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Gendarmerie royale du Canada

Une nomination marquante apporte une vision nouvelle à l’équipe de la haute direction de la GRC

Par Mara Shaw

Carrières

La sergente-major du corps Elaine Maisonneuve se joint à ses collègues pour une cérémonie de remise de prix à Ottawa.


Image par Serge Gouin, GRC

14 novembre 2024

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La GRC a franchi une étape importante l'été dernier avec la nomination de sa première sergente-major de corps (s.-m.c.), Elaine Maisonneuve, qui a consacré plus de 26 ans au service public. Elle a été nommée par le commissaire Mike Duheme en mars 2024, et son parcours reflète l'évolution du rôle des femmes policières au sein de la GRC et souligne l'importance d'un leadership ancré dans la tradition, la modernisation et l'optimisme.

Relevant du commissaire, le s.-m.c. veille à ce que la haute direction soit au courant des réalités des détachements de l'organisation, contribuant ainsi à éclairer les décisions stratégiques qui soutiennent la sécurité publique.

« Ce rôle consiste à préserver l'histoire et les traditions au sein de l'organisation, tout en faisant évoluer notre culture et nos opérations vers les réalités policières modernes », explique Mike Duheme. « Cela nous permettra de nous assurer que nous reflétons les communautés que nous servons ainsi que la société et les valeurs canadiennes. Le rôle consiste également à superviser le bien-être des employés et à promouvoir les valeurs fondamentales de la GRC. »

D'une affectation au Yukon au maintien de la paix en Suisse

Elaine Maisonneuve connaît une carrière impressionnante qui s'échelonne sur deux décennies. Sa passion pour les services de police est née dans sa ville natale du nord de l'Alberta.

« J'ai toujours été attirée par les défis physiques et mentaux auxquels font face les policiers. J'ai grandi dans une petite ville où je pouvais voir les agents de la GRC, et j'ai toujours trouvé leur rôle fascinant », se souvient-elle. Son intérêt précoce pour le service militaire et public l'a amenée à se joindre à la GRC, où elle a occupé de nombreuses fonctions partout au Canada ainsi que lors de missions de maintien de la paix à l'étranger.

Au début de sa carrière, elle a été affectée à un poste isolé dans le nord du Canada, au Yukon, où elle a passé 10 ans à perfectionner ses compétences dans le domaine des services de police généraux, avant de se joindre à des sections de policiers en civil. Un déménagement à Ottawa il y a 16 ans l'a fait entrer dans le monde des enquêtes fédérales, de la sécurité nationale et de la lutte contre la corruption à l'échelle internationale. C'est finalement lors d'un déploiement international de 20 mois en Suisse qu'elle a appris qu'elle était promue au grade de s.-c.m.

Une femme en uniforme de police sourit dans un stationnement avec un bâtiment et un avion au loin.

La sergente-major de corps Elaine Maisonneuve se présente au travail lors de son opération de maintien de la paix au Vietnam.
Fourni par la sergente-major de corps Elaine Maisonneuve

Soutenir le changement tout en préservant l'histoire

Elaine Maisonneuve admet que la transition au grade de s.-m.c. s'accompagne de nouvelles responsabilités et de nouveaux défis.

« Notre organisation couvre un vaste territoire diversifié. Il n'y a pas d'approche universelle », explique-t-elle. « Pourtant, certaines choses doivent être appliquées de façon uniforme dans l'ensemble de la gendarmerie. »

Elaine Maisonneuve travaille aux côtés de 30 sous-officiers brevetés partout au pays pour prendre le pouls de l'organisation d'un océan à l'autre. Dans une organisation ancrée dans la tradition, le changement n'est pas toujours facile. Pourtant, Elaine Maisonneuve affirme qu'elle est déterminée à montrer l'exemple.

« Mon bureau joue un rôle unique pour communiquer la réalité de terrain à la haute direction et soutenir le changement dirigé par les principaux décideurs », déclare-t-elle. « Certains messages peuvent être difficiles à accepter et à transmettre, mais il est important de créer une meilleure compréhension de l'intérieur. »

Bien qu'elle soit encore en train de s'ajuster aux exigences du poste, elle est optimiste quant à l'avenir.

« J'occupe ce poste depuis peu de temps, mais j'ai déjà beaucoup appris sur la GRC », remarque-t-elle. « Après 26 ans, je ne m'attendais pas à une courbe d'apprentissage aussi prononcée. J'aime me rendre dans les divisions et avoir la chance de constater en personne les réalités auxquelles nos employés sont confrontés. »

Un jalon particulier pour les femmes en uniforme

En tant que première femme nommée au poste de s.-m.c., Elaine Maisonneuve reconnaît les progrès réalisés.

« Je reconnais qu'il s'agit d'une étape importante pour les femmes et l'organisation », dit-elle. « J'espère que cela inspire d'autres femmes au sein de la GRC et les femmes qui envisagent une carrière au sein de l'organisation. »

Sa nomination survient à un moment important, puisque la GRC célèbre le 50e anniversaire de l'entrée des femmes à la GRC en tant que policières.

« Il est important de souligner que l'on retrouve maintenant des femmes à tous les échelons supérieurs de la GRC. J'espère que cela montre aux femmes qu'elles ont un rôle important à jouer à tous les niveaux de l'organisation », déclare le commissaire Duheme.

Priorités pour l'avenir

Alors qu'Elaine Maisonneuve s'habitue à ses nouvelles fonctions, elle est impatiente de promouvoir la modernisation et la croissance au sein de la Gendarmerie.

« Je veux trouver des moyens de réduire les obstacles à l'avancement et contribuer à changer le discours », dit-elle. « La GRC fait un excellent travail, mais notre humilité nous empêche parfois d'avancer. Nous devons célébrer le chemin parcouru et partager les histoires positives de nos divisions. »

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