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Gendarmerie royale du Canada

Le Service de l'air en pleine expansion pour répondre aux besoins opérationnels

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Le gendarme spécial Colin Gunn travaille à la GRC comme pilote dans le Nord et l'Inuit Nunangat depuis près de 20 ans; c'est l'emploi dont il a toujours rêvé.
Image par GRC

12 septembre 2024

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Le gendarme spécial Colin Gunn a hésité avant d'accepter un poste de pilote à la GRC. Ayant grandi dans la communauté inuite de Frobisher Bay (Nunavut), il avait eu des échos de relations négatives avec la police.

« J'ai entendu parler de communautés jouissant de bonnes relations avec la GRC, et d'autres où la situation était plutôt tendue, souligne le gendarme spécial Gunn à son foyer à Iqaluit. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. »

Près de 20 ans et 3,3 millions de kilomètres de vol plus tard, le gendarme spécial Gunn dit avoir un poste de rêve. « J'ai été surpris de voir l'accueil empressé de tous mes collègues, des gens incroyables avec qui travailler. En rétrospective, je me dis que je suis vraiment bien tombé. »

Piloter dans le Nord et l'Inuit Nunangat pose des défis particuliers, habituellement liés à la météo. « Quand le mercure descend à sous les 35 degrés et que le vent souffle, ça peut être éprouvant », dit le gendarme spécial Gunn.

Il peut être difficile d'obtenir les conditions météo, car les mises à jour n'étant pas disponibles après les heures de bureau. « Avant de me rendre quelque part, j'appelle par radio les membres sur place pour leur demander de sortir et d'évaluer la température, dit il. Mais je vole depuis assez de temps pour savoir quand les conditions sont sûres, et quand il vaut mieux ne pas prendre de risque. »

Le gendarme spécial Gunn est l'un des deux pilotes de la GRC aptes à manœuvrer un Pilatus PC 12 basé au Nunavut. L'avion, en service sept jours par semaine, sert surtout au transport de prisonniers et de membres de la GRC. C'est l'un des avions les plus occupés de la flotte, qui comprend 22 aéronefs à voilure fixe et 9 à voilure tournante répartis en 19 bases au pays.

Envol du Service

Le Service de l'air compte 180 employés : pilotes, techniciens d'entretien d'aéronefs, officiers tactiques d'aviation et coordonnateurs des vols. Il a vu le jour en 1937 sous la direction du commissaire Sir James Howden MacBrien, pilote chevronné. Alors appelé Division de l'air, il avait pour rôle principal le transport de personnes.

Les quatre aéronefs originaux, basés à Moncton (Nouveau-Brunswick), étaient déployés sur la côte Est pour participer aux fonctions de prévention du Service de la marine de la GRC

Selon Mark Penney, directeur général du Service de l'air, l'avènement de crimes violents a entraîné un changement dans les attentes et les priorités.

Soutien opérationnel

« Les incidents critiques comme les tireurs actifs, les tueries et les poursuites à haute vitesse nécessitent une intervention policière d'envergure », explique M. Penney, qui ajoute que son équipe a été appelée à transporter rapidement des groupes tactiques et soutenir les opérations, notamment en matière de surveillance aérienne.

Il cite entre autres l'agression au couteau perpétrée en 2022 dans la nation crie James Smith et la ville avoisinante de Weldon (Saskatchewan), qui a fait 11 morts et 18 blessés. Les aéronefs de la GRC, dotés de caméras et de systèmes de cartographie intégrés, ont facilité les recherches durant la chasse à l'homme de quatre jours.

« Nous avons aussi joué un rôle essentiel dans le transport de membres opérationnels d'autres divisions, de matériel spécialisé et de spécialistes chargés de soutenir la famille des victimes », précise M. Penney.

Perspectives d'expansion

Les prochaines grandes priorités seront d'accroître les effectifs et le nombre d'aéronefs pour répondre aux demandes accrues d'intervention rapide et rehausser les investissements en technologie, surtout les drones. « C'est un outil adapté à la police des frontières et aux patrouilles en milieux urbain et rural, car il peut voler pendant de longues périodes et, un jour, pourra être télécommandé de pratiquement n'importe où », explique M. Penney.

Quant au gendarme spécial Gunn, la vie de pilote à la GRC surpasse ses attentes. « Je ne me vois pas faire autre chose, déclare t il. Je suis fait pour ce métier. »

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