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Gendarmerie royale du Canada

Le Service de l’air de la GRC élargit ses capacités de sauver des vies

Par Paul Northcott

Opérations

L’hélicoptère Airbus H145, une addition récente à la flotte du Service de l’air de la GRC, a permis de renforcer les capacités de sauvetage
Image par GRC

14 décembre 2023

Contenu

En août 2022, une équipe du Service de l'air de la GRC a mis à profit son hélicoptère Airbus H145 pour secourir un randonneur porté disparu dans un secteur isolé au nord de Coquitlam (Colombie-Britanique) – une opération qui aurait pris bien plus de temps au sol. L'utilisation d'appareils de pointe comme le H145 pour secourir rapidement des gens tout en assurant la sécurité des agents s'inscrit dans la tradition et l'évolution du Service de l'air, établi il y a 85 ans.

« L'appareil a permis d'épargner des heures de recherche », explique le cap. Curtis Brassington, un officier tactique d'aviation (OTA) d'expérience avec plus de 8000 heures de vol à son actif. « En opérant au sol, le groupe de recherche et de sauvetage aurait déployé une équipe de 10 membres et la GRC, deux membres désignés; c'est donc au moins 60 heures‑personnes que nous avons épargnées, et vraisemblablement le double, voire le triple, selon le temps nécessaire pour retrouver le disparu. »

Personnel de vol et membres spécialisés

Établi en 1937 avec une flotte de seulement quatre aéronefs, le Service de l'air compte aujourd'hui 31 aéronefs à voilure fixe et à voilure tournante (avions et hélicoptères) répartis entre 19 bases au pays. Le Service compte un effectif de 180 personnes : pilotes, techniciens d'entretien d'aéronef, officiers tactiques d'aviation et coordonnateurs des vols, qui contribuent au déplacement et à la sécurité de personnes jouissant d'une protection internationale, au transport de prisonniers et au soutien de collectivités isolées.

« Nos appareils sont extrêmement utiles pour faciliter la recherche et le sauvetage de personnes portées disparues, notamment les randonneurs, ou pour soutenir nos équipes de surveillance terrestre », souligne Mark Penney, directeur général du Service de l'air. « Cette capacité de surveillance aérienne permet aussi aux équipes terrestres de maintenir une distance sûre lors de la poursuite d'un suspect. »

De plus, l'acquisition de l'hélicoptère Airbus H145 en 2019 et le renforcement des capacités de surveillance rehaussent l'aptitude du Service de l'air à secourir des personnes et à déployer des agents dans des situations d'urgence, tout en soutenant les opérations policières au quotidien et les activités liées à la sécurité nationale.

Un soutien aérien

Basé à Langley (Colombie-Britanique), l'hélicoptère H145 permet d'assister les opérations de la GRC sur 90 pour cent du territoire de la province, jour et nuit. Il peut transporter les groupes tactiques d'intervention en pratiquement n'importe quel lieu où ils doivent intervenir, et est utilisé pour les opérations de recherche et de sauvetage et les enquêtes sur des personnes disparues.

Selon le gendarme spécial Andrew Tuck, pilote en chef adjoint au Service de l'air, le H145 est parfaitement adapté à la manœuvre extrêmement difficile qui consiste à cueillir et à déposer des agents. L'appareil est doté d'un système affichage informatisé simplifié pour le pilote, ainsi que des caméras longue portée et une technologie de vision nocturne.

« Le système informatique à bord facilite le pilotage, explique le g.s. Tuck. Il n'est plus nécessaire pour le pilote de se concentrer sur le maintien de l'altitude; il peut désormais se consacrer à de multiples tâches opérationnelles. »

La principale fonction du pilote est de manoeuvrer l'aéronef de façon sûre et de maintenir une position qui permet à l'officier tactique d'aviation de voir ce qui se trouve au sol. « Avec le H145, nous pouvons nous introduire dans les secteurs les plus isolés », explique le cap. Brassington.

La tâche la plus courante d'un officier tactique d'aviation est de repérer et de suivre un suspect ou une victime et de guider les équipes terrestres vers celui-ci ou celle-ci. L'officier tactique d'aviation est également chargé de manier des appareils tels que la caméra, le projecteur et le treuil, et de communiquer avec les équipes terrestres par radio.

De plus, l'officier tactique d'aviation a été formé au maniement du treuil et de la corde de descente rapide afin de déployer les membres d'Équipe d'intervention d'urgence (GTI) sur tout type de terrain et d'utiliser le treuil pour extraire une personne dans diverses conditions. Les officiers ont reçu leur formation initiale au maniement du treuil en octobre 2021; on envisage d'étendre la formation pour maintenir un nombre suffisant d'opérateurs et de spécialistes en sauvetage compétents.

Surveillance en haute altitude

Le Service de l'air de la GRC emploie également des effectifs de surveillance; ces derniers, affectés à l'échelle du pays, ont pour tâche de surveiller les chefs d'État, de soutenir des enquêtes criminelles et de protéger la frontière canadienne contre les contrebandiers.

James Robilliard est un spécialiste de la surveillance en haute altitude à la GRC basé à London (Ontario). Il fait partie d'une poignée de membres rompus à l'utilisation de la toute dernière génération d'équipement de surveillance essentiel pour appuyer les équipes chargées d'effectuer des descentes à risque au sol.

Son rôle consiste à offrir son assistance aux équipes terrestres. « Grâce à notre perspective, nous pouvons surveiller un vaste périmètre autour des objets ou des personnes d'intérêt; un périmètre beaucoup plus étendu que ce qu'un nombre décuplé de membres au sol pourraient couvrir », précise M. Robilliard. « Nous avons notamment la capacité d'alerter les agents au sujet d'éventuelles cibles additionnelles non perçues par les membres au sol. »

Qui plus est, les équipes de surveillance ne sont plus limitées aux opérations de jour dans les secteurs urbains ou ruraux. « Nous disposons désormais d'un second système d'imagerie infrarouge qui ajoute à nos capacités d'imagerie et de détection en plein jour et dans des conditions de faible éclairage.

La qualité de ces images permet à l'équipe de surveillance de suivre les cibles à une plus grande distance pour éviter d'être repérée.

Améliorations à venir

M. Penney soulève de nombreuses façons dont il aimerait améliorer et moderniser le Service de l'air, qu'il s'agisse de remplacer les aéronefs vieillissants, de mettre à niveau les caméras de surveillance ou d'augmenter le nombre de pilotes, d'officier tactique d'aviation et de techniciens d'entretien d'aéronef.

Il entrevoit également un rôle pour les aéronefs télépilotés ou drones. Des drones de taille supérieure et à longue portée pourraient être une solution efficace aux patrouilles urbaines et rurales et au maintien de l'intégrité des frontières. « Le Service de l'air est en position privilégiée d'exercer un leadership dans ce secteur technologique d'avenir à la GRC », souligne M. Penney.

Évolution du Service de l'air de la GRC au fil des ans

  • 1918 : premiers entretiens en vue de l'établissement du Service de l'air
  • années 30 : la GRC s'en remet à des pilotes de l'Aviation royale canadienne pour réprimer la contrebande en région côtière
  • 1937 : création du Service de l'air et affectation de 4 aéronefs et 8 agents
  • 1939 : les aéronefs de la GRC sont déployés durant l'effort de guerre
  • 1946 : rétablissement et expansion du Service de l'air après la guerre
  • 1962 : une flotte de 18 aéronefs de la GRC basés à l'échelle du Canada
  • 1966 : achat d'un avion réservé à l'usage du laboratoire de criminalistique à Regina
  • 1970 : le Service de l'air assure le transport de Sa Majesté la reine Elizabeth II dans les Territoires du Nord-Ouest
  • 1971 : acquisition du premier hélicoptère de la GRC

Le Service de l'air de la GRC en bref

  • 31 aéronefs : neuf à voilure fixe et 22 à voilure rotative
  • 19 bases à l'échelle du Canada
  • Environ 5 000 missions effectuées par année
  • 17 000 heures de vol par année
  • 180 employés : pilotes, techniciens d'entretien d'aéronef, officiers tactiques d'aviation et coordonnateurs des vols

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