Un ancien joueur de la LCF devenu policier encourage un entraîneur sportif à se joindre à la GRC
Par Rheanna Philipp

Carrières
Des images de moments marquants de leur carrière à la GRC : le sergent d’état-major Walcott portant la Coupe Grey avec la surintendante principale Lesley Ahara, et le gendarme Wagner prenant la pose aux côtés de son chien de police.
Image par Jason Ransom (gauche), GRC (droite)
7 novembre 2024
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Avant d'être policiers à la GRC, le sergent d'état-major Ken Walcott et le gendarme Kent Wagner ont tous deux fait partie de la Ligue canadienne de football (LCF). Si le sergent d'état-major Walcott a été demi défensif pour les équipes d'Ottawa et de Toronto pendant une partie des années 90, le gendarme Wagner a quant à lui été entraîneur sportif pour l'équipe d'Edmonton, connue à l'époque sous le nom des Eskimos.
Rheanna Philipp, rédactrice de la Gazette, s'est entretenue avec les deux policiers au sujet de leur lien avec le football, de l'influence qu'a eue le sergent d'état-major Walcott sur le choix de carrière du gendarme Wagner, devenu membre régulier, et de leur travail à la GRC.
Écoutez le récit audio ci-dessous.
Transcription - Version audio : Walcott & Wagner
Ken Walcott : J'ai toujours voulu être policier. C'était le rêve de ma vie; pouvoir servir ma collectivité. Mais dans la réalité, j'ai mis de côté ce rêve pour en poursuivre un autre dans la ligue canadienne de football.
Narrateur : Le sergent d'état-major Ken Walcott, aussi surnommé Kenny, adorait jouer au football au secondaire, mais il n'avait jamais envisagé d'en faire une carrière avant de rencontrer Larry Uteck, un ancien joueur de la LCF. Larry Uteck était l'entraîneur de football de l'Université St Mary's à Halifax lorsque Walcott a fréquenté l'université. Uteck l'a pris sous son aile et lui a montré comment devenir un grand demi-défensif.
Ken Walcott : Il m'a dit qu'un de ces jours, j'allais jouer dans la LCF, et c'était spécial d'avoir quelqu'un de ce calibre qui s'occupait de moi de cette façon.
Narrateur : Walcott a été le premier demi-défensif choisi lors du repêchage de 1992.
Ken Walcott : J'ai joué à Ottawa en 1992 et en 93, puis j'ai signé un contrat avec Toronto pour 94 et 95. Pendant ma quatrième année, je me suis blessé au pied, et je savais que je n'allais pas pouvoir jouer encore très longtemps.
Narrateur : Alors que la porte d'une longue carrière dans la LCF se fermait, une autre porte était déjà en train de s'ouvrir. Walcott a décidé de postuler à la GRC pendant sa dernière année dans la LCF, et un mois seulement après sa retraite du football, il a été appelé à se rendre à la Division Dépôt.
Ken Walcott : Il faisait tellement froid lorsque j'étais là-bas! C'était glacial.
Narrateur : C'était le début de l'hiver en Saskatchewan et l'air était glacial. Le givre qui recouvrait le gazon comme une mince couverture crissait sous les bottes des cadets. Walcott est arrivé à la Division Dépôt en novembre 1995. Nerveux, incertain et, eh bien, complètement gelé, Walcott comptait sur ses collègues de troupe pour l'aider à affronter les mois à venir.
Ken Walcott : J'ai trouvé des amis pour la vie à la Division Dépôt. On est tous là pour la même raison, on est tous là pour réussir, et on s'entraide pour affronter toute situation. Il se crée des liens qui ne se perdront jamais.
Narrateur : Après la Division Dépôt, Walcott est devenu policier de la GRC et a été affecté à Kamloops, en Colombie Britannique, où il était l'un des quelques policiers noirs dans la région.
Ken Walcott : Quand je suis arrivé à Kamloops, je n'ai pas vu beaucoup de gens qui me ressemblaient. Mais je serai éternellement reconnaissant envers la communauté, qui m'a accepté comme j'étais, pendant toutes ces années.
Kent Wagner : Tu c'est! Kenny, c'est une vraie légende à Kamloops, pour plusieurs raisons. C'est l'un des hommes les plus sympathiques que j'aie rencontrés dans ma vie, toujours souriant, toujours heureux. Nous avons eu de vraiment bonnes conversations, et on a beaucoup parle du football et du hockey.
Narrateur : Le gendarme Kent Wagner a rencontré le sergent d'état-major Ken Walcott lorsqu'il travaillait lui-même pour la LCF. En 1994, Wagner était aide-entraîneur athlétique pour les Elks d'Edmonton (l'équipe était connue à l'époque sous le nom des Eskimos). Il a travaillé au sein de l'équipe de 1994 à 1996 et a contribué à la thérapie sportive et aux programmes d'entraînement pour l'équipe. Wagner a décidé de quitter Edmonton et le football pour s'installer à Kamloops en 1997. Il a été embauché comme entraîneur athlétique principal pour l'équipe de la Ligue canadienne de hockey à Kamloops.
Kent Wagner : Et un jour - j'me souviens que c'était un jour de match - un ancien joueur de la LCF. Ken Walcott est venu me voir et m'a dit “ sans doute, tu ne te souviens pas de moi. Je faisais partie de l'équipe de Toronto et je me souviens de toi depuis l'époque où tu étais avec les eskimos.” Il ma convaincu de le rejoindre en patrouille de vélo, ce qui m'a amené à poser ma candidature pour la GRC et, puis là, ça fait 23 ans que je suis maître-chien pour la GRC.
Ken Walcott : Depuis ma première rencontre avec Kent, on pouvait voir dans sa façon d'échanger avec les joueurs qu'il était attentionné, respectueux, courtois et gentil. C'est un homme bienveillant. Il représente tout ce que l'on cherche, non seulement chez une personne, mais encore plus chez un policier. Lorsque je l'ai rencontré, j'ai pu le constater immédiatement. Si on devait aller frapper à la porte de quelqu'un, parce qu'un jeune avait besoin d'aide ou que n'importe qui avait besoin d'aide - qui veut-tu se présente à ta porte? Pour moi, c'est évidemment tu veux Kent. Tu veux ce type de personne.
Narrateur : Puis, le jour est enfin venu pour Wagner d'accompagner Walcott à l'occasion d'une patrouille à vélo. Les deux hommes ont mis leur casque, ont enfourché un vélo de montagne et sont partis en patrouille à vélo. Ils parcouraient dans un quartier lorsque Walcott a reçu un appel concernant une altercation physique entre un groupe d'adolescents; une agression avec une arme possible.
Kent Wagner : Je trouvais la situation très excitent, wow! On fessait de la patrouille en vélo, et on n'a reçu un appel d'urgence et il fallut qu'on pédale à toute vitesse d'un bout à l'autre de la ville, pour arriver sur les lieux.
Narrateur : Walcott a rapidement désamorcé la situation et les deux hommes ont poursuivi leur patrouille.
Kent Wagner : C'est à ce moment-là que je suis devenu accrocher.
Narrateur : Il a fallu quelques années à Wagner pour décider officiellement de se joindre à la GRC, mais une fois sa décision prise, il savait exactement où il voulait aller. Il a grandi tout près des chenils de la GRC, ce qui a suscité un intérêt pour le rôle de maître-chien.
Kent Wagner : Chaque fois que j'allais à la ferme avec mes parents, on passait devant le chenil de chien. Je regardais par la fenêtre les maitres travailler avec leurs chiens sur les parcours d'agilité le long de la route.
Narrateur : Sept ans plus tard, après une formation poussée, Wagner et son partenaire à quatre pattes étaient prêts à assumer leurs nouvelles fonctions.
Le sergent d'état-major Ken Walcott et le gendarme Kent Wagner continuent de servir et de protéger des communautés au Canada. Bien qu'ils travaillent dans des villes distinctes, ils parlent avec affection l'un de l'autre et font des efforts pour rester en contact. Depuis le terrain de football jusqu'à la GRC, Wagner continue de tenir en haute estime Walcott :
Kent Wagner : Je lui en dois tellement pour m'avoir introduit à la GRC. C'est un honneur que je peux l'appeler mon ami.