Banque nationale de données génétiques du Canada - Rapport annuel 2023-2024
Sur cette page
- Formats substituts
- Liste des acronymes et abréviations
- Liste des graphiques
- Liste des figures
- Liste des tableaux
- Message du commissaire Gendarmerie royale du Canada
- Faits saillants
- Le programme national d'ADN pour les personnes disparues célèbre 5 années de succès
- La Banque nationale de données génétiques
- Histoires de réussite
- Comité consultatif de la banque nationale de données génétiques
- statistiques principales
- États financiers
- Notes en bas de page
Formats substituts
Liste des acronymes et abréviations
- ADN
- Acide désoxyribonucléique
- CODIS
- Combined DNA Index System
- INTERPOL
- Organisation internationale de police criminelle
- GRC
- Gendarmerie royale du Canada
Liste des graphiques
Liste des figures
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Profils d’ADN contenus dans les fichiers criminels
- Tableau 2 : Profils d’ADN contenus dans les fichiers humanitaires
- Tableau 3 : Répartition des profils d’ADN versés au fichier de criminalistique
- Tableau 4 : Rapport sur les correspondances
- Tableau 5 : Correspondances condamnés selon le type de cas
- Tableau 6 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par catégorie d’infraction
- Tableau 7 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type de contrevenant
- Tableau 8 : Transmissions reçues de contrevenants condamnés – Répartition par type d’infractions
- Tableau 9 : Transmissions de contrevenants condamnés reçues par province/territoire
- Tableau 10 : Répartition des échantillons biologiques détruits et des profils d’ADN retirés du fichier des condamnés
- Tableau 11 : Résumé des fichiers de la Banque nationale de données génétiques et des correspondances
- Tableau 12 : États financiers (1er avril 2023 à 31 mars 2024)
Message du commissaire Gendarmerie royale du Canada
J’ai l’honneur de présenter le rapport annuel de la Banque nationale de données génétiques pour l’exercice 2023-2024.
Depuis 24 ans, la Banque nationale de données génétiques et ses nombreux partenaires aident les organismes d’enquête à élucider des affaires de nature criminelle et humanitaire à l’échelle nationale et internationale. La Banque recourt à l’ADN pour identifier des suspects, des victimes et des personnes disparues, et établir des liens entre des scènes de crime.
Les fichiers criminels comptent 681 459 profils d’ADN, dont ceux de personnes condamnées que la Banque nationale de données génétiques a traités et analysés, et ceux que des laboratoires contributeurs ont tirés d’éléments de preuve recueillis sur des scènes de crime. À ce jour, la Banque a pu établir une correspondance entre 90 789 profils d’ADN associés à des enquêtes criminelles.
De plus, le Programme national d’ADN pour les personnes disparues, qui est un partenariat entre la Banque nationale de données génétiques et le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés de la GRC a célébré son 5e anniversaire en mars 2023. Le Programme poursuit sa croissance et comprend maintenant 2 428 profils d’ADN dans les fichiers humanitaires de la Banque. Ces dernières années, les échantillons biologiques et les profils d’ADN soumis, ainsi que les progrès de la technologie et des services ont joué un rôle important dans l’élucidation d’enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Ainsi, 84 associations d’ADN ont été signalées en rapport avec ces enquêtes d’ordre humanitaire.
Je suis très fier de l’engagement sans faille des membres du personnel de la Banque nationale de données génétiques, ainsi que de tous nos partenaires du maintien de l’ordre. Leur travail contribue à la sécurité de la population canadienne et apporte des réponses tant attendues aux victimes et à leurs proches. Le présent rapport fait état de quelques histoires de réussite qui témoignent du travail d’équipe et du dévouement de chaque personne impliquée.
À toutes et tous, merci de votre détermination, de votre expertise et de votre professionnalisme.
Mike Duheme
Commissaire
Faits saillants
- Échantillons biologiques de contrevenants condamnés reçus en 2023-2024 note en bas de page 1
- 18 928
- Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique en 2023-2024
- 13 822
- Correspondances condamnés (contrevenant condamné à scène de crime) en 2023-2024
- 4 862
- Correspondances criminalistiques (scène de crime à scène de crime) en 2023-2024
- 568
- Correspondances condamnés et criminalistiques en 2023-2024
- 5 430
- Correspondances condamnés et criminalistiques faites depuis le 30 juin 2000
- 90 774
- Correspondances restes humains – identifications putatives faites depuis le 6 mars 2018 note en bas de page 2
- 84
Le programme national d'ADN pour les personnes disparues célèbre 5 années de succès
Le Programme national d’ADN pour les personnes disparues a marqué ses cinq ans d’existence le 6 mars 2023. Cette initiative est une collaboration entre le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et la Banque nationale de données génétiques, tous deux de la GRC. Elle a été créée à la suite des modifications apportées à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques. Cela a élargi le mandat de la Banque nationale de données génétiques et a mené à la création de trois nouveaux fichiers à l’appui d’enquêtes à des fins humanitaires.
La conception du Programme permet de soumettre des échantillons biologiques pour des analyses d’ADN à la Banque nationale de données génétiques, et de soumettre des profils d’ADN déjà générés par des laboratoires approuvés. Cela répond aux différents besoins de la police et des coroners, et appuie à la fois des cas actuels et historiques concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés partout au Canada.
Au cours des cinq dernières années, la Banque nationale de données génétiques a amélioré et élargi ses services techniques afin de mieux contribuer aux enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains. Une expertise spécialisée dans le traitement des os et des dents a été développée, et une méthode d’extraction de l’ADN à partir de ces types de pièces a été mise en application en janvier 2020. De plus, l’analyse de l’ADN mitochondrial, une technologie particulièrement utile pour des échantillons anciens ou dégradés, qui permet d’établir des liens avec des parents plus éloignés, est exploitée depuis mars 2023. Avec ces avancées technologiques, le Programme peut maintenant fournir une vaste gamme d’analyses d’ADN pour soutenir les enquêtes concernant des personnes disparues.
Le Programme a réalisé sa première percée dans les deux ans après son lancement lorsque des restes humains non identifiés ont été associés à un autre profil d’ADN figurant dans la Banque nationale de données génétiques. Au cours des deux années subséquentes, 27 autres associations ont été établies. En mars 2024, le Programme avait fourni des éléments de preuve pour aider à l’identification de restes humains dans 84 affaires.
Le succès du Programme national d’ADN pour les personnes disparues est le résultat de la collaboration et de la persévérance de toutes les personnes concernées. Au fur et à mesure que les agences du Canada seront mieux informées de la valeur du Programme, nous espérons que davantage de coroners et d’enquêteurs choisiront d’y participer. L’accroissement du nombre de profils d’ADN dans la Banque nationale de données génétiques augmentera la probabilité de faire des associations pour contribuer à résoudre d’autres enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés.
La Banque nationale de données génétiques
La Banque nationale de données génétiques est une collection de plus d’un demi-million de profils d’ADN visant à aider les enquêteurs du pays à élucider divers crimes. Ses principaux objectifs sont :
- d’établir des liens entre des scènes de crime de différentes juridictions;
- d’aider à identifier ou à exclure des suspects;
- de déterminer si un contrevenant en série est impliqué dans certains crimes; et
- d’aider les enquêteurs, les coroners et les médecins légistes à trouver des personnes disparues et à identifier des restes humains.
La GRC est responsable de la Banque nationale de données génétiques pour le compte du gouvernement du Canada et elle en assure le fonctionnement à l’intention de tous les services de police du Canada.
La Loi sur l’identification par les empreintes génétiques permet à la Banque nationale de données génétiques de tenir les fichiers suivants (bases de données) :
- le fichier des condamnés
- le fichier de criminalistique
- le fichier des victimes
- le fichier des donneurs volontaires
- le fichier des personnes disparues
- le fichier des familles de personnes disparues
- le fichier des restes humains
Les fichiers des condamnés, de criminalistique, des victimes et des donneurs volontaires appuient les enquêtes criminelles de la manière suivante:
- les profils d’ADN recueillis sur des scènes de crime sont comparés aux profils de contrevenants condamnés. Une concordance peut aider à identifier des suspects. On qualifie ce type de concordance de correspondance condamné. À l’inverse, l’absence de concordance peut permettre d’exclure des suspects.
- les profils d’ADN recueillis sur différentes scènes de crime sont comparés. La mise en correspondance de profils d’ADN provenant de différents lieux de crime peut aider à établir des liens entre des crimes pour lesquels aucun suspect n’a été identifié. Cela permet aussi de déterminer si l’on est en présence d’un contrevenant en série dans plusieurs affaires. On qualifie ce type de concordance de correspondance criminalistique.
- les profils d’ADN contenus dans le fichier des victimes et le fichier des donneurs volontaires sont comparés aux profils d’ADN dans les autres fichiers. Une correspondance peut aider à identifier une victime inconnue, à faire un rapprochement entre des lieux de crime grâce aux profils d’ADN de victimes et de donneurs volontaires ou à mettre hors de cause des donneurs volontaires de l’objet d’une enquête. Les profils des donneurs volontaires peuvent aussi servir à exclure des individus lors d’une enquête de nature humanitaire.
Dans le cadre de l’application du Programme national d’ADN pour les personnes disparues, la Banque nationale de données génétiques tient les fichiers des personnes disparues, des familles des personnes disparues et des restes humains afin d’appuyer les enquêtes de nature humanitaire à l’échelle nationale. Ces fichiers permettent de comparer des profils d’ADN établis à partir d’échantillons biologiques et d’autres articles recueillis et soumis par la police, des coroners et des médecins légistes à d’autres profils d’ADN de la Banque nationale de données génétiques. Les profils du fichier des familles des personnes disparues sont comparés seulement à ceux du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains.
Correspondances condamnés et criminalistiques
À son entrée en activité en 2000, la Banque nationale de données génétiques contenait peu de profils d’ADN. Avec les années, alors que plus de profils d’ADN ont été ajoutés à la base de données, il aura fallu moins de temps pour établir un plus grand nombre de correspondances.
Graphique 1 : Correspondances condamnés et criminalistiques
Exercice | Correspondances condamnés | Correspondances criminalistiques |
---|---|---|
2000-2001 | 18 | 7 |
2001-2002 | 218 | 9 |
2002-2003 | 526 | 34 |
2003-2004 | 1 110 | 132 |
2004-2005 | 1 114 | 198 |
2005-2006 | 1 992 | 331 |
2006-2007 | 1 941 | 372 |
2007-2008 | 1 976 | 324 |
2008-2009 | 2 608 | 381 |
2009-2010 | 3 095 | 381 |
2010-2011 | 3 941 | 298 |
2011-2012 | 3 437 | 353 |
2012-2013 | 4 037 | 343 |
2013-2014 | 4 097 | 325 |
2014-2015 | 4 385 | 411 |
2015-2016 | 5 044 | 578 |
2016-2017 | 4 946 | 562 |
2017-2018 | 5 298 | 453 |
2018-2019 | 6 583 | 708 |
2019-2020 | 6 202 | 655 |
2020-2021 | 3 971 | 356 |
2021-2022 | 5 031 | 591 |
2022-2023 | 5 236 | 736 |
2023-2024 | 4 862 | 568 |
Transmissions concernant des condamnés
Chaque année, la Banque nationale de données génétiques traite les transmissions concernant des condamnés qui consistent en :
- échantillons biologiques (utilisés pour générer des profils d’ADN qui sont ajoutés au fichier des condamnés); ou
- transmission de visas (empreintes digitales et documents justificatifs pour les condamnés dont le profil d’ADN figure déjà au fichier des condamnés).
Avant d’exécuter une nouvelle ordonnance de prélèvement d’ADN ou une autorisation relative à un tel prélèvement, les agents doivent consulter le Centre d’information de la police canadienne afin de vérifier si le profil d’ADN d’un condamné a déjà été ajouté au fichier des condamnés. Si c’est le cas, l’agent doit utiliser le processus de visa qui garantit que le profil d’ADN d’un condamné reste dans le fichier si :
- la condamnation pour laquelle on a rendu la première ordonnance de prélèvement d’ADN est annulée en appel;
- l’ordonnance ou l’autorisation initiale de prélèvement d’ADN est annulée en appel; ou
- la période de rétention expire parce que la personne a été soit :
- condamnée en tant que jeune; ou
- absoute en vertu de l’article 730 du Code criminel d’une infraction désignée. (Note : cette disposition a été supprimée à partir du 6 mars 2018 lors de l’entrée en vigueur des modifications à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques.)
Dès la réception d’un échantillon biologique ou de la transmission d’un visa, la documentation est examinée pour garantir que l’ordonnance de prélèvement d’un échantillon d’ADN a été émise relativement à une infraction pour laquelle de l’ADN peut légalement être prélevé. Elle doit aussi garantir que les renseignements personnels au sujet du contrevenant qui sont exigés pour la transmission sont complets et exacts.
Toutes les transmissions concernant des contrevenants condamnés sont enregistrées dans un système de suivi interne sans la moindre référence à l’information personnelle de l’individu. Les documents justificatifs relatif à la transmission d’un échantillon biologique ou d’un visa concernant un contrevenant condamné sont envoyés aux Services canadiens d’identification criminelle en temps réel de la GRC pour être associés à un individu par comparaison des empreintes digitales et consignés au casier judiciaire de l’individu.
Traitement des échantillons biologiques
Échantillons de contrevenants condamnés
Lorsqu’une personne est reconnue coupable d’avoir commis une infraction désignée pour laquelle un échantillon biologique peut être obtenu, un juge peut rendre ou non une ordonnance de prélèvement d’ADN. En revanche, pour certaines infractions désignées, le meurtre par exemple, une telle ordonnance est obligatoire. Le prélèvement d’un échantillon biologique sanguin, buccal ou capillaire de la personne concernée est effectué par un agent de la paix dûment formé pour exécuter l’ordonnance. La Banque nationale de données génétiques est responsable du traitement des échantillons biologiques de tous les contrevenants condamnés et de l’entrée des profils d’ADN établis à partir de ces échantillons dans le fichier des condamnés.
Des trousses conçues spécialement pour la Banque nationale de données génétiques sont utilisées pour la collecte des échantillons biologiques de contrevenants condamnés. Des trousses sont disponibles pour les trois types d’échantillons suivants :
- Sanguin
- par piqûre du bout d’un doigt avec une lancette stérilisée
- Buccal
- par frottis de l’intérieur de la bouche avec un écouvillon pour obtenir des cellules épithéliales
- Capillaire
- par prise de six à huit cheveux comportant la gaine épithéliale
Bien que le prélèvement de ces trois types d’échantillons biologiques soit légalement approuvé, plus de 98 % des transmissions comportent des échantillons sanguins. Les agents sont encouragés à favoriser la collecte de ce type d’échantillons, car le sang se révèle plus fiable qu’un échantillon capillaire ou buccal pour en dériver des profils d’ADN de qualité.
Échantillons de scènes de crime ou de victimes
Toutes les preuves génétiques issues de scènes de crime sont recueillies par des enquêteurs et examinées dans des laboratoires judiciaires du Canada pour générer des profils d’ADN. Seul un profil d’ADN résultant d’un crime associé à une infraction désignée peut être ajouté au fichier de criminalistique ou au fichier des victimes. Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est responsable de supprimer les profils d’ADN de victimes. Les laboratoires judiciaires publics suivants sont autorisés à ajouter des profils d’ADN dans le fichier de criminalistique et le fichier des victimes :
- Centre des sciences judiciaires à Toronto et Sault Ste. Marie, Ontario;
- Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal, Québec; et
- Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC à Ottawa, Edmonton et Surrey.
Échantillons de donneurs volontaires
Au cours d’une enquête criminelle concernant une infraction désignée, les échantillons provenant de donneurs volontaires sont traités par un laboratoire judiciaire public et peuvent être ajoutés au fichier des donneurs volontaires, s’ils peuvent contribuer à l’avancement de l’enquête. Les échantillons de donneurs volontaires recueillis durant une enquête de nature humanitaire sont fournis à la Banque nationale de données génétiques pour être traités et ajoutés au fichier. Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est responsable de supprimer des profils d’ADN de donneurs volontaires.
Échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues et de restes humains
Les échantillons de personnes disparues, des familles de personnes disparues et de restes humains sont du ressort du Programme national d’ADN pour les personnes disparues. Il s’agit d’un partenariat entre le Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et la Banque nationale de données génétiques. Le rôle du Centre national est de servir de point de contact unique pour les enquêteurs et d’autoriser les transmissions d’échantillons et de profils génétiques aux fins d’enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains.
Conformément à la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, la Banque nationale de données génétiques est chargée de maintenir les fichiers d’application humanitaire et est responsable :
- de recevoir des échantillons biologiques transmis par des organismes et d’établir des profils d’ADN;
- de recevoir des profils d’ADN de laboratoires approuvés pour examen technique;
- d’interpréter et de comparer des profils d’ADN provenant de restes humains, de parents de personnes disparues et d’effets personnels de personnes disparues;
- d’ajouter et de retirer des profils d’ADN au fichier des personnes disparues, au fichier des familles de personnes disparues et au fichier des restes humains conformément à la loi;
- de produire et d’expliquer les rapports de filiation génétique et d’association d’identité; et
- de fournir soutien et avis scientifique au Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés et aux enquêteurs, au besoin.
Pour mieux répondre au Programme national d’ADN pour les personnes disparues, la Banque nationale de données génétiques a introduit des technologies visant à isoler et à caractériser l’ADN. Il s’agit plus précisément de procédures pour établir des profils d’ADN à partir d’effets personnels et d’échantillons de tissus calcifiés, comme les os et les dents. De plus, des procédures ont été validées pour analyser le chromosome Y et utiliser une technologie de pointe, le séquençage de nouvelle génération, qui permet d’analyser l’ADN mitochondrial.
Comparaison des profils d’ADN
Les profils d’ADN sont comparés au moyen d’un logiciel unique à un réseau sécurisé, Combined DNA Index System (CODIS), conçu par le Bureau fédéral d’enquête et le Département de la Justice des États-Unis et fourni à la GRC. CODIS, accepté mondialement par les laboratoires judiciaires, permet de gérer la comparaison de profils d’ADN dans un format standardisé et sécurisé. Au Canada, la Banque nationale de données génétiques utilise CODIS pour la comparaison quotidienne des profils d’ADN. Dès son ajout à un des fichiers nationaux, chaque nouveau profil d’ADN est comparé avec ceux qui figurent dans les fichiers nationaux d’ADN, tel que permis par la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques.
Participation internationale
Conformément à une entente internationale visant le partage des données génétiques avec l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), la Banque nationale de données génétiques fait part de données génétiques aux autorités internationales chargées d’enquêtes. Cette entente est approuvée par le gouvernement du Canada et est restreinte aux enquêtes et aux poursuites relatives à des infractions désignées ou aux enquêtes concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés.
La signature de la première entente internationale remonte à 2002. Depuis, 1 974 demandes internationales, associées à des enquêtes criminelles, de comparaison de profils d’ADN aux fichiers des condamnés, de criminalistique, des personnes disparues et des restes humains ont été reçues. Ces demandes ont mené à neuf correspondances avec un contrevenant condamné et à 13 correspondances avec un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime. De plus, 400 demandes de comparaison d’un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime et associées à des enquêtes criminelles, ont été acheminées à des pays ayant une entente INTERPOL. Ces dernières ont donné lieu à 12 correspondances avec un contrevenant condamné et à deux correspondances avec un profil d’ADN provenant d’un lieu de crime.
En 2018, l’entente a été revue pour autoriser la comparaison internationale des profils d’ADN concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Depuis, 113 demandes ont été reçues de l’étranger pour comparer de tels profils à ceux des fichiers des condamnés, de criminalistique, des personnes disparues et des restes humains. De plus, 65 demandes ont été acheminées à des pays ayant une entente INTERPOL en vue de la comparaison de profils d’ADN concernant des personnes disparues et des restes humains non identifiés. Les demandes reçues ont donné lieu à deux identifications putatives et les demandes envoyées ont donné lieu à deux identifications putatives.
Confidentialité des renseignements
La Loi sur l’identification par les empreintes génétiques stipule expressément que les profils d’ADN dans la Banque nationale de données génétiques ne peuvent servir qu’aux fins de l’application de la loi ou qu’à des fins humanitaires. La loi prévoit aussi que les profils du fichier des familles de personnes disparues ne peuvent être comparés qu’aux profils du fichier des personnes disparues et du fichier des restes humains.
De façon à protéger davantage la vie privée des individus, lorsqu’un échantillon biologique d'un contrevenant condamné est reçu, l'identité du donneur est séparée de ses informations génétiques et l'échantillon est assorti d’un code-barres numérique. Les codes-barres numériques sont les seuls liens associant les renseignements personnels, l’échantillon biologique et le profil d’ADN. Les renseignements personnels des contrevenants condamnés sont conservés dans un registre distinct maintenu par les Services canadiens d’identification criminelle en temps réel de la GRC, auquel le personnel de la Banque nationale de données génétiques n’a pas accès. En conséquence, le personnel de la Banque nationale de données génétiques n’a pas accès à l’information personnelle des contrevenants condamnés pour les profils génétiques qu’ils traitent. Il en va de même pour le personnel des Services canadiens d’identification criminelle en temps réel qui n’a pas accès à l’information génétique des contrevenants condamnés. À l’exception du sexe biologique, les profils d’ADN ne révèlent aucun renseignement de nature médicale ou physique à propos du donneur.
Par ailleurs, les textes législatifs garantissent la protection des renseignements personnels en exigeant que toute personne concernée donne son consentement éclairé avant que des données génétiques soient soumises au fichier des familles de personnes disparues, au fichier des victimes et au fichier des donneurs volontaires, et qu’elle puisse retirer à tout moment son consentement. De plus, le service d’enquête sera contacté au moins tous les cinq ans à propos du dossier afin de vérifier si la personne de qui le profil d’ADN a été obtenu n’a pas retiré son consentement, ou si le service d’enquête estime que le profil sert toujours dans le cadre de l’enquête pour laquelle il a été obtenu. Si le retrait est requis, si la vérification n’est pas concluante ou en l’absence de réponse du service d’enquête, le profil d’ADN sera retiré du fichier et l’échantillon biologique sera détruit.
Finalement, les renseignements sont communiqués à d’autres services d’enquête uniquement dans la mesure permise par la loi.
L'importance des transmissions pour une infraction secondaire désignée
Le Code criminel classe les infractions qui peuvent faire l’objet d’une ordonnance de prélèvement d’ADN d’infractions primaires ou secondaires. À la création de la Banque nationale de données génétiques en l’an 2000, le nombre d’infractions désignées secondaires était limité. En 2008, le Code criminel a été modifié et la liste d’infractions désignées secondaires a été étendue pour inclure davantage de délits (par ex., défaut de comparution et infractions liées à la drogue). Bien qu’elles soient en général moins violentes, ces infractions peuvent aider à résoudre des infractions criminelles plus graves.
À titre illustratif de la valeur des transmissions pour ces infractions, voici des données sur des correspondances avec des contrevenants condamnés pour quelques infractions désignées secondaires communes. La figure ci-bas montre le nombre de correspondances dans le cadre d’enquêtes en cours (y compris des meurtres et des agressions sexuelles) qui ont résulté d’ordonnances d’ADN rendues envers des contrevenants condamnés pour des infractions désignées secondaires.

Figure 1 : Nombre de correspondances ADN suite à une condamnation pour une infraction secondaire
Description textuelle
Infractions désignées secondaires pour lesquelles une ordonnance d'ADN a été émise
- Art. 145 (1)-(11) Omission de comparaître/ de se conformer etc...
-
- 3 192 correspondances condamnés
- 128 meurtres
- 197 agressions sexuelles
- Art. 266 Voies de fait
-
- 10 398 correspondances condamnés
- 760 meurtres
- 1 645 agressions sexuelles
- Infractions en matière de drogue (la Loi réglementant certaines drogues et autres substances et la Loi sur le cannabis)
-
- 3 325 correspondances condamnés
- 306 meurtres
- 268 agressions sexuelles
- Art. 264.1 Proférer des menaces
-
- 1 369 correspondances condamnés
- 96 meurtres
- 176 agressions sexuelles
Histoires de réussite
Le personnel de la Banque nationale de données génétiques est fier de contribuer à la sécurité de la population canadienne en fournissant une assistance pour des enquêtes criminelles. Avec l’adoption de ses nouveaux fichiers d’application humanitaire, la Banque nationale de données génétiques se révèle aussi très utile dans des enquêtes sur des personnes disparues et des restes humains non identifiés.
Les affaires présentées cette année soulignent le rôle déterminant des preuves génétiques dans l’élucidation ou l’avancement d’enquêtes criminelles et dans la poursuite en justice d’auteurs d’infractions violentes, même longtemps après un crime. Elles montrent aussi de quelle façon la collaboration avec des partenaires internationaux permet à des familles de personnes disparues de clore un chapitre.
Ces réalisations illustrent de façon convaincante les efforts minutieux et concertés des milieux de la médecine légale, de la police et de la justice.
Mise en garde
Cette section comprend des références à des crimes violents, dont des agressions sexuelles.
Une correspondance d’ADN pour dénouer une vieille affaire
Le 17 septembre 1981, une femme est agressée sexuellement dans un stationnement souterrain d’un immeuble en copropriété à Edmonton, en Alberta.
Après l’agression, des policiers accompagnent la victime à l’hôpital où l’on prélève des échantillons biologiques aux fins de l’enquête. Ses vêtements et les échantillons sont envoyés à un laboratoire judiciaire. À l’époque, l’analyse génétique à des fins médico-légales n’existait pas et les résultats positifs des tests de sperme étaient insuffisants en soi pour faire avancer l’enquête. Il faudra attendre 38 ans avant de résoudre cette affaire.
En 2019, la section des crimes historiques du Service de police d’Edmonton donne un nouveau souffle à l’enquête en soumettant à nouveau les vêtements de la victime aux Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC pour qu’ils soient analysés. Le profil d’ADN qui en est tiré correspond à celui d’un contrevenant condamné connu que comprend la Banque nationale de données génétiques.
Le suspect a été appréhendé en février 2020 et inculpé de viol selon le Code criminel de 1981. Il a été reconnu coupable du crime en septembre 2023, soit 42 ans après l’agression, et a été condamné à une peine de trois ans et demi de prison. Après avoir souligné la fiabilité de la preuve par l’ADN présentée, le juge a estimé que la culpabilité du suspect était incontestable.
En tant que l’une des plus anciennes correspondances de profils d’ADN de la Banque nationale de données génétiques, cette affaire historique illustre bien la contribution durable des technologies de la médecine légale à l’exercice de la justice, même des décennies après la perpétration d’un crime.
Les progrès réalisés pour obtenir des profils viables à partir de très vieux échantillons de matériel génétique, et le travail de catalogage de ces échantillons par la Banque nationale de données génétiques, permettent aux victimes de violences sexuelles d’obtenir justice, ce qu’elles n’auraient jamais cru possible. Cela signifie aussi que les délinquants ne peuvent pas compter sur le passage du temps pour faire oublier leurs crimes. Il est impossible de se dérober à son ADN; la justice finira par vous trouver, ce n’est qu’une question de temps.
Condamnation pour meurtre scellée grâce à l’ADN
Le 24 mai 2018, un homme entre dans la salle de lecture d’une église située au centre-ville d’Ottawa. Il y frappe violemment une bibliothécaire bénévole âgée de 59 ans et l’agresse sexuellement.
La victime inconsciente est découverte quelques heures plus tard par une collègue qui compose aussitôt le 911. Elle est transportée à l’hôpital pour y être traitée d’urgence. À la lumière de détails fournis par les premiers intervenants et avec le consentement du conjoint de la victime, l’équipe médicale procède à un examen approfondi pour déterminer s’il y a eu agression sexuelle. Les éléments de preuve recueillis sont ensuite soumis au Centre des sciences judiciaires pour analyse. Malheureusement, la victime succombe à ses blessures.
Les forces de l’ordre recueillent les vidéos captés par les caméras de surveillance de commerces voisins et les transmettent aux services de police locaux. En l’espace d’une journée, un suspect est identifié et placé sous surveillance.
Le dimanche 27 mai 2018, les enquêteurs reçoivent la confirmation qu’un profil d’ADN, obtenu à partir des éléments de preuve recueillis lors de l’examen de l’agression sexuelle, concorde avec un profil d’ADN présent dans le fichier des condamnés. Cela confirme l’identité du suspect et entraîne son arrestation immédiate. Le profil d’ADN de la victime a été ensuite établi à partir des effets personnels du suspect, prouvant sans conteste le lien de ce dernier avec l’agression.
Le 11 décembre 2022, le suspect a été reconnu coupable de meurtre au premier degré pour l’agression et le meurtre en 2018 de la bibliothécaire. Une condamnation pour meurtre au premier degré entraîne automatiquement une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pendant 25 ans.
L’importance de la Banque de données génétiques dans cette affaire s’est révélée primordiale, et a confirmé l’identité de l’agresseur dans les quatre jours qui ont suivi le meurtre.
La clé d’une agression vieille de 22 ans : une correspondance d’ADN
À l’aube du 1er décembre 2001, une jeune femme est réveillée en sursaut par un homme dans la chambre à coucher de son domicile de Richmond, en Colombie-Britannique. L’individu la plaque au sol et l’agresse physiquement et sexuellement. Après s’être assurée que l’homme soit parti, la victime se rend au dépanneur le plus proche et demande d’appeler la police.
Des agents de la GRC accompagnent la victime à l’hôpital où l’on prélève des échantillons biologiques qui sont transmis aux Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC pour l’enquête. Malgré le profil génétique d’un homme obtenu à partir des éléments de preuve, sa comparaison aux profils de contrevenants connus figurant dans la Banque nationale de données génétiques reste infructueuse.
Au cours des 14 années suivantes, plus de 20 suspects seront identifiés et feront l’objet d’une enquête. Chaque fois, des experts en criminalistique de la GRC compareront le profil d’ADN de l’homme inconnu aux profils d’ADN de suspects potentiels. Finalement, tous les suspects seront mis hors de cause et l’affaire restera non résolue.
En 2015, un contrevenant, condamné pour un délit sans lien avec le crime, a été contraint de fournir un échantillon biologique à ajouter dans la Banque nationale de données génétiques. Son profil s’est avéré correspondre au profil d’ADN recueilli lors de l’agression sexuelle de 2001.
Le 23 octobre 2023, près de 22 ans après le crime, le suspect a été reconnu coupable d’un chef d’agression sexuelle et d’un chef d’entrée par effraction, grâce à la piste générée à la Banque nationale de données génétiques.
En dépit de nombreuses enquêtes de voisinage et de la recherche de suspects, la phase initiale de cette enquête a échoué à démasquer l’agresseur. Seul le traitement méticuleux de la scène de crime et des pièces à conviction a permis de l’identifier et d’établir sa culpabilité grâce à une correspondance avec un profil de la Banque nationale de données génétiques. Au-delà de son rôle clé dans la condamnation du contrevenant, la preuve par l’ADN a permis à la police d’éliminer d’autres suspects possibles et de délimiter les efforts d’enquête. C’est par la Banque nationale de données génétiques que nous avons pu résoudre cette affaire, apporter des réponses à la victime et possiblement prévenir d’autres crimes sexuels violents.
La famille d’une personne disparue peut tourner la page grâce à une coopération transfrontalière
En janvier 2023, la police régionale de Peel reçoit le signalement d’une femme portée disparue, vue pour la dernière fois à Niagara Falls, en Ontario. Le Service de police régional de Niagara a été informé et a ensuite relayé l’information à ses partenaires aux États-Unis. Quelques mois plus tard, en mai, la police de l’État de New York trouve des restes correspondant à la description de la femme portée disparue au Canada.
De multiples partenaires ont uni leurs efforts afin de parvenir à une identification positive. Le Service de police régional de Niagara et la police régionale de Peel ont obtenu et transmis des échantillons biologiques des restes trouvés et des effets personnels de la personne disparue. Les profils d’ADN ainsi générés ont été comparé à ceux obtenus de la famille de la personne disparue soumis au Programme national d’ADN pour les personnes disparues, avec l’aide d’agents de liaison de la GRC.
En juillet 2023, la Banque nationale de données génétiques a fait état d’une association entre les restes trouvés aux États-Unis et la Canadienne disparue.
Selon Kelly Hewitt, agente-détective de la police régionale de Peel, une identification positive a été réalisée grâce aux efforts conjoints de la police régionale de Niagara, de la police régionale des parcs du Niagara, de la police de l’État de New York, ainsi que du Programme national d’ADN pour les personnes disparues. Les proches de la personne disparue ont ainsi pu vivre leur deuil.
La Banque nationale de données génétiques continue de jouer un rôle essentiel en contribuant à l’identification de restes humains retrouvés partout au pays.
Dans le cadre d’enquêtes sur des personnes disparues, le Service de police régional de Niagara a pour pratique d’obtenir des effets personnels et des échantillons d’ADN de la famille dès le début d’un incident. Il est capital que des profils d’ADN figurent dans la Banque nationale de données génétiques, car on ne sait jamais avec certitude quand et où l’être cher pourra éventuellement être localisé ou retrouvé.
La Banque nationale de données génétiques a contribué à l’identification positive et à la localisation de nombreux cas ici dans la région de Niagara. Du fait de notre proximité avec la frontière des États-Unis, nous avons aussi recours à la Banque nationale de données génétiques pour aider à identifier les personnes trouvées sur les voies navigables internationales.
Sans la coopération de proches et l’aide du Programme, plusieurs familles ne pourraient jamais connaître l’apaisement qu’elles méritent.
Comité consultatif de la banque nationale de données génétiques
Établi en 2000 en vertu de la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques, le Comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques formule des orientations stratégiques concernant les progrès scientifiques, des questions de droit, les modifications législatives, des questions relatives à la protection de la vie privée et les pratiques éthiques. Il fait aussi rapport au Commissaire de la GRC sur des questions liées aux activités de la Banque nationale de données génétiques qu’il conseille en matière d’éthique quant à l’ADN, de progrès scientifiques et de modifications législatives. Les membres du comité consultatif sont nommés par le ministre de la Sécurité publique du Canada et leur expertise collective est riche et diversifiée. Voici les membres du présent comité consultatif :
surintendant principal Brendan Heffernan (retraité)
président
Milieu policier
Derrill Prevett, c.r.
vice-président
Milieu juridique
Frederick R. Bieber, Ph. D.
Éthique biomédicale
Ron Fourney, Ph. D., O.O.M.
Génétique ciaire
Sue O’Sullivan, B.A., O.O.M.
Droits de la personne
Michael Szego, Ph. D., M.Sc.S.
Bioéthique
Ben Koop, Ph. D.
Génétique médicale
Lacey Batalov
Bureau du Commissaire à la protection de la vie privée du Canada.
Nancy Laurin, Ph. D.
Banque nationale de données génétiques, GRC
Pour en savoir plus sur le rôle du comité consultatif de la Banque nationale de données génétiques, veuillez consulter le site Web qui lui est consacré.
Statistiques principales
- Échantillons biologiques
- Du 30 juin 2000 au 31 mars 2024
- Visas
- Du 1er janvier 2008 au 31 mars 2024
Fichier criminel | Profils d’ADN |
---|---|
Fichier des condamnés | 457 477 |
Fichier de criminalistique | 223 823 |
Fichier des victimes | 159 |
Fichier des donneurs volontaires | 0 |
Total | 681 459 |
Fichier humanitaire | Profils d’ADN |
---|---|
Fichier des personnes disparues | 247 |
Fichier des familles de personnes disparues | 1 833 |
Fichier des restes humains | 348 |
Total | 2 428 |
- Échantillons biologiques reçus par rapport aux profils d’ADN contenus dans le fichier des condamnés :
- Au 31 mars 2024, 508 110 échantillons biologiques ont été reçus, dont 457 477 profils d’ADN étaient contenus dans le fichier des condamnés. La différence de 10 % peut être attribuée aux échantillons rejetés, aux échantillons en double, aux échantillons biologiques en cours d’analyse et aux profils retirés en raison d’absolution inconditionnelle ou conditionnelle, de l’expiration de la période de rétention ou de l’annulation en appel de l’ordonnance ou de l’autorisation de prélèvement d’ADN.
Laboratoires | Profils d’ADN |
---|---|
Centre des sciences judiciaires | 87 800 |
Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale | 61 365 |
Services nationaux de laboratoire judiciaire de la GRC | 74 658 |
Total | 223 823 |
Correspondances | Nombre |
---|---|
Correspondances condamnés | 81 668 |
Correspondances criminalistiques | 9 106 |
Correspondances au fichier des victimes | 15 |
Correspondances restes humains — identification putative | 84 |
Correspondances fichier humanitaire — piste d’enquête | 26 |
Échantillons en double Voir la note 1 du tableau 4 | 15 634 |
Profils d’ADN identiques | 442 |
Notes explicatives
Notes du tableau 4
|
Type de cas | Correspondances |
---|---|
Introductions par effraction | 34 209 |
Vols qualifiés | 8 748 |
Infractions sexuelles | 8 185 |
Voies de fait | 6 512 |
Homicides | 5 463 |
Tentatives de meurtre | 1 649 |
Autres | 16 902 |
Total | 81 668 |
Catégorie d’infraction | Échantillons biologiques | Visas |
---|---|---|
Primaire | 272 525 | 102 698 |
Secondaire | 231 334 | 124 941 |
Autres Voir la note 1 du tableau 6 | 4 251 | 1 393 |
Total | 508 110 | 229 032 |
Notes du tableau 6
|
Type de contrevenant | Échantillons biologiques | Visas |
---|---|---|
Contrevenants adultes | 446 855 | 221 054 |
Jeunes contrevenants | 61 127 | 7 970 |
Contrevenants militaires Voir la note 1 du tableau 7 | 128 | 8 |
Total | 508 110 | 229 032 |
Notes du tableau 7
|
Type d’infractions | Échantillons biologiques | Visas |
---|---|---|
Voies de fait | 311 622 | 152 477 |
Infractions sexuelles | 111 939 | 17 660 |
Introductions par effraction | 69 824 | 46 636 |
Vols qualifiés | 56 212 | 24 948 |
Infractions à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances et la Loi sur le cannabis | 47 280 | 21 279 |
Homicides | 11 213 | 2 985 |
Autres | 85 729 | 76 276 |
Total | 693 819 | 342 261 |
Remarque : Plus d’une infraction peut être associée à une transmission reçue. |
Province/territoire | Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024 | Du 30 juin 2000 au 31 mars 2024 | ||
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Échantillons biologiques | Visas | Échantillons biologiques | Visas (du 1er janvier 2008) | |
Colombie-Britannique | 1 311 | 836 | 55 676 | 24 065 |
Alberta | 1 973 | 1 285 | 54 824 | 23 859 |
Saskatchewan | 951 | 501 | 22 203 | 5 967 |
Manitoba | 967 | 800 | 30 515 | 13 354 |
Ontario | 9 462 | 8 431 | 224 461 | 130 910 |
Québec | 3 290 | 1 201 | 86 820 | 22 460 |
Nouveau-Brunswick | 359 | 182 | 6 880 | 1 259 |
Nouvelle-Écosse | 308 | 150 | 12 459 | 3 299 |
Île-du-Prince-Édouard | 56 | 14 | 1 392 | 173 |
Terre-Neuve & Labrador | 130 | 68 | 6 794 | 1 683 |
Yukon | 20 | 21 | 918 | 309 |
Territoires du Nord-Ouest | 54 | 42 | 2 633 | 978 |
Nunavut | 47 | 19 | 2 535 | 716 |
Total | 18 928 | 13 550 | 508 110 | 229 032 |
Remarque 1 : L’information ci-dessus représente les transmissions reçues de contrevenants condamnés. Elle n’indique pas le nombre de condamnations admissibles à une ordonnance de prélèvement d’échantillons biologiques.
Remarque 2 : 2 500 visas supplémentaires ont été reçus en 2023-2024 et sont en cours de traitement. Ils figureront dans les statistiques du prochain exercice.
- Transmissions rejetées
- La Banque nationale de données génétiques a rejeté 7 908 (1,6 %) des échantillons biologiques reçus et 3 361 (1,5 %) des visas reçus à ce jour. Les raisons motivant un rejet sont : un contrevenant condamné pour une infraction non désignée, des échantillons biologiques inadéquats, l’utilisation d’une trousse de prélèvement inappropriée (échantillon), l’absence du profil d’ADN du contrevenant dans le fichier des condamnés (visa), l’absence ou l’invalidité d’une ordonnance.
- Prélèvement d échantillons supplémentaires
- Si la qualité de l’échantillon biologique est jugée inadéquate aux fins de l’analyse génétique ou si l’échantillon n’a pas été transmis en conformité avec le Règlement sur l’identification par les empreintes génétiques, une demande pour un rééchantillonnage peut être autorisée par un juge. Depuis le 30 juin 2000, 2 173 échantillons prélevés en vertu de cette disposition ont été reçus.
Fichier des condamnés | Contrevenant adulte | Jeune contrevenant |
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Absolution sous conditions (condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018) | 11 322 | 2 449 |
Condamnation annulée en appel | 950 | 35 |
Absolution inconditionnelle (condition retirée pour les adultes depuis le 6 mars 2018) | 596 | 244 |
Échantillons en double (même ordonnance) | 388 | 37 |
Aucun profil d’ADN convenable obtenu | 160 | 23 |
Ordonnance/autorisation de prélèvement annulée | 55 | 9 |
Expiration de la période de rétention | Sans objet | 11 062 |
Autres | 75 | 12 |
Total | 13,546 | 13,871 |
Fichiers et correspondances réalisés | 2019-2020 | 2020-2021 | 2021-2022 | 2022-2023 | 2023-2024 |
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Nombre total de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique à la fin de l’année | 173,292 | 184,549 | 196,827 | 210,001 | 223,823 |
Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier de criminalistique Voir la note 1 du tableau 11 | 13,844 | 11,257 | 12,278 | 13,174 | 13,822 |
Nombre total de profils d’ADN dans le fichier des condamnés à la fin de l’année | 401,546 | 411,999 | 425,567 | 440,139 | 457,477 |
Augmentation du nombre de profils d’ADN dans le fichier des condamnés Voir la note 1 du tableau 11 | 17,058 | 10,453 | 13,568 | 14,572 | 17,338 |
Transmissions reçues (échantillons biologiques et visas) | 37,447 | 23,181 | 28,306 | 31,566 | 32,478 |
Correspondances (condamnés et criminalistique) | 6,857 | 4,327 | 5,622 | 5,972 | 5,430 |
Notes du tableau 11
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États financiers
Type de dépense | Dépense (en milliers de $) |
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Personnel | 2 884 |
Services internes | 929 |
Bénéfices des employés | 502 |
Transport et télécommunications | 35 |
Développement et soutien de l’infrastructure | 26 |
Location | 153 |
Entretien et réparations | 56 |
Services, fournitures, materiel et divers | 1 146 |
Acquisition d’immobilisations et matériel annexe | 121 |
Sous-total | 5 852 |
Coûts indirects Voir la note 1 du tableau 12 | 254 |
Total | 6 106 |
Remarque : L’état financier inclut les coûts associés aux fins du Programme national d’ADN pour les personnes disparues concernant les fonctions qui sont sous la gouvernance de la Banque nationale de données génétiques. Notes du tableau 12
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