce aux efforts conjoints de la police régionale de Niagara, de la police régionale des parcs du Niagara, de la police de l’État de New York, ainsi que du Programme national d’ADN pour les personnes disparues. Les proches de la personne disparue ont ainsi pu vivre leur deuil.

La Banque nationale de données génétiques continue de jouer un rôle essentiel en contribuant à l’identification de restes humains retrouvés partout au pays.

Dans le cadre d’enquêtes sur des personnes disparues, le Service de police régional de Niagara a pour pratique d’obtenir des effets personnels et des échantillons d’ADN de la famille dès le début d’un incident. Il est capital que des profils d’ADN figurent dans la Banque nationale de données génétiques, car on ne sait jamais avec certitude quand et où l’être cher pourra éventuellement être localisé ou retrouvé.

La Banque nationale de données génétiques a contribué à l’identification positive et à la localisation de nombreux cas ici dans la région de Niagara. Du fait de notre proximité avec la frontière des États-Unis, nous avons aussi recours à la Banque nationale de données génétiques pour aider à identifier les personnes trouvées sur les voies navigables internationales.

Sans la coopération de proches et l’aide du Programme, plusieurs familles ne pourraient jamais connaître l’apaisement qu’elles méritent.

Agente-détective Sara Mummery, Service de police régional de Niagara

Comité consultatif de la banque nationale de données génétiques

Établi en 2000 en vertu de la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, le Comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques formule des orientations stratégiques concernant les progrès scientifiques, des questions de droit, les modifications législatives, des questions relatives à la protection de la vie privée et les pratiques éthiques. Il fait aussi rapport au Commissaire de la GRC sur des questions liées aux activités de la Banque nationale de données génétiques qu’il conseille en matière d’éthique quant à l’ADN, de progrès scientifiques et de modifications législatives. Les membres du comité consultatif sont nommés par le ministre de la Sécurité publique du Canada et leur expertise collective est riche et diversifiée. Voici les membres du présent comité consultatif :

surintendant principal Brendan Heffernan (retraité)
président

Milieu policier

Derrill Prevett, c.r.
vice-président

Milieu juridique

Frederick R. Bieber, Ph. D.
Éthique biomédicale

Ron Fourney, Ph. D., O.O.M.
Génétique ciaire

Sue O’Sullivan, B.A., O.O.M.
Droits de la personne

Michael Szego, Ph. D., M.Sc.S.
Bioéthique

Ben Koop, Ph. D.
Génétique médicale

Lacey Batalov
Bureau du Commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

Nancy Laurin, Ph. D.
Banque nationale de données génétiques, GRC

Pour en savoir plus sur le rôle du comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques, veuillez consulter le site Web qui lui est consacré.

Statistiques principales

Échantillons biologiques
Du 30 juin 2000 au 31 mars 2024
Visas
Du 1er janvier 2008 au 31 mars 2024
Tableau 1 : Profils d’ADN contenus dans les fichiers criminels
Fichier criminel Profils d’ADN
Fichier des condamnés 457 477
Fichier de criminalistique 223 823
Fichier des victimes 159
Fichier des donneurs volontaires 0
Total 681 459
Tableau 2 : Profils d’ADN contenus dans les fichiers humanitaires
Fichier humanitaire Profils d’ADN
Fichier des personnes disparues 247
Fichier des familles de personnes disparues 1 833
Fichier des restes humains 348
Total 2 428
Échantillons biologiques reçus par rapport aux profils d’ADN contenus dans le fichier des condamnés :
Au 31 mars 2024, 508 110 échantillons biologiques ont été reçus, dont 457 477 profils d’ADN étaient contenus dans le fichier des condamnés. La différence de 10 % peut être attribuée aux échantillons rejetés, aux échantillons en double, aux échantillons biologiques en cours d’analyse et aux profils retirés en raison d’absolution inconditionnelle ou conditionnelle, de l’expiration de la période de rétention ou de l’annulation en appel de l’ordonnance ou de l’autorisation de prélèvement d’ADN.
Tableau 3 : Répartition des profils d’ADN versés au fichier de criminalistique
Laboratoires Profils d’ADN
Centre des sciences judiciaires 87 800
Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale 61 365
Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC 74 658
Total 223 823
Tableau 4 : Rapport sur les correspondances
Correspondances Nombre
Correspondances condamnés 81 668
Correspondances criminalistiques 9 106
Correspondances au fichier des victimes 15
Correspondances restes humains — identification putative 84
Correspondances fichier humanitaire — piste d’enquête 26
Échantillons en double Voir la note 1 du tableau 4 15 634
Profils d’ADN identiques 442

Notes explicatives

Correspondance condamné
Concordance entre un profil d’ADN établi à partir d’un échantillon biologique recueilli sur le lieu d’un crime et contenu dans le fichier de criminalistique et le profil d’ADN d’un contrevenant contenu dans le fichier des condamnés.
Correspondance criminalistique
Concordance entre un profil d’ADN établi à partir d’un échantillon biologique recueilli sur le lieu d’un crime et un profil d’ADN du fichier de criminalistique qui a été établi à partir d’un autre lieu de crime.
Correspondance au fichier des victimes
Concordance entre un profil d’ADN figurant au fichier des victimes et un profil d’ADN d’un autre fichier.
Correspondance restes humains — identification putative
Concordance ou rapprochement d’un profil d’ADN du fichier des restes humains, établi à partir de restes humains, avec un ou des profils d’ADN du fichier des personnes disparues, du fichier des condamnés ou du fichier des familles de personnes disparues.
Correspondance fichier humanitaire — piste d’enquête
Concordance entre un profil d’ADN du fichier des restes humains, établi à partir de restes humains, ou un profil d’ADN du fichier des personnes disparues, établi à partir d’effets personnels d’une personne disparue, et un profil d’ADN du fichier de criminalistique, établi à partir d’indices provenant du lieu d’un crime.
Échantillons en double
Cas où deux échantillons biologiques provenant de la même personne sont soumis.
Profils d’ADN identiques
Profils d’ADN provenant de vrais jumeaux.

Notes du tableau 4

Note 1 du tableau 4

N’inclut pas les échantillons en double identifiés avant l’analyse en laboratoire.

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Tableau 5 : Correspondances condamnés selon le type de cas
Type de cas Correspondances
Introductions par effraction 34 209
Vols qualifiés 8 748
Infractions sexuelles 8 185
Voies de fait 6 512
Homicides 5 463
Tentatives de meurtre 1 649
Autres 16 902
Total 81 668
Tableau 6 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par catégorie d’infraction
Catégorie d’infraction Échantillons biologiques Visas
Primaire 272 525 102 698
Secondaire 231 334 124 941
Autres Voir la note 1 du tableau 6 4 251 1 393
Total 508 110 229 032
Infractions primaires et secondaires
Voir la section 487.04 du Code criminel du Canada et la section 196.11 de la Loi sur la défense nationale.

Notes du tableau 6

Note 1 du tableau 6

La catégorie « Autres » comprend des transmissions soumises à la suite d’une condamnation pour une infraction non désignée ou sans ordonnance de prélèvement d’ADN du tribunal. Ces transmissions ne sont pas traitées sauf si une ordonnance corrigée est reçue.

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Tableau 7 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type de contrevenant
Type de contrevenant Échantillons biologiques Visas
Contrevenants adultes 446 855 221 054
Jeunes contrevenants 61 127 7 970
Contrevenants militaires Voir la note 1 du tableau 7 128 8
Total 508 110 229 032

Notes du tableau 7

Note 1 du tableau 7

Un membre des forces militaires reconnu coupable d’une infraction désignée.

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Tableau 8 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type d’infractions
Type d’infractions Échantillons biologiques Visas
Voies de fait 311 622 152 477
Infractions sexuelles 111 939 17 660
Introductions par effraction 69 824 46 636
Vols qualifiés 56 212 24 948
Infractions à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances et la Loi sur le cannabis 47 280 21 279
Homicides 11 213 2 985
Autres 85 729 76 276
Total 693 819 342 261
Remarque : Plus d’une infraction peut être associée à une transmission reçue.
Tableau 9 : Transmissions de contrevenants condamnés reçues par province/territoire
Province/territoire Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024 Du 30 juin 2000 au 31 mars 2024
Échantillons biologiques Visas Échantillons biologiques Visas (du 1er janvier 2008)
Colombie-Britannique 1 311 836 55 676 24 065
Alberta 1 973 1 285 54 824 23 859
Saskatchewan 951 501 22 203 5 967
Manitoba 967 800 30 515 13 354
Ontario 9 462 8 431 224 461 130 910
Québec 3 290 1 201 86 820 22 460
Nouveau-Brunswick 359 182 6 880 1 259
Nouvelle-Écosse 308 150 12 459 3 299
Île-du-Prince-Édouard 56 14 1 392 173
Terre-Neuve & Labrador 130 68 6 794 1 683
Yukon 20 21 918 309
Territoires du Nord-Ouest 54 42 2 633 978
Nunavut 47 19 2 535 716
Total 18 928 13 550 508 110 229 032

Remarque 1 : L’information ci-dessus représente les transmissions reçues de contrevenants condamnés. Elle n’indique pas le nombre de condamnations admissibles à une ordonnance de prélèvement d’échantillons biologiques.

Remarque 2 : 2 500 visas supplémentaires ont été reçus en 2023-2024 et sont en cours de traitement. Ils figureront dans les statistiques du prochain exercice.

Transmissions rejetées
La Banque nationale de données génétiques a rejeté 7 908 (1,6 %) des échantillons biologiques reçus et 3 361 (1,5 %) des visas reçus à ce jour. Les raisons motivant un rejet sont : un contrevenant condamné pour une infraction non désignée, des échantillons biologiques inadéquats, l’utilisation d’une trousse de prélèvement inappropriée (échantillon), l’absence du profil d’ADN du contrevenant dans le fichier des condamnés (visa), l’absence ou l’invalidité d’une ordonnance.
Prélèvement d échantillons supplémentaires
Si la qualité de l’échantillon biologique est jugée inadéquate aux fins de l’analyse génétique ou si l’échantillon n’a pas été transmis en conformité avec le Règlement sur l’identification par les empreintes génétiques, une demande pour un rééchantillonnage peut être autorisée par un juge. Depuis le 30 juin 2000, 2 173 échantillons prélevés en vertu de cette disposition ont été reçus.
Tableau 10 : Répartition des échantillons biologiques détruits et des profils d’ADN retirés du fichier des condamnés
Fichier des condamnés Contrevenant adulte Jeune contrevenant
Absolution sous conditions (condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018) 11 322 2 449
Condamnation annulée en appel 950 35
Absolution inconditionnelle (condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018) 596 244
Échantillons en double (même ordonnance) 388 37
Aucun profil d’ADN convenable obtenu 160 23
Ordonnance/autorisation de prélèvement annulée 55 9
Expiration de la période de rétention Sans objet 11 062
Autres 75 12
Total 13,546 13,871
Tableau 11 : Résumé des fichiers de la Banque nationale de données génétiques et des correspondances
Fichiers et correspondances réalisés 2019-2020 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024
Nombre total de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique à la fin de l’année 173,292 184,549 196,827 210,001 223,823
Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique Voir la note 1 du tableau 11 13,844 11,257 12,278 13,174 13,822
Nombre total de profils d’ADN dans le fichier des condamnés à la fin de l’année 401,546 411,999 425,567 440,139 457,477
Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier des condamnés Voir la note 1 du tableau 11 17,058 10,453 13,568 14,572 17,338
Transmissions reçues (échantillons biologiques et visas) 37,447 23,181 28,306 31,566 32,478
Correspondances (condamnés et criminalistique) 6,857 4,327 5,622 5,972 5,430

Notes du tableau 11

Note 1 du tableau 11

Augmentation nette après le retrait de profils d’ADN suite à leur rejet et leur destruction.

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États financiers

Tableau 12 : États financiers (1er avril 2023 à 31 mars 2024)
Type de dépense Dépense (en milliers de $)
Personnel 2 884
Services internes 929
Bénéfices des employés 502
Transport et télécommunications 35
Développement et soutien de l’infrastructure 26
Location 153
Entretien et réparations 56
Services, fournitures, materiel et divers 1 146
Acquisition d’immobilisations et matériel annexe 121
Sous-total 5 852
Coûts indirects Voir la note 1 du tableau 12 254
Total 6 106

Remarque : L’état financier inclut les coûts associés aux fins du Programme national d’ADN pour les personnes disparues concernant les fonctions qui sont sous la gouvernance de la Banque nationale de données génétiques.

Notes du tableau 12

Note 1 du tableau 12

Les coûts indirects englobent : le soutien administratif et corporatif des Services des sciences judiciaires et de l’identité, le recrutement, le Programme d’assurance de la qualité, le soutien informatique et le Comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques.

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Date de modification :