De fonctionnaire à policière à la GRC : l'influence positive de femmes fortes
Par Jennifer Lejeune

Carrières
La gendarme MacKenzie Taylor Scott qui a entreprendre une seconde carrière comme policière avec la GRC.
Image par GRC
15 août 2024
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En 2018, la gendarme MacKenzie Taylor Scott a commencé sa carrière à la GRC comme bon nombre d'autres employés de la fonction publique, en tant qu'étudiante. Après avoir occupé pendant trois ans le poste de coordonnatrice de la dotation pour les policiers au Nouveau-Brunswick, elle a pris la décision audacieuse de troquer son bureau contre un véhicule de patrouille et a posé sa candidature pour devenir policière à la GRC. L'équipe de la Gazette s'est entretenue avec la gendarme Scott au sujet de son parcours, notamment sur les personnes, plus particulièrement des femmes fortes jouant un rôle de leader, ce qui a nourri encore plus sa passion pour le travail policier. Elle a également parlé de la perspective excitante de devenir elle-même mentore un jour.
- Pourquoi avez-vous décidé de devenir policière?
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Avant de travailler à la GRC, je n'avais jamais pensé devenir policière. Je croyais que seules les personnes les plus courageuses ou en quête d'adrénaline pouvaient faire ce métier. Je ne pensais pas être capable d'accomplir les choses extraordinaires que les policiers font au quotidien.
Cependant, le fait de côtoyer des gens exceptionnels au sein de l'organisation a changé ma façon de voir les choses, surtout lors de mon passage au service de la dotation. J'ai échangé avec des policiers qui m'ont inspirée par leur dévouement et leur passion pour leur travail dans la communauté ainsi que par leurs récits témoignant du respect qu'ils savent gagner et du rôle important qu'ils jouent dans la sécurité des collectivités.
Au fil du temps, je me suis rendu compte que ceux et celles qui répondent aux appels ne sont pas des surhumains, mais des gens comme vous et moi qui accomplissent des actes de bravoure simplement parce qu'ils sont animés par le désir de bâtir un monde meilleur. J'ai constaté que le travail des policiers ne se résume pas seulement aux interventions dans des situations à risque élevé. Leur rôle est aussi de servir la collectivité et de changer les choses pour le mieux, deux aspects du travail qui me tiennent à cœur.
- Avez-vous bénéficié du soutien d'un mentor ou d'une mentore?
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Oui, au début de ma carrière, j'ai eu l'aide de mentors qui m'ont poussée à chercher des possibilités qui m'amèneraient en dehors de ma zone de confort.
J'ai eu l'occasion de discuter avec des cadres supérieurs, dont la surintendante Charlene O'Neill et la surintendante principale Annie Pomeroy, à propos de leurs carrières. Quand je leur ai demandé si elles referaient les choses différemment si elles le pouvaient, elles ont toutes deux répondu sans hésiter qu'elles ne changeraient rien. J'ai constaté à quel point elles aiment leur travail, et c'est ce que je recherche aussi. Je ne veux pas d'un emploi seulement pour pouvoir payer les factures; je veux qu'il me permette d'avoir une incidence positive sur la vie des autres.
- Quels autres facteurs ont influé sur votre choix de deuxième carrière?
- Une autre personne qui a joué un grand rôle dans ma décision est la commissaire adjointe DeAnna Hill. Je me souviens très nettement de son discours d'entrée en fonctions à la cérémonie de passation de commandement. La salle était silencieuse; on aurait pu entendre une mouche voler pendant qu'elle parlait de sa carrière. J'ai découvert une mère, une fille, une épouse, et pas seulement une policière. C'est son influence positive et son authenticité qui m'ont encouragée à poursuivre mes démarches pour faire ce métier. Je lui ai même demandé si elle pouvait me remettre en mains propres mon insigne à la cérémonie des promotions à la Division Dépôt. C'est un moment que je chérirai jusqu'à la fin de ma carrière.
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La gendarme MacKenzie Taylor Scott et une de ses mentores, la commissaire adjointe DeAnna Hill, commandante de la Division J à la cérémonie des promotions. - Que pensez-vous du rôle des femmes dans le milieu policier?
- Les femmes doivent composer avec la pression liée à la conciliation travail-famille. Avant mon emploi au Nouveau-Brunswick, je croyais qu'il n'était pas possible de se dévouer pleinement à la fois à sa carrière et à sa famille. Mais après avoir vu la commissaire adjointe Hill à la cérémonie, entourée de sa famille et de ses proches, j'ai compris que les femmes n'ont pas à délaisser un aspect de leur vie au profit d'un autre. Elles peuvent très bien s'épanouir sur le plan professionnel tout en veillant au bien-être de leur famille.
- À votre avis, si vous n'aviez pas bénéficié du soutien de vos mentores, où seriez-vous aujourd'hui?
- Sans l'aide de mes nombreuses mentores, je ferais toujours partie de l'équipe de dotation des postes de membres réguliers au Nouveau-Brunswick, et j'en serais heureuse. J'adorais mon travail comme employée de la fonction publique. C'était très gratifiant, mais j'avais besoin de changement. Je n'aurais jamais pu réaliser mon plein potentiel comme policière à la GRC sans les conseils de mes mentores.
- Quel aspect du travail policier préférez-vous?
- L'aspect communautaire. Rien n'équivaut au fait de se rendre dans une école ou à un événement pour échanger et tisser des liens avec toutes sortes de personnes. Être policier, c'est bien plus que porter un uniforme et un insigne. On peut en faire tellement plus si on prend le temps de bien écouter les gens et de collaborer avec eux.
- Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui songe à devenir policier à la GRC?
- Faites-le. Vous trouverez toujours une raison pour justifier la décision de ne pas postuler, que ce soit le temps, l'argent, la famille ou autre chose. Ne laissez pas ces facteurs vous empêcher de saisir l'occasion unique d'exercer un métier vraiment hors du commun.
Cette année, la GRC souligne le 50e anniversaire de la Troupe 17. En 1974, 32 femmes de partout au Canada ont prêté serment pour devenir les premières policières de la GRC, changeant ainsi le cours de l'organisation de façon durable.